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Le déclin et le repli mondialistes…ou le vote national, populaire et social

agoraVoilà un sondage qui a achèvera d’énerver et/ou de démoraliser les pontes de l’UMPS actuellement en campagne de dénigrement systématique  du  FN. Selon un sondage Ifop pour i Télé, Sud Radio et Paris Match publié hier,  un an après les élections municipales, 73 % des personnes qui résident dans des communes  frontistes  se disent « satisfaites » de leur maire. Une cote de satisfaction  supérieure de 10 points à la moyenne des autres villes françaises de plus de 10 000 habitants.  Le maire FN est loué pour son  « autorité » (82 %), son « dynamisme » (81 %), son  action en  faveur de «  la propreté et l’entretien de la ville » (77 %),  «la sécurité » (73 %). Jugé  «compétent» par 76 % des sondés,  60 % de personnes interrogées souhaitent qu’il soit réélu au terme de son mandat en 2020. Pourtant  de Sarkozy à Valls, les politiciens du Système  annoncent une catastrophe  en cas d’arrivée aux affaires de l’opposition nationale. Notamment le Premier ministre qui  «passe sa vie à lutter contre le Front National. Ça n’est pas ce que les Français attendent de lui. Les Français attendent de lui qu’il lutte contre le chômage, contre l’insécurité, l’effondrement du pouvoir d’achat, la concurrence internationale déloyale, le terrorisme, le djihadisme ». «Les Français ne sont pas des enfants, ils attendent des réponses que les gouvernements successifs ne leur ont pas apportées, alors ils se tournent vers le Front National-Rassemblement bleu marine parce que lui a des solutions aux problèmes qui sont les leurs au quotidien », déclarait Marine Le Pen à BFM TV en début de semaine. Et la présidente du FN d’ajouter : «À partir du moment où Manuel Valls va d’estrade en estrade, il est le directeur de campagne pour les départementales pour le Parti socialiste, si le PS se prend une déculottée, alors, je vois mal comment Manuel Valls peut ne pas démissionner le lendemain du second tour ».

 Il est en tout cas évident que M. Valls, malgré ses dénégations, sera comptable de  l’échec programmé  de sa croisade contre l’opposition patriotique. C’est lui qui s’acharne à donner  à ce scrutin la dimension  d’un  nouveau référendum contre le gouvernement socialiste. Elections qui confirmeront en outre, malgré le  langage outrancier déployé par les pontes du PS, que les anathèmes et excommunications lancés contre un FN-danger-pour-la-république ne fonctionnent décidemment plus.

Cette obsession de M.Valls, qui effare autant qu’elle inquiète un nombre croissant de Français, était encore de mise   lundi soir à Bresles dans l’Oise où, accompagné par le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, et le secrétaire d’Etat chargée de la famille, Laurence Rossignol, le Premier ministre  tenait une  réunion publique…qui   a fait un gros bide.  Malgré les têtes d’affiches,  moins de 350 militants et permanents avaient fait le déplacement… Il est vrai que dans cette petite ville de 4000 habitants, lors des élections européennes, le FN a engrangé 48 % de suffrages loin devant les partis européistes  UMP (17,65 %) et PS (8,87 %).

 Le lendemain, à l’Assemblée nationale, en réponse à  Marion Maréchal-Le Pen qui  dénonçait dans l’hémicycle  son « mépris crétin »,  ses « prises de parole obsessionnelles » et « de plus en plus injurieuses », M. Valls agité par de curieux tremblements, a  de nouveau éructé qu’il  stigmatisera le FN « jusqu’au bout ». Propos s’inscrivant dans la logique haineuse d’une gauche aux abois,  nous savons que  les pulsions totalitaires et éradicatrices font partie de son ADN politico-historique, que sont venus corroborer la dernière saillie en date de Christiane Taubira.  Invitée de RTL mercredi, « notre » ministre de la Justice  a déclaré qu’elle « (contestait) aussi bien (la) nature républicaine que (la)  nature démocratique » du Front National.

Autre signe du désarroi du gouvernement socialiste, Caroline Vigoureux  dans  le JDD,  notait à l’instar de ses confrères qu’«en privé, les ministres avouent même leur impuissance face à un phénomène (la montée en puissance de l’opposition patriotique, NDLR) qui leur paraît désormais inéluctable. On ne peut pas gagner le débat idéologique avec le FN en étant sur le rationnel. Le monde rural qui vote FN n’a jamais vu un noir de sa vie (sic), soupire un membre du gouvernement. Un autre veut encore y croire : On ne peut pas apporter une réponse seulement morale au FN. Pour restaurer la crédibilité de notre parole politique, il faut des résultats. »

 Les résultats ils sont là : le décrochage de la France, l’incapacité à changer de cap, l’entêtement à conserver le mauvais logiciel euromondialiste, la tiers-mondisation accélérée de notre pays racheté à la découpe par des groupes financiers étrangers.

Cela n’empêche pas les Juppé, Cambadélis, Sarkozy, Mélenchon , les spécialistes des gros médias de rependre à leur compte les propos de M. Valls assurant cette semaine qu’il faut « déconstruire » « la mascarade », le « programme du Front National » lequel « tromperait les petits gens, les ouvriers, les agriculteurs,  ceux qui souffrent ».

Petites gens qui se tournent désormais logiquement vers l’opposition nationale, populaire et sociale  car ils ont été  sciemment abandonnées par un PS qui mise sur l’addition des minorités et des bobos-gagnants de la mondialisation pour conserver places et prébendes.

C’est aussi à cette aune qu’il faut comprendre la poursuite de l’immigration et des naturalisations massives, la volonté annoncée par le Premier ministre  d’accélérer la babélisation du territoire français par la construction de logements sociaux  dans les  « villes riches », en  octroyant aux préfets  la signature des permis de construire. Il s’agit de  mettre au pas les maires  des communes plus de 3.500 habitants qui rechignent à respecter le quota minimum imposé de 25 % de logements sociaux, à l’accès desquels  les familles françaises ne sont pas prioritaires…

Abandon-trahison  des catégories populaires rappelle  Bruno Gollnisch,  que le groupe de réflexion socialiste Terra  Nova avait théorisé et que l’on constate d’ailleurs dans la sociologie des candidats alignés par le PS qui ne présente… qu’un seul ouvrier aux élections départementales. Déjà en 2002, Pierre Mauroy avait interpellé le  Premier ministre-candidat à la présidentielle Lionel Jospin : « Dans ton programme, Lionel, on cherche les ouvriers et les travailleurs. Ouvrier, ce n’est pas un gros mot tout de même ! ».

Nous avions fait état  sur ce blogue en 2011 d’un article de Marianne relayant une  « note ravageuse »  de Terra Nova, intitulée « gauche : quelle majorité électorale pour 2012 ?, qui dresse un constat de divorce entre la classe ouvrière et la social-démocratie. »

« Selon Terra Nova la classe ouvrière a définitivement basculé à droite, voire davantage. Elle ne partage plus les mêmes valeurs que la gauche. Et le nouveau noyau de la gauche est constitué des jeunes, des femmes, les  minorités, les diplômés (…). Cette coalition serait mobilisable sur les valeurs  de gauche comme  l’émancipation , au détriment de la défense des intérêts des classes populaires. »

 Bref, «les socio-démocrates, souvent issus de la  deuxième gauche » à laquelle appartiennent ou se sont ralliés  très majoritairement  Manuel Valls, le banquier Macron, les ministres du gouvernement, «qui animent Terra Nova (son conseil scientifique est présidé par Michel Rocard) théorisent donc ce que le PS n’ose pas avouer: à force de ne pas s’opposer au capitalisme, dont la forme actuelle est la mondialisation et la financiarisation, ils ont perdu le contact avec le peuple sociologique. Ils ne peuvent donc espérer gagner l’élection que par la division des bataillons électoraux de l’adversaire, la droite et l’extrême-droite ».

 Rien d’étonnant notions-nous alors,  à  ce que ce ralliement définitif des partis de gauche aux mots d’ordre du  mondialisme, s’oppose un phénomène lui aussi à dimension européenne : la montée en puissance des mouvements nationaux et populistes.

 En toute hypothèse, et au delà de ses enjeux propres, les élections départementales dessineront les contours de ce nouveau rapport de force. Elles matérialiseront  le seul vrai clivage qui vaille. Celui   existant entre d’un côté les tenants de l’identité, de la  souveraineté, des protections nationales,  qui souhaitent restaurer la grandeur de la France, son dynamisme, défendent le principe d’une  libre coopération entre Etats souverains ; et de l’autre  les partisans de la fuite en avant, du déclin et du repli mondialistes,  qui ne croient plus dans les capacités de notre pays et de son peuple.  Le choix n’a jamais été aussi clair.  

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