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Sectaires, menteurs et dingos, l’affligeant spectacle de l’antifrontisme

Dessin de Konk non à la haineA l’heure ou le Front National vient de réactiver officiellement lundi sa campagne contre le très nocif traité transatlantique (TAFTA en français ou TTIP en anglais), lancée lors des élections européennes; au moment ou l’affaire Kerviel-Société Générale connait un rebondissement spectaculaire, Jean-Luc Mélenchon lui dénonce…la Cour d’appel de Douai. Celle-ci  vient d’annuler la condamnation de Marine Le Pen prononcée par le tribunal correctionnel de Béthune, pour « manœuvre électorale frauduleuse ». En l’espèce le dénouement du procès intenté à la suite du faux tract du Front de Gauche reprenant une vraie formule provocatrice-immigrationniste de M. Mélenchon, qui fut diffusé à Hénin-Beaumont lors de la campagne législative. M. Mélenchon avait envoyé au charbon dans cette  affaire, Me Raquel Garrido, militante extrémiste  et compagne du monsieur anti FN du Parti de Gauche, Alexis Corbière…cela ne lui a pas porté chance. Homme incontestablement  intelligent, mais égaré certainement par la colère, l’ex candidat à la présidentielle de 2012 fustige de manière délirante sur son blogue  « la bande des trois, UMP, PS et FN, (qui) a marché la main dans la main pour sauver le soldat Le Pen pourtant prise la main dans le sac ». Et  « dénonce le soutien reçu par Madame Le Pen de la part des sommets d’abord UMP puis PS du ministère de la Justice » ! Bref, la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie  serait «déjà sous l’emprise du FN avant même les régionales ». Nous en acceptons l’augure !

En fait de complicités inavouables transpartis, transcourants, dans le monde des affaires, de la justice, de la politique,  et le  frère grand oriental Mélenchon ne l’ignore pas, elles existent bel et bien au sein des fraternelles maçonniques, entre membres notamment de même obédience. C’est un marronnier de la grande presse, avec les dossiers sur l’immobilier et ceux sur le classement des hôpitaux, l’Express en ressort un sur les Francs-Maçons. En fait,  pour signaler plus précisément  « le long passage de Manuel Valls au Grand Orient de France (GODF), de 1989 à 2005 », lequel est-il écrit,  « est très étonnant à au moins deux titres ». «Primo le fait que l’actuel Premier ministre n’en parle jamais, pas plus que les journalistes qui signent des biographies ou des portraits de lui dans la presse écrite ou audiovisuelle» –hormis des esprits libres comme Emmanuel Ratier, NDLR. «Deusio, par le choix de sa loge-mère, «Ni Maîtres Ni Dieux», où il fut initié en 1989, un atelier de trublions, de rebelles, de libertaires, d’anarchistes, de socialistes autogestionnaires ou de communistes… Surprenant pour ceux qui voient en lui à Matignon l’incarnation du social-libéralisme sécuritaire ».

Le spécialiste de la question à l’Express, le frère François Koch auteur de ce dossier, explique sur son blogue qu’il y «dresse (aussi)  le portrait du parrain de Valls, toujours resté dans l’ombre, Jean-Pierre Antebi, un courtier en assurances partagé entre trois passions militantes : le PS, le GODF et la Licra. Un homme haut en couleurs emporté par la maladie en 2007, à l’âge de 64 ans. Il était si fier de sa recrue pour laquelle il voyait il y a un quart de siècle un destin de président de la République ».

« Manuel Valls restera six ans et demi à Ni maîtres ni dieux avant de changer de loge fin 1995, car les jours des tenues (réunions) deux fois par mois n’étaient pas compatibles avec ses obligations au siège du PS. Là, il ne cherche pas midi à quatorze heures : il demande à (son ami) Alain Bauer d’organiser son transfert dans la loge dont il est le vénérable maître, L’Infini maçonnique. Tout ce récit permet de mieux comprendre quel animal politique il est devenu –d’Evry à Matignon-, sa colonne vertébrale, ses valeurs, ses convictions. Il manquait une pièce au puzzle Valls ».

Un engagement, cause ou conséquence plus ou moins directe, qui a peut être  contribué à façonner  la hargne, si ce n’est la haine antinationale d’un Valls qui a révélé l’image inquiétante d’un homme incapable de réprimer ses tremblements de rage quand il s’adressait à Marion Maréchal-Le Pen à l’assemblée nationale. Un Premier ministre qui dissimule sous les plis de l’«engagement républicain» ses combats récurrents contre la France, son  âme et ses valeurs. Car sa république qui  n’est pas celle des vieux Romains est aussi bien peu française. Sa république à lui c’est la  république universelle, sans frontières,  hors sol, marchepied d’une gouvernance mondiale «qui fera passer l’humanité de d’ombre à la lumière »,  selon l’idéologie même de la secte du Grand Orient.

Il est aussi dans l’ordre des choses que l’actuel Grand sachem du GODF, l’extrémiste Daniel Keller, initié comme M. Valls dans une  loge d’inspiration anarchiste « Vérité Ni dieu Ni maître », ne cesse de  rappeler  le combat fondamental de son officine contre l’opposition  patriotique, la nécessité de faire barrage au FN et à Marine à toutes les élections. Dés son entrée en fonction, M. Keller a donc tenu à réaffirmer que «le Front National n’est pas francmaçonniquement compatible » -un avis qui n’est pas partagé par toutes les obédiences maçonniques.

Cette croisade, cette inquisition sectaire là menée contre les défenseurs de notre identité et souveraineté nationales, est certainement de peu d’effet sur un électeur décidé à voter FN et Marine. Mais elle contribue bien sûr à l’hystérie antifrontiste qui croitra inéluctablement  affirme Bruno Gollnisch, au fur et à mesure que l’opposition nationale apparaîtra comme susceptible d’accéder au pouvoir,  c’est-à-dire de précipiter la chute de ce Système, de mettre  à jour  ses réseaux, ses fromages, de dévoiler ses mensonges et ses trahisons.

L’utilisation de l’arme absolue, de la désinformation indigne contre les nationaux,   la reductio ad hitlerum,  est donc tentante pour tétaniser, faire trembler dans les chaumières, susciter les réflexes pavloviens, culpabiliser les mauvais Français qui votent mal.

Fin avril, l’ex médiocre ministre Roselyne Bachelot,  reconvertie en mauvaise chroniqueuse dans l’émission de divertissement  « Le grand huit », sur la chaîne  D 8, disait toute sa colère au motif que  le magazine Time  avait  classé Marine dans la liste des « 100 personnalités » qui compte.  Et Mme Bachelot d’en tirer «l’analyse» suivante: «On avait connu  Time Magazine plus pertinent mais c’est vrai qu’ils (les rédacteurs de  Time, NDLR) avaient appelé (sic) Hitler dans les personnalités en 1938 donc…».  Donc chacun appréciera pour le coup  la pertinence de cette comparaison. La piètre Roselyne  gagnerait tout de même à parler  plus souvent avec son frère!

Dans le même registre insultant, invitée de  l’émission d’Europe 1  Le Grand Rendez-vous le 3 mai, Marine a été harcelée par le  journaliste-procureur Arnaud Leparmentier sur le fait de savoir  si elle irait « à Dachau », «à Auschwitz » pour prouver  qu’elle «était en rupture avec son père ». Quant au maître de cérémonie, Jean-Pierre Elkabbach,  il a aussi accusé Marine : «vous n’avez pas regardé  le film shoah de  Claude Lanzmann et vous n ‘avez pas été à Auschwitz il vous reste encore beaucoup de choses (à faire)». Et  M.  Elkabach de feindre  ensuite de s’étonner  que la présidente du FN soit indignée  par les sous-entendus  de ses interlocuteurs !

Le pompon, comme souvent, a été décroché dernièrement haut la main par deux vieux militants antifrontistes qui utilisent le mensonge avec un art consommé, à savoir Serge et Beate Klarsfeld. Invités de l’émission PolitiqueS de Serge Moati jeudi  dernier sur LCP, les deux époux ne sont pas contentés de rabâcher leur vision du  régime de Vichy, qui n’est pas partagée, très loin s’en faut,  par de très nombreux historiens honnêtes et sérieux.

Une entrée en matière qui a surtout permis à «Serge» de rappeler que tous deux  restaient «très engagés dans le combat contre les Le Pen car Marine Le Pen a une petite chance pour les élections présidentielles mais ce serait une catastrophe pour la France. Aussi il faut absolument que le deux partis qui ont bâti la France après la défaite, après Vichy,  restent en place et soient numéro un et deux aux élections et pas un parti extrémiste, démagogue qui profite de la crise, des  peurs (…) » . Et M. Klarsfeld de préciser encore, sans être contredit par un Serge Moati opinant du chef, bien que connaissant pourtant parfaitement  la famille Le Pen et le Front National, « qu’il ne faut pas croire que le FN va protéger (les Français)  contre le terrorisme musulman.  Il lancera des opérations policières contre les juifs aussi ; beaucoup de de juifs croyaient que Hitler était un barrage contre le bolchevisme et on a vu la suite … ».

A ce degré hallucinant de propagande caricaturale, on peut légitimement penser que celle-ci a, quand même,  certainement  l’effet inverse à celui recherché par ses initiateurs. Mais ne dit-on pas que Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre ?  

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