Autre manifestation, autorisée cette fois, celle organisée dimanche par une cinquantaine d’organisationsimmigrationnistes d’extrême gauche (Droits devant!, Lutte Ouvrière, Réseau éducation sans frontière, Fédération anarchiste, NPA, EuroPalestine….) en « solidarité avec les réfugiés » et pour réclamer « la liberté totale de circulation et d’installation » ; un des vœux des ultra-libéraux, du Medef et des officines mondialistes…
Un raout qui a fait un bide (1400 personnes selon la police, 3000 selon les organisateurs), tant il est vrai que les Français dans leur très grande majorité ne veulent plus d’immigrés supplémentaires et estiment même qu’ils sont trop nombreux en France.
Incontestablement, le gros succès de cette fin de semaine (12 000 à 20 000 personnes selon les sources), fut le rassemblement organisé hier par la diaspora turque pour accueillir à Strasbourg le Premier ministre islamiste Recep Tayip Erdogan. Un véritable meeting électoral avant les législatives du 1er novembre, maquillée pour la circonstance en « Rassemblement contre le terrorisme ». Le choix de cette ville, une des capitales de cette «Europe» rétive à l’adhésion de son pays, est en soi tout un symbole…
Lors de son passage au Zénith de Paris il y a cinq, ans, accueilli comme hier par ses compatriotes dans une salle en délire, sous une forêt de drapeaux turcs, M. Erdogan avait été très clair : «Chacun d’entre vous êtes les diplomates de la Turquie, chacun, s’il vous plaît, apprenez la langue du pays dans lequel vous vivez, soyez actifs dans la vie culturelle, sociale du pays où vous vivez (…). La France vous a donné le droit à la double nationalité: pourquoi vous ne la demandez pas ? Ne soyez pas réticents, ne soyez pas timides, utilisez le droit que la France vous donne. Prendre un passeport français ne vous fait pas perdre votre identité turque». «Personne ne peut vous demander d’être assimilés. Pour moi, le fait de demander l’assimilation est un crime contre l’humanité, personne ne peut vous dire: renonce à tes valeurs…»
Peu avant son départ pour son meeting strasbourgeois, M. Erdogan s’est livré à une critique virulente des opérations anti-terroristes menées par Moscou en Syrie pour aider le régime laïque en place : «Les actions de la Russie et sa campagne de bombardements en Syrie sont inquiétantes et troublantes», « totalement inacceptables pour la Turquie.»
Pendant qu’islamistes et atlantistes critiquent Moscou, les miliciens des Brigades internationales djihadistes, les incultes fanatisés de l’Etat islamique (EI) commettent l’irréparable. Ces fous d’Allah, a-t-on appris il y a quelques heures par le chef des Antiquités de Syrie, Mamoum Abdelkarim, ont pulvérisé un des joyaux de la cité antique de Palmyre, son célèbre Arc de triomphe. Au nom de cette volonté d’éradication de monuments, d’antiquités, de statues «impies» ou «idolâtres», les temples de Bêl et Baalshamin, dans cette même ville, ont déjà été détruits à l’explosif…
A qui la faute ? La responsabilité du Qatar, du Koweït, de l’Arabie saoudite dans l’essor d’un islam totalitaire, dogmatique, agressivement prosélyte est bien connue. Nous l’avons vu, nous le voyons à l’œuvre non seulement au Proche et au Moyen-Orient, dans les communautés musulmanes vivant en Europe, mais aussi en Afrique avec le financement par les pétro monarchies de prédicateurs wahhabites et salafistes qui ont fait reculer l’islam soufi et tolérant traditionnellement pratiqué dans toute la zone sahélo-sahélienne. Pour ne rien dire de l’appui logistique direct qu’ils ont apporté à des groupes terroristes.
Or, si M. Erdogan tenait hier un rassemblement officiellement sur le thème de la lutte contre le terrorisme, si son gouvernement, comme celui du Qatar, aide aussi au coup par coup la coalition occidentale, il est vrai également qu’il apporte son soutien ponctuel à l’Etat islamique pour faire tomber son ennemi juré Bachar el-Assad. Un appui que certains ambassadeurs Turcs en Afrique de l’Ouest et Centrale ont aussi apporté aux fanatiques sanglants de Boko Haram.
Duplicité, hypocrisie, jeux de billard à dix bandes…Bruno Gollnisch l’a rappelé il y a peu, cette conquête de Palmyre par les milices islamistes, «curieusement», n’a pourtant pas été empêchée par l’aviation de la coalition occidentale, américaine principalement, qui aurait pu aisément frapper les centaines de véhicules djihadistes déferlant vers cette ville qui roulaient alors à découvert dans le désert. Ce qui ne manque pas de susciter autant d’interrogations que de doutes sur les larmes de crocodile versées par certains de ceux qui s’indignent des destructions opérées, dont ils sont plus ou moins directement la cause…