Pour faire bonne (mauvaise) mesure, cet article donne notamment la parole à Bernard Lannes, président de la Coordination rurale, qui affirme que «même si (le monde agricole, NDLR) souffre énormément de la PAC, qu’on se retrouve dans une impasse avec un marché aux mains d’ultra-libéraux, on est et on reste fondamentalement européen. La politique agricole nationale, prônée par le FN, c’est de l’idéologie et une pure utopie. On ne peut pas fermer les portes et les fenêtres de la France». Ce qui n’est pas le projet du FN mais sa caricature très simpliste, qui laisse penser que M. Lannes, qui peut être lucide et objectif sur les problématiques agricoles, n’a pas lu le programme du FN, ni écouté les propos de Marine Le Pen.
Pareillement, M. Lannes croit pertinent (?) de préciser «que les agriculteurs ne sont pas devenus racistes du jour au lendemain, ils n’adhèrent toujours pas aux fondamentaux du Front National». Faut-il de nouveau expliquer à ce monsieur que le «racisme» ne fait pas partie des «fondamentaux» du FN, mais plus prosaïquement la défense de notre identité et souveraineté nationales? Figure en effet au cœur du programme frontiste le refus de l’immigration de peuplement, aujourd’hui d’ailleurs de plus en plus dispersée en zone rurale, qu’un agriculteur comme un citadin est parfaitement en droit de contester; a fortiori au regard de la déferlante qui s’abat actuellement sur l’Europe…toujours sans frontières ?
Des Européens et des Français qui doivent faire plus d’efforts pour accueillir les vagues migratoires et lutter contre l’intolérance qui menace le vivre-ensemble. C’est en tout cas l’avis, relayé par l’Afp et de nombreux médias, des «experts de la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI), dans un (nouveau) rapport qui dénonce la banalisation des discours racistes en France, y compris de la part de responsables politiques, «l’accroissement des violences racistes, antisémites et islamophobes» mais «également l’homophobie et les discriminations anti-Roms».
«Le discours de haine, de par sa banalisation dans la sphère publique, demeure un sujet de préoccupation, a commenté le secrétaire général de l’organisation paneuropéenne, Thorbjorn Jagland. Il a appelé les responsables politiques à s’abstenir de tenir des propos qui stigmatisent des groupes déjà vulnérables et attisent les tensions dans la société française.»
«L’ECRI demande aussi aux autorités de légiférer pour que le racisme ou l’homophobie constitue une circonstance aggravante de toute infraction pénale ordinaire (…). Ils (les «experts», NDLR) déplorent également une inflation de discours de haine sur internet et les réseaux sociaux, malgré les efforts des autorités pour endiguer ce phénomène, mais aussi lors des manifestations contre l’instauration du mariage homosexuel, début 2013. A cette occasion le «discours de haine homo/transphobe s’est cristallisé en France.»
Ce n’est pas faute pourtant des autorités françaises et de ses relais culturels de propager la bonne parole sur la «diversité». En témoigne la liste des nominations, et encore plus le palmarès, toujours tres (méta)politique des films finalement primés lors de cette cérémonie des Césars 2016. En cette période troublée, les minorités ont été mises à l’honneur. Sans préjuger de la qualité de ces films que nous n’avons pas vu, des prix ont été ainsi attribués à «Nous trois ou rien» de Kheiron Tabib; «Fatima» de Philippe Faucon (prix Louis-Delluc 2015) qui en engrange trois, dont celui du meilleur film et le César du meilleur espoir féminin pour la franco-jamaïcaine Zita Hanrot; «Mustang» de Deniz Gamze Ergüven, déjà primé dans d’autres festivals et en lice pour les Oscars a raflé quatre prix, dont celui du meilleur scénario et du meilleur premier film.
Pour la petite histoire, notons la grosse bourde de l’officine communautariste Cran ( Conseil représentatif des associations noires de France), qui a annoncé que Zita Hanrot était la première femme noire récompensée aux Césars, alors qu’Euzhan Palcy, réalisatrice martiniquaise, avait remporté le prix de la meilleure première œuvre en 1984 avec Rue Cases Nègres. En 2012 déjà, le Cran s’était trompé dans le même registre en désignant Omar Sy comme le premier acteur noir primé, oubliant au passage le César du meilleur espoir décerné en 1987 à Isaac de Bankolé.
La question ethnique qui préoccupe nos élites est aussi en partie d’importation américaine. Elle a agité la cérémonie des Oscars 2016, avec la polémique sur l’absence ou le faible nombre d’afro-américains dans la liste des acteurs et/ou réalisateurs susceptibles d’être «oscarisés.»
Les médias français se sont aussi attardés sur le « choix surprise» de «Spotlight», réalisé par Tom Mc Carthy, film déjà célébré par la critique et dans d‘autres festivals, qui a remporté six Oscars, dont la récompense reine de meilleur film et celle du meilleur scénario original. «Spotlight» raconte l’enquête menée, au début des années 2000, par des journalistes du Boston Globe sur des prêtres catholiques de Boston dont les actes pédophiles ont été (en partie) couverts par leur hiérarchie. Ce récit n’est pas une charge brutale, grossière contre l’Eglise catholique et fait preuve de nuances dans son propos. Un récit nettement plus intelligent et fin note Bruno Gollnisch, que «Le nom de la Rose» (1986) réalisé par Jean-Jacques Annaud. Un film anticatholique, intellectuellement et historiquement très délirant, faux, caricatural et malhonnête, car tiré du roman éponyme de feu Umberto Eco, qu’Arte diffusait hier soir en hommage à l’écrivain italien disparu.
Les crimes pédophiles qui ont particulièrement éclaboussé le clergé nord-américain, ne furent pas niés par le Vatican. Benoît XVI donna notamment l’obligation aux évêques de signaler à la justice locale les cas d’actes de pédophilie, qui furent aussi utilisés pour le déstabiliser et attaquer l’institution catholique. Bien sûr, il serait stupide et injurieux pour les victimes d’occulter la réalité de cette pédophilie, ni son caractère particulièrement monstrueux quand elle est le fait de prélats qui usent de leur aura, de leur magistère pour souiller un enfant.
Rappelons cependant, comme nous l’avons déjà fait sur ce blogue, que ce type de crime reste extrêmement marginal au sein de l’Eglise. Selon une étude indépendante du John Jay College of Criminal Justice de la City University of New York, sur une période comprise entre 1950 et 2000 , si 100 prêtres ont été condamnés pour des faits de pédophilie aux Etats-Unis, 6000 professeurs d’éducation physiques et d’entraîneurs sportifs l’ont été dans la même période.
Plus globalement, le journal italien l’Avvenire (édition du le 13 mars 2010), indique qu’ont été déposées ces 9 dernières années dans le monde 3000 plaintes contre des prêtres, dont 10% pour des attirances envers des « mineurs impubère». Depuis 2001 le nombre des prêtres accusés de pédophilie s’établit donc environ à 300 pour des faits s’étendant sur les 50 dernières années. Si l’on rapporte ce chiffre aux 405 000 prêtres dans le monde, nous arrivons au pourcentage suivant: 0,074% des prêtres ont été accusés (et non pas condamnés) de pédophilie.
Pourcentage que l’on pourrait comparer, si cela était possible, au nombre des pédophiles occupant ou ayant occupé des fonctions éminentes au sein d’autres confessions religieuses, ou membres d’associations humanistes, laïques, de groupes de pression… Pour ne rien dire des cinéastes ou des hommes politiques, jamais avares quand il s’agit de donner des leçons de mondialisme, de bon goût et de progressisme à nos compatriotes…qui en ont marre !