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La France que nous aimons dans le concert des nations

Nous l’avions prévu et annoncé, il est vrai que nous ne prenions pas grand risque à le dire, le pensum anti FN Chez nous, du cinéaste d’extrême gauche Lucas Belvaux fait un gros bide. Un indicateur, parmi d’autres,  du caractère largement inaudible de l’offensive de la gauche contre le FN, soulignée par François Hollande lors du conseil des ministres élargi  qui s’est tenu hier. Malgré une très conséquente  campagne de promotion et de pub gratuite  dans les principaux médias écrits et audiovisuels, une programmation en pleine campagne présidentielle lui assurant aussi un maximum de visibilité, ce film au scénario jugé balourd, pataud, (l’interprétation très médiocre, sans finesse de Catherine Jacob a été également épinglée) même par les critiques les mieux intentionnées, a attiré moins de 150 000 spectateurs en trois semaines d’exploitation dans les salles obscures. De quoi inquiéter la gauche culturelle, le lectorat vieillissant de Télérama et plus largement tous  ceux qui  font profession d’antifrontisme. Car la flamme jaillit désormais partout, et ce qui est logique, bien évidemment aussi chez les ouvriers encartés dans des syndicats.  Trois collaborateurs de Médiapart  Rachida El Azzouzi, Mathilde Goanec et Dan Israel font mine de le (re)découvrir  en titrant sur  « la déferlante FN (qui)  laisse les syndicats  CGT, CFTC, FO  désemparés ». Les  garde-chiourmes du systèmes syndical  « s’alarment de l’audience grandissante des discours de Marine Le Pen auprès des salariés, y compris parmi leurs militants ».

Un  responsable cégétiste, Jean-Louis Betoux,  est cité ici. Il  « pensait que sa section syndicale CGT serait épargnée dans sa ville black-beur-blanc (…)Évry, dans l’Essonne (…) . Il pensait que les idées du FN ne franchiraient pas les murs de la bourse du travail. La réalité l’a rattrapé.  Il y a les camarades qui ne disent pas ouvertement qu’ils votent FN mais qui te parlent dès qu’ils le peuvent d’immigration et d’assistés. Tous les jours, si tu prêtes l’oreille, tu en entends un maudire les immigrés qui viennent bouffer les aides sociales, profiter des logements sociaux, de l’assurance-chômage pendant que nous, on bosse et on a droit à rien. » Est-il si difficile de comprendre que dans une France où les catégories populaires et les classes moyennes sont  étrillées par la crise,  dans une France appauvrie, tiers-mondisée,  la préférence étrangère soit rejetée,  maudite (elle et non les immigrés en tant que tels ), que la priorité nationale soit  logiquement plébiscitée par les  Français?  Et bien évidemment qu’elle le soit  particulièrement par nos compatriotes  qui sont les plus impactés par la folle politique d’immigration de peuplement dans leur vie quotidienne ?

Toutes choses que nos bons bourgeois donneurs de leçons refusent de voir, bien à l’abri (pour l’instant?) des désagréments de la société plurielle qui serait obligatoire pour les sans-dents, le populo, la France d’en bas,  mais qu’il maintienne à l’écart de leur domicile et des écoles de leurs enfants…  Ambassadeur de France au Japon depuis juin 2014, Thierry Dana a tenu lui aussi à apporter sa petite pierre au barrage anti Le Pen en commettant une tribune dans Le Monde pour affirmer qu’il « (préférerait) renoncer à occuper les fonctions qui me seraient confiées plutôt que de servir la diplomatie du Front National. Bien sûr, un ambassadeur sert l’Etat et représente la France. L’un et l’autre vous dépassent. Mais il lui revient aussi de défendre loyalement les positions de son gouvernement. Je ne pourrais pas défendre loyalement vos positions, qui sont contraires à tous les principes portés par la France lorsqu’elle est grande dans le monde. »

L’élection de Marine ce serait donc pour Thierry Dana « un monde qui s’effondre » comme l’affirmait sur twitter Gérard Araud, l’ambassadeur de France aux Etats-Unis, réagissant alors de manière bien  stupide et peu diplomatique à l’élection de Donald Trump.  Nous voyons mal ce qui  permet  aussi à M. Dana  de tenir ce type de propos outranciers. Il a d’ailleurs été remis à sa place par son ministre de tutelle Jean-Marc Ayrault, conscient de  la maladresse de cette tribune, mais aussi par Bruno Gollnisch dans une lettre qui a été diffusée hier soir.

Marine a exposé à grands traits la politique étrangère qu’elle appelle se ses vœux le 23 février à Paris au cours de sa deuxième grande conférence présidentielle en présence de nombreux ambassadeurs. Elle a réitéré son engagement « en faveur d’un monde multipolaire fondée sur l’égalité en droit  des nations, le respect de leur indépendance, la concertation, permanente» ,  mais aussi « la sécurité environnementale » , « la défense des biens communs de l’humanité… ».

Marine entend stopper l’effacement de la France sur la scène internationale, faire renaître sa voix singulière dans le concert des nations , rendue souvent inaudible par notre suivisme vis-à-vis du nouvel ordre mondial,  notre inféodation à l’Otan et à Bruxelles. Et il faudrait être particulièrement inculte ou malhonnête pour juger qu’il serait contradictoire de vouloir à la fois pour la France  le ferme maintien  de sa souveraineté nationale et en même temps l’affirmation d’un rôle actif de notre pays  sur le plan mondial.

Marine élue, notre réseau de 163 ambassades et de consulats -le troisième au monde juste derrière les États-Unis (168 ambassades bilatérales) et la Chine (164 ambassades)-  sera consolidé. La  France défendra ses intérêts économiques, commerciaux,  stratégiques, notamment dans les pays émergents, en Asie (n’en déplaise à M. Dana),   son domaine maritime (le second au monde), son influence, son rayonnement  culturel. Au vu de l’urgence de la situation, pour des raisons géopolitiques et démographiques évidentes, la candidate du FN l’a redit avec force,  une attention toute particulière sera portée aux  pays du continent africain pour la mise en place d’une politique d’intérêt réciproque visant à endiguer l’immigration.

Marine élue, notre  refus de l’asservissement au mondialisme, le principe  de  la souveraineté et de l’indépendance des nations  sera défendu avec force au sein des grandes assemblées ou siège notre pays. Nos solidarités internationales seront réaffirmées. Solidarité de civilisation avec les pays européens; solidarité linguistique avec les pays de la francophonie et les communautés francophones sur les cinq continents; solidarité spirituelle notamment avec les Chrétiens d’Orient; solidarité avec les pays  qui partagent dans le monde les acquis essentiels de la civilisation européenne, la défense de l’idée de nation. Nous ne voyons pas en quoi les axes définis ici seraient contraires à la grandeur de la France, le problème réside certainement dans l‘unité de mesure biaisée,  utilisée pour en  juger  par les adversaires des idées  patriotiques et souverainistes.

 

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