Les observateurs relevaient à ce sujet, à notre avis assez justement, que la tournée ces derniers jours de François Hollande réitérant ses appels à faire barrage aux idées souverainistes et patriotiques et son soutien implicite mais appuyé à Emmanuel Macron ne faisait pas les affaires du candidat d’En Marche !, désireux d’incarner le renouveau. Marine Le Pen le notait aussi hier à Pageas (Haute-Vienne): « François Hollande donne son avis sur tout alors qu’il est détesté des Français et que plus personne ne s’intéresse à lui. Son avis ne vaut rien. Avec un bilan pareil, avec autant d’échecs, (…),on n’a aucun conseil à donner à personne !».
Le louvoyant François Bayrou a beau en faire des tonnes pour parer Macron, cette figure du sérail mondialiste, de toutes les qualités, sans craindre le ridicule, un brin pathétique -« A votre âge, Bonaparte était au pouvoir depuis 10 ans et empereur depuis 6 ans » a-t-il déclaré s’adressant à l’ancien de la banque Rothschild, lors d’une réunion publique à Pau mercredi – d’autres portent leur choix sur Jean-Luc Mélenchon.
Le sociologue de gauche Gaël Brustier, collaborateur du Centre d’étude de la vie politique (Cevipol) à l’Université libre de Bruxelles, explique sur slate.fr aujourd’hui que l’accession au second tour du candidat socialo-trotskyste « ne relève plus de la science-fiction mais devient une hypothèse sérieuse ». « Deux France sont prêtes à se défier et s’affronter » et il ne fait pas mystère que sa préférence va à la France « de Mélenchon, qui construit son peuple » (sic) pour contrer « celle de Marine Le Pen, qui prétend incarner le peuple, c’est-à-dire un peuple essentialisé, donnant libre cours à son discours autoritaire et identitaire. Une France qui se construit au quotidien contre une France uchronique. La réalité de 2017 contre le songe de 1960. »
Combattre la dissolution de la France dans le magma mondialiste c’est en effet refuser la réalité de 2017, mais au nom de valeurs, de principes d’une éternelle modernité. A moins de considérer les évolutions (involutions) actuelles comme étant inéluctables, souhaitables. M. Brustier posait d’ailleurs les termes du débat sur ce même site il y a quelques mois, pointant « le risque d’une marginalisation progressive de la gauche», l’incapacité présente de la gauche à ouvrir un front culturel. « On a une gauche européenne sociale (et une droite du même tonneau, NDLR) qui préfère parler de politiques publiques (policies) plutôt que de politique (politics) (…). Les conservateurs (?) de la nouvelle génération proposent une vision du monde philosophiquement contre-révolutionnaire mais qui répond à ces aspirations-là, en rejetant le productivisme, le consumérisme, et l’économie inféodée à la finance. Ils trouvent écho dans la société ».
Rejet que l’on retrouve, de manière certes bancale, tronquée, imparfaite et souvent incohérente chez Mélenchon et ses soutiens, tout à leur négation militante de l’identité charnelle de la France; un négationnisme qui est le trait commun des adversaires les plus acharnés du FN. C’est bien cette défense de notre identité nationale au sens large qui cristallise toutes les haines constate Bruno Gollnisch, alors même que c’est cet aspect du programme du Front National et de Marine Le Pen qui fait le plus consensus chez nos compatriotes, par delà les attaches partisanes…
Cette haine, c’est celle de la direction de la CGT , qui ne parvient pas à freiner sa dégringolade, centrale qui vient de perdre sa première place lors des élections chez les salariés du privé, dont le patron, le très mauvais Philippe Martinez , vient de réitérer jeudi à Nantes que la lutte contre la préférence nationale, le protectionnisme «et le Front National » restait « une des priorités » de son syndicat; celle, exemple parmi tant d’autres, du journaliste militant anti FN Bruno Roger-Petit qui justifie ses émoluments en déversant une énième fois hier sa bile sur le site du journal libéral Challenges – propriété de Claude Perdriel, soutien officiel d’Emmanuel Macron – qui explique sans rire que Marine chute dans les sondages, a raté sa campagne, et que de toute façon « personne n’a envie de voir Belzébuth à l’Elysée » (sic) ; celle des décérébrés d’extrême gauche qui ont tenté cette semaine d’incendier les locaux de campagne de Marine à Paris et ceux du quotidien Présent; celle des sept obédiences sectaires -le Grand Orient de France (GODF) dirigé actuellement par le grand sachem Christophe Habas, la Fédération française du Droit humain (FFDH), la Grande Loge féminine de France (GLFF), la Grande Loge féminine de Memphis Misraïm (GLFMM), la Grande Loge mixte universelle (GLMU), la Grande Loge mixte de France (GLMF) et la Grande Loge des cultures et de la spiritualité (GLCS)- qui viennent de pondre un communiqué commun appelant à faire barrage au vote FN au nom de «leur idéal humaniste universaliste» et de «leur attachement à la République».
Un attachement à la République FRANÇAISE que personne ne saurait pourtant contester sérieusement aux dirigeants frontistes, et qui est notamment illustré par Marine au travers des dix mesures immédiates qu’elle entend mettre en oeuvre dans les deux premiers mois de son mandat . En cette veille de repos pascal, de ce lundi de Pâques fête de la résurrection, il appartient aussi à tous les patriotes de le faire savoir, de convaincre encore et toujours ses relations, ses amis , son entourage, sa famille…pour la renaissance de la France!