Au nombre des « perles » souvent aussi atterrantes que savoureuses qui ont émaillées les copies du bac cette année et qui ont été relevées dans la presse, un(e) lycéen(ne) qui espérons-le, ne sera pas inquiété(e) par la Licra, a écrit que « le régime de Vichy a toujours été très bon pour la santé » . Ce qui est certain c’est que le régime crétois du gouvernement d’Athènes, sur injonction des docteurs Folamour de la BCE, du FMI et de la Commission européenne, se révèle d’une efficacité redoutable pour soumettre le peuple Grec à une terrible cure d’amaigrissement; celui-ci n’a plus que la peau sur les os.
La Grèce vient de se voir accorder une tranche de 7 milliards d’euros pour éviter la faillite en pleine saison touristique, aide conditionnée à des sévères hausses d’impôts et des coupes budgétaires drastiques dans les retraites. On a donc entendu des hiérarques bruxellois se féliciter de l’efficacité de la potion, puisque la Grèce, selon les prévisions de la Commission, enregistrera cette année une croissance économique de 2,1 % et de 2,5 % en 2018, et devrait atteindre son objectif d’excédent primaire (avant impôt) de 3,5 % à la fin du plan de sauvetage en 2018. Voilà qui est parfait! La Grèce mourra donc guérie ou à tout le moins sur la voie de la rémission !
Il ne s’agit pas d’exonérer les gouvernements grecs de ces dernières décennies, jusqu’aux lâches soumissions actuelles du gouvernement Tsipras, de leurs responsabilités (tricheries, corruptions, concussions, gestion calamiteuse…) dans le faillite de leur pays, et Bruno Gollnisch ne l’a jamais fait. L’Europe à parfois bon dos pour se laver de ses propres péchés et turpitudes. Mais l’acharnement à vouloir maintenir Athènes dans la zone euro confine proprement au délire idéologique.
Une dépêche de l’agence Reuters publiée il y a six mois rapportait que le plan de sauvetage des comptes publics mis en place depuis près de sept ans par l’Union européenne et le FMI a » plongé les Grecs dans une crise sans précédent, aux allures de Grande Dépression. Un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté, 23% des Grecs sont au chômage, le produit intérieur brut (PIB) a diminué d’un quart, les faillites se comptent par milliers… »
Un rapport de l‘Unicef qui date déjà de plus de quatre ans, démontrait qu’en 2012 40,5 % des enfants grecs (23 % en 2008) vivaient dans des ménages dont le revenu se situait sous le seuil de pauvreté, ce taux est le plus haut parmi les 41 pays les plus développés du monde; le taux de pauvreté infantile a donc bondi de 17,5 points. Le nombre d’enfants venant de familles à faibles revenus et subissant de graves privations a triplé dans le même temps et la situation depuis n’a pas été en s’améliorant. Notons que l’Espagne soumise elle aussi à un régime de même nature à un taux de pauvreté infantile à peu près équivalent.
La priorité de nos élites reste cependant l’accueil jugé obligatoire d’une immigration clandestine qui n’épargne pas non plus la Grèce. Au nom des immortels principes xénomaniaques, Bruxelles a lancé des procédures d’infractions contre la Hongrie, la Pologne et la République tchèque. Trois nations jugées coupables de refuser d’installer sur leur sol des immigrés illégaux en provenance de Grèce où d’Italie, rebaptisés migrants et réfugiés pour les besoins de la cause…
Pour lutter contre l’immigration-invasion en provenance des côtes libyennes et encouragée, organisée par la mafia des passeurs et des ONG (accusées de collaborer avec les passeurs par le gouvernement italien) aux comportements aussi criminels que subversifs, la Commission européenne a présenté un plan d’action, des mesures pour réduire le tsunami migratoire.
Mardi, la Commission européenne a appelé Rome à accélérer les expulsions de migrants déboutés du droit d’asile, en appliquant des procédures plus rapides. Il a été également évoqué la mis en place d’un » code de conduite pour les ONG » (sic); « la création d’un centre maritime de sauvetage et de coordination en Libye »; des aides apportées aux autorités (?) libyennes pour mieux gérer l’immigration; le souhait d’une réinstallation des immigrés nigérians, soudanais, éthiopiens, égyptiens, dans leur pays d’origine.
« Nous devons accueillir des réfugiés. C’est notre devoir, c’est notre honneur » affirmait Emmanuel Macron à Bruxelles fin juin. Est-il vraiment en contradiction en disant cela avec les récents avis de la Commission…auxquels la France à souscrit? Quels moyens vraiment effectifs seront donnés pour inverser les flux migratoires? Le passé nous a appris à ne pas préjuger des (rares) paroles de fermeté sortant de la bouche des hiérarques bruxellois dans ce domaine, afin d’endormir les peuples européens. Peuples d’Europe qui constatent avec un mélange de sidération de désespoir et de colère que ceux qui sont chargés de défendre l’idéal européen oeuvre surtout à la disparition de l’Europe charnelle et enracinée, en un mot de l’Europe européenne.