Loin des paillettes, de la coke et des pipoles, et pour clore ce sujet, les femmes françaises sont au quotidien, dans l’espace public, assurément beaucoup plus harcelées, agressées par des hommes issus de l’immigration afro-maghrébine -pas tous bien évidemment!- que par le gaulois de base. Une réalité qui impose de facto aux femmes dans certains quartiers un véritable couvre-feu, limite leurs déplacements, leur liberté de circulation. Et ce n’est pas le cas uniquement dans le quartier de la Chapelle-Pajol envahi de clandestins…n’est pas Marlène Schiappa?
Une question migratoire qui constitue l’arrière plan du procès qui se déroule actuellement du frère de Mohamed Merah, Abdelkader Merah, au cours duquel un des membres de la fratrie, Abdelghani Merah, a lui aussi balancé sur une certaine réalité dans les quartiers. Lors de son audition , il a ainsi affirmé: « J’ai grandi dans une famille qui cultivait la haine des juifs, la haine de la France (…) on a été élevé à travers le traumatisme post-colonial et la haine de tout ce qui n’est pas musulman. »
Une haine, un mépris, un esprit de revanche qui selon Cyril Raul, dans un article repris sur le site Polemia, seraient le socle des attaques dont le peuple Français est l’objet, « attaqué de toutes parts dans son identité, sa culture, sa langue» , à qui l’on « retire sa fierté » et que l’on « contraint à la repentance.» Esprit de revanche né de la colonisation qui s’exprime, note-t-il, dans les témoignages éclairants de djihadistes « français» partis combattre en Syrie, recueillis par David Thomson dans son livre Les Revenants.
« Des propos dont la teneur nous est familière, car déjà formulés dans bien d’autres bouches que celles de djihadistes indique M. Raul. Ce mépris des Français en raison de la colonisation, on le retrouve aussi dans les cours d’école, on le lit également dans les commentaires sur les réseaux sociaux, on l’entend même sur les plateaux de télévision. Car du djihadiste à la racaille du collège en passant par la beurgeoisie médiatisée, on observe toujours les deux mêmes ressorts : le mépris plus ou moins exprimé des nôtres (le Blanc, le Français, nos ancêtres responsables de tous les maux) et le sentiment de revanche. Entre la haine affichée à notre égard par la racaille, le djihadiste et le militant anticolonial de la 25e heure, il y a une différence de degrés, mais pas de nature. »
D’immigration encore et toujours, mais vu principalement sous l’angle du développement des revendications communautaires islamistes et de l’antisionisme, il était très largement question dans l’entretien accordé le 15 octobre par Alain Finkielkraut sur la chaîne israélienne francophone I24, dans le cadre de l’émission d’Elie Chouraqui, Elie sans interdit.
L’académicien s’y livre à des attaques fondées contre des personnalités, des structures militantes et/ou complaisantes vis-à-vis de l’immigration-invasion, du communautarisme islamique, du multiculturalisme que sont à des degrés et des nuances divers Laurent Joffrin, Tariq Ramadan, Edwy Plenel, le CCIF, Marlène Schiappa… Ce qui ne manque pas de surprendre (?), c’est cependant que cette dénonciation par M. Finkielkraut de l’aveuglement, des lâchetés de la classe politicienne, et notamment de la gauche -il évoque l’acte déclencheur que fut l’affaire des lycéennes voilées à Creil (Oise) en 1989- l’entraîne symétriquement à légitimer encore la ghettoïsation du Front National. Pour ce faire il utilise des arguments pour le moins spécieux.
Alain Finkielkraut confie ainsi à M. Chouraqui qu’ «on a raison sans doute (sic) de créer un cordon sanitaire autour du Front National -pourquoi a-t-on raison de le faire en 2017? Sur quels fondements? il ne le dit pas, NDLR- mais on le fait aussi pour les problèmes qu’il traite et quelque fois pour les valeurs qu’il invoque. Il suffit que le Front National parle de laïcité et de l’interdiction du voile pour que la laïcité elle même, ce grand principe républicain apporté par la gauche, devienne elle-même suspecte de fascisme, se droitise et même s’extrême-droitise (…). Et en effet je crois qu’il faut lutter contre ce chantage pendant qu’il en est encore temps. »
Il explique ainsi que c’est l’existence même de l’opposition nationale qui diabolise des intellectuels qui, comme lui, partagent les inquiétudes des Français sur le développement du communautarisme islamique. Bref, si la défense par un certain nombre de progressistes de la laïcité, du droit, des femmes apparaît comme condamnable aux yeux d’une large partie de de la caste politico-médiatique… c’est la faute du FN! «Si cela nous (les intellectuels éclairés, NDLR) revient au visage » explique M. Finkielkraut, « c’est aussi à cause de la présence du Front National dans l’espace public. Je crois que le Front National contribue à cette persistance dans l’aveuglement d’une partie de la gauche. Le Front National est né sous les auspices de Pétain, c’étaient des collaborationnistes, des pétainistes nostalgiques qui l’ont fondé. Ce parti alimente cet antifascisme anachronique dont nous sommes victimes aujourd’hui (….), à peine disons-nous quelque chose qui pourrait faire le jeu du FN, apporter de l’eau au moulin du FN (…) alors on est réduit au silence (…). »
Or, poursuit-il « abandonner le déni de réalité ne peut que renforcer le FN parce que ceux qui voit ce qu’on voit se tournent vers le seul parti qui reconnait (…) leur insécurité culturelle (…). Je pense que le FN aggrave les choses en France. C’est en s’appuyant sur la crainte du FN q’un certain nombre intellectuels stigmatisent ceux qui osent dire regardez la réalité en face. »
Ces propos appellent au moins deux remarques. La première, et il serait étonnant que l’auteur de L’identité malheureuse l’ignore au nom d’un manichéisme malsain et malhonnête (?), c’est que le FN n’a jamais eu vocation a être un mouvement nostalgique du pétainisme mais au contraire de rassemblement et de réconciliation nationale. Il fut fondé, comme le préconisait aussi le président Georges Pompidou dans un célèbre allocution, pour «en finir avec l’esprit de guerre civile»: «Allons-nous éternellement entretenir saignantes les plaies de nos désaccords nationaux ? Le moment n’est-il pas venu de jeter le voile ; d’oublier ces temps où les Français ne s’aimaient pas et même s’entretuaient ?Et je ne dis pas ça, même s’il y a des esprits forts, par calcul politique, je le dis par respect de la France».
C’est pourquoi si des anciens de Vichy se sont effectivement retrouvés au FN, il s’enorgueillit d’avoir eu dans ses rangs d’authentiques résistants patriotes. Des héros comme le général Jean Valette d’Osia, Grand croix de la légion d’honneur, fondateur du maquis des Glières, des compagnons de la libération comme Michel Carage, les ex ambassadeurs Michel de Camaret et Augustin Jordan; des médaillés de la résistance comme Me Jean-Baptiste Biagi, Pierre Chesnay, Nicole de Boisguilbert, l’ambassadeur Albert Chambon, Edouard Frédéric-Dupont, Robert Hemmerdinger, Albert Sauvanet, le Docteur Pierre Weber, Henri Yrissou ; des titulaires de la Croix du combattant volontaire de la résistance comme l’extraordinaire militante pro-vie Rolande Birgy alias Béret bleu, qui a reçu la médaille des « Justes entre les nations» (Yad Vashem), Edouard Fontana, Serge Jeanneret qui fut membre fondateur du FN, Jacques Lafay, Francis Massart; Georges Bidault, membre fondateur du Conseil national de la résistance (CNR) …
Nous n’avons aucune leçon de résistantialisme à recevoir des précepteurs de bon goût, dont les jugements, sur une période bien plus complexe que ne le dit la doxa officielle -voir notamment à ce sujet les livres de Philippe Vilgier, Dominique Venner et d’Eric Zemmour-, sont pétris d’inculture, de mensonges et d’arrières-pensées.
Enfin, sans l’émergence sur le plan électoral du FN que M. Finkielkraut juge si dommageable note Bruno Gollnisch, qui peut croire que cette question vitale de la submersion migratoire, imposée dans le débat public, politique, intellectuel sous l’aiguillon de l’opposition nationale, aurait été reprise par une caste médiatique et des partis acquis largement aux valeurs libérales-libertaires, au sans- frontierisme, au melting pot planétaire?
Comme le dit le bon sens populaire, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Mais rappelons qu’à une époque où Alain Finkielkraut communiait dans le rejet souvent haineux de l’enracinement, de l’identité française aux côtés du gratin de l’intelligentsia dite antiraciste, les militants nationaux luttaient déjà dans l’adversité la plus totale pour que la flamme de la résistance nationale ne s’éteigne pas. Nous avons ramassé le drapeau français dans le caniveau dans lequel il avait été jeté par des élites faillies. Il s’agit aussi de ne pas l’oublier. Que vive la France française!