Autant dire que nous pouvons entendre les critiques virulentes de Jean-Luc Mélenchon contre « le quatrième pouvoir » qu’il accuse notamment de partialité à l’égard de sa formation politique, quand bien même n’est-elle pas, à l’évidence, plus mal traitée que l’opposition nationale !
Sur son blogue, le lider maximo de LFI tient des propos dans sa longue tribune en date du 26 février, auxquels nous pouvons souscrire, d’autant que nous les tenions à l’époque ou M. Mélenchon était sénateur socialiste et ou Gérard Miller déversait déjà ses fulminations anti frontistes sur les plateaux. « Leur pouvoir ( celui des médias, NDLR) est sans recours. C’est le dernier pouvoir absolu du pays, sans contrepoids ni contre-pouvoir. Il s’agit d’une pure caste hors des droits communs de la démocratie (…). Ils ne peuvent pas changer. Leur métier c’est d’empêcher les autres de penser et de les maintenir en rang dans le troupeau. Pour cela les milliardaires ont acheté presque tous les médias et le gouvernement donne chaque année des millions d’aide à la presse. »
Une Macronie qui dévisse en tout cas inexorablement dans les sondages (en chute de 11 points dans le dernier baromètre Yougov pour Cnews avec 30% d’opinions favorables comme le Premier ministre Edouard Philippe) sur fond de hausse de la CSG, d’attaques contre le pouvoir d’achat des retraités, de fermetures de classes en milieu rural , de projet de loi jugé peu crédible sur l’immigration…
Dans ce contexte, le coup de tonnerre italien a effectivement de quoi inquiéter M. Macron qui a assuré « prendre note » du résultat des législatives italiennes et vouloir continuer à « défendre cette Europe qui protège (sic), cette Europe de l’ambition » (laquelle ?). « Dans le monde où nous vivons, on peut défendre des belles idées mais on ne peut pas les défendre en faisant abstraction de la brutalité du contexte. L’Italie a aujourd’hui indéniablement souffert (…) dans le contexte d’une très forte pression migratoire. »
Marine l’a noté sur RTL, « Emmanuel Macron est un peu blême, il a peur. Matteo Renzi, c’est le Emmanuel Macron italien. Il a été élu de la même façon. C’est un européiste convaincu. Il est pour la libre-circulation, donc pour l’immigration massive, l’ultralibéralisme (…°) Aujourd’hui, le vrai débat, c’est de savoir si on souhaite être libre, souverain et protectionniste ou si on bazarde tout cela dans un européisme échevelé avec la libre-circulation, le laisser-faire, le laisser-passer, le laisser-aller (…). Les résultats sont clairs, les Italiens sont clairement opposés aux politiques menées par l’Union européenne. » Quant à la Ligue de Matteo Salvini qui est passé de moins de 4% aux législatives de 2013 à plus de 17% dimanche, son succès s’explique par le fait que c’est un mouvement qui « s’oppose à l’Union européenne, qui est extrêmement euro-critique à juste titre, qui a une sensibilité sociale, qui souhaite que les aides sociales s’effectuent à destination des Italiens d’abord.»
L’éditorialiste de La Stampa résumant la porté historique l’a écrit, « Pour la première fois en Europe, les forces antisystème l’emportent» et le dégagisme a ravagé les rangs du Parti démocrate (PD, gauche) au pouvoir. L’homme lige de la commission européenne, Matteo Renzi, est balayé, les grandes figures du PD ont été humiliées dans les urnes, à l’instar du ministre de l’Intérieur Marco Minniti, du ministre de la Défense Roberta Pinotti ou encore de la présidente de la Chambre des députés, Laura Boldrini , caricaturale militante immigrationiste, européiste échevelée fustigeant de manière obsessionnelle la résurgence du fascisme qui a obtenu seulement 4,6% des voix à Milan !
L’économiste Jacques Sapir le relevait hier sur le blogue Les crises, « la campagne électorale avait été polarisée par deux problèmes clefs: la situation économique de l’Italie et le problème de l’afflux incontrôlé des migrants. Sur le premier point, il est clair que l’Euro a eu des effets dramatiques, tout comme en France, sur l’économie italienne. Cette dernière ne saurait cacher derrière une balance commerciale en excédent (mais un excédent dû essentiellement à la compression des importations), une situation générale catastrophique. Il faut signaler aussi que le fameux job act mis en place par Renzi, et dont la loi travail s’inspire en France, s’est avéré un échec spectaculaire, au point qu’il est question de l’abroger.»
« Mais, et on le voit bien tant à la poussée de la Lega qu’au changement d’attitude sur ce point du Mouvement cinq étoiles ( M5S), la question de l’immigration sauvage a été aussi un thème majeur de cette campagne. L’Italie, du fait de sa géographie, mais aussi de l’absence de réaction des autres pays de l’Union européenne, a été livrée à elle même face à des flux migratoires, dont une partie sont engendrés par la détestable situation en Libye issue de l’intervention des pays de l’OTAN, qu’elle ne peut ni gérer ni maîtriser. La situation, sur ce point, est critique…».
Une soumission aux oukases de Bruxelles et à l’invasion migratoire note Bruno Gollnisch, d’autant plus insupportable pour les Italiens que la situation sociale et économique de l’Italie est encore plus préoccupante qu’en France: l’écart de PIB entre le nord et le sud de la Botte ( le chômage y dépasse officiellement les 20%) ne cesse de se creuser , près de 32% des Italiens de moins de 25 ans sont sans emploi, la fuite des cerveaux et des jeunes diplômés vers l’étranger s’accélère… au moment même ou débarquent des flux massifs de jeunes érythréens, soudanais, nigérians, pakistanais, maghrébins etc, sous-qualifiés et qui sont de facto à la charge de contribuables qui n’en peuvent…
Nos élites ont-elles vraiment pris la mesure du drame en cours, de l’impasse mortifère dans laquelle son dogmatisme mondialiste précipite les peuples de l’UE? Il est plus que permis d’en douter quand nous lisons ce commentaire de l’éminence grise Jacques Attali, expliquant le plus sérieusement du monde sur twitter que « les élections italiennes montrent ce qui peut arriver aux pays européens qui ne font rien pour intégrer les exilés légalement présents sur leur territoire. Et en particulier pour leur permettre de travailler au plus tôt. »
A dire vrai, Ivan Blot peut à bon droit estimer que « la classe dirigeante est profondément inhumaine. Elle ignore les racines traditionnelles qui contiennent des savoirs immémoriaux sélectionnés par l’histoire Elle refuse au peuple le droit de fixer son destin historique alors que l’homme concret déploie son existence dans l’histoire et n’existe pas en dehors de la collectivité nationale qui lui fournit passé, présent et futur. Elle ignore l’importance du capital identitaire dans la vie humaine (…). Si l’on veut éviter le retour progressif à la barbarie qui se fait réellement, il faut donc rompre avec l’idéologie de la classe dirigeante, qui se prétend démocratique, restaurer les traditions et le savoir qu’elles incorporent, il faut rétablir la démocratie authentique et ses libertés (voir l’exemple suisse), il faut préserver la nation et son identité culturelle historique, il faut rétablir le rôle modèle des classes sacrificielles (armée, clergé, toute vocation reposant sur un don gratuit).» Oui, il faut rompre avec ce Système à tuer les peuples, définitivement et le plus vite possible!