Les banlieues (plurielles) c’est pas rose, les banlieues (plurielles) c’est morose…Une dépêche de l’AFP relatait la célébration lundi soir à Paris du 210e anniversaire du Consistoire israélite en présence du Premier ministre Edouard Philippe. Les représentants (plus ou moins autoproclamés) de la communauté juive ont multiplié ces dernières années les déclarations inquiètes sur la montée des tensions et des violences ayant pour cause première la radicalisation croissante d’une frange non négligeable de l’immigration afro-maghrébine.
En 2012 déjà, quelques mois après l’équipée sanglante de Mohammed Merah contre des militaires français et les enfants d’une école juive à Toulouse, le président du Consistoire, Joël Mergui, alors reçu par François Hollande, avait déclaré que «l’existence de milieux délinquants convertis à l’islam radical (constituait), pour la communauté juive et nationale, une vraie menace dont la gravité et l’enjeu doivent être mesurés par tous, y compris la communauté musulmane de France. » « (Depuis 10 ans) nous avons eu à vivre le malaise des juifs de France. Mais nous avons choisi de ne pas céder à un nouveau mal, le mal djihadiste, déclarait hier soir M. Mergui. Quant à « l’Agence juive, (elle) a estimé à 45.000 – un dixième de la communauté – le nombre de juifs de France ayant fait leur aliyah l’émigration vers Israël, en une décennie, même si un recul a été constaté ces deux dernières années. Ces chiffres ne prennent pas en compte les départs vers d’autres pays, comme le Canada ou les Etats-Unis. »
Lors de son allocution, Edouard Philippe a relayé le manifeste contre le nouvel antisémitisme publié sous l’égide du neocon Philippe Val dans Le Parisien fin avril. Après avoir défendu pendant des années l’immigration massive et prôné l’interdiction d’un Front National coupable à ses yeux de défendre l’identité française, M. Val alertait de « l’épuration ethnique à bas bruit » des Juifs vivant en banlieue du fait des agressions « de leurs concitoyens musulmans. » « 10 % des citoyens juifs d’Ile-de-France – c’est-à-dire environ 50 000 personnes – ont récemment été contraints de déménager. »
Ainsi, le Premier ministre a-t-il également évoqué hier soir le départ « de milliers de familles, souvent de l’est vers l’ouest de Paris, en quête de quartiers plus sûrs. Il y a un terme pudique et qui à vrai dire me glace, c’est celui d‘aliyah intérieure pour désigner ces juifs qui changent de quartiers parce qu’ils ne se sentent plus en sécurité là où ils vivaient depuis des années. » Mais en fait de pudeur glaçante, M. Philippe n’est finalement pas en reste en taisant le lien entre la politique d’immigration à haut débit maintenue par la majorité présidentielle qui refuse de couper les pompes aspirantes de l’immigration et ce grand remplacement – regroupement familial, droit du sol, aides financières diverses et variées, régularisations-naturalisations massives, laxisme dans l’attribution des visas, faible taux d’expulsion des clandestins… Les juifs quittent ces quartiers pour les mêmes raisons que les gaulois qui fuient quand ils en ont l’occasion et les moyens devant la transformation de leurs quartiers en enclaves étrangères, au-delà-même des problèmes d’insécurités physiques. Est-ce donc si dur à avouer pour un chef de gouvernement de la République française?
En avril dernier, dans un dossier consacré à l’implantation salafiste sur notre sol, Valeurs actuelles faisait état d’une note (du 22 juin 2016) du Service central de renseignement territorial (SCRT) qui pointait une augmentations du nombre de mosquées salafistes de 170% entre 2010 et 2016 et citait l’universitaire spécialiste du djihadisme Romain Caillet. « Un musulman qui vit seul au milieu de Français de souche, disait-il, va s’adapter naturellement. Quand il vit dans un quartier où il appartient à la majorité, il n’y a a plus aucun intérêt. » Une évidence, note Bruno Gollnisch, qui peut s’appliquer à d’autres communautés étrangères extra-européennes (et pas forcément musulmanes), mais qui ne doit pas conduire les tartufe au pouvoir depuis des décennies à disperser l’immigration sur l’ensemble du territoire pour la rendre (provisoirement) plus indolore mais à inverser drastiquement les flux migratoires. Dans l’intérêt de TOUS les Français.