Pour autant, comme le disait Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine, Les faits sont têtus et au nombre de ceux-ci figure l’insupportable fiscalisme confiscatoire qui est aussi la marque de la Macronie. Le mois dernier c’était une dépêche de l’Afp qui relayait «le rapport parlementaire sur le projet de loi de finances 2019, publié (le) 12 octobre. » Il indiquait que « le taux de prélèvements obligatoires a atteint en 2017 son point le plus haut, à 45,3% du PIB, c’est-à-dire 1038 milliards d’euros »! Soit «43,3 milliards de plus que le chiffre atteint en 2016 (994,7 milliards) ; 59,6 milliards de plus qu’en 2015 (978,4 milliards) et surtout 368,5 milliards de plus qu’en 2002, précise le rapport. »
Toutes choses sur lesquelles Emmanuel Macron a jeté un voile pudique, préférant donner une leçon de maintien à un Donald Trump qui ne l’a pas menagé dans une rafale de tweets à son retour des cérémonies du 11 novembre: «Tout cela n’a pas d’importance. Il fait de la politique américaine. (…) Moi, je ne fais pas de diplomatie ou de politique par des tweets. » « À chaque moment de notre histoire, nous avons été des alliés. Entre alliés, on se doit le respect. »
Un respect qui n’a pas été accordé par M. Macron au président serbe Aleksandar Vučić qui, comme le rappelait Jean-Christophe Buisson dans un article bien senti sur le site du Figaro, a été exclu de la tribune officielle du 11 novembre, « alors que la Serbie, alliée de la France en 14-18, a perdu 1,2 million de ses enfants dans le conflit.» «Un pays venu à Paris (sous les traits de son président) avec son cortège de souffrances, de douleurs et de sacrifices pour la cause alliée, que la France a choisi d’humilier le 11 novembre. Humilier: le mot n’est pas trop fort. On imagine ce que (le président serbe) a pu ressentir en voyant, face à lui, tout sourire, assis entre Trump, Poutine et Macron, le sinistre Recep Erdogan, le sultan turc héritier de l’empire ottoman génocidaire, ou Hashim Thaçi, président d’un pays (la république fantoche du Kosovo, NDLR) qu’il ne reconnaît pas et qui, en tout état de cause, était une région intégrée à la Serbie en 1914. »
Invité d’Elise Blaise sur TVL le 10 novembre, le colonel de la Légion Jacques Hogard qui a brillamment servi la France sur divers théâtres d’opérations, et notamment dans les Balkans, grand ami de la Serbie, s’est offusqué de ce que Hashim Thaçi ait été reçu à l’Elysée. Thaçi est certes à la tête de cette autoproclamée (en 2008) république du Kosovo, mais elle est en réalité une province de la république de Serbie, comme le stipule «la résolution 1244 de l’ONU», et en est même pour le peuple serbe « le coeur historique, spirituel, identitaire.»
Alors certes a-t-il ajouté, l’exercice du jeu diplomatique peut permettre de comprendre la présence d’Hashim Thaçi à l’Elysée… mais pas les embrassades et la complicité tactile entre Macron et Thaçi qui apparaissent sur les photos. Et de rappeler encore que le drapeau du Kosovo, province où les chrétiens sont désormais persécutés par les islamistes, a été affiché à Notre-Dame de Paris, à côté de ceux de nos alliés pendant la Grande Guerre!
« Thaçi chef mafieux et terroriste », est une « créature » de la très mondialiste et sinistre Madeleine Albright, triste figure du parti démocrate, secrétaire d’État des États-Unis entre 1997 et 2001 dans l‘administration Clinton. Le colonel Hogard a souligné à bon escient que le parti de Thaçi, celui des islamo-mafieux de l’UCK, parti de la guérilla indépendantiste kosovare albanaise aujourd’hui à la tête du Kosovo, a été accusé de crimes de guerre, au terme d’ue procédure initiée par l’Union Europénne. Mais une procédure qui s’est perdue dans les sables, des témoins disparaissant au fur et à mesure, alors qu’il y avait moyen d’inculper les auteurs de toutes ses exactions.
Nous nous étions fait l’écho sur ce blogue de l’enquête menée sur le trafic d’organes prélevés sur des Serbes par la guérilla kosovare. Notamment du rapport du parlementaire suisse Dick Marty, adopté en janvier 2011 par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, décrivant ce trafic. M. Marty évoquait les noms dirigeants de l’UCK, dont celui d‘Hashim Thaçi.
Nous avions fait état en avril en 2008 des investigations de Carla del Ponte, ancienne présidente du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY). Dans un livre coécrit avec Chuck Sudetic, un américain d’origine croate, elle accusait les chefs Albanais du Kosovo, d’avoir fait entre autres, un trafic d’organes prélevés sur des centaines de prisonniers serbes, dont des femmes.
« Ces organes, indiquait Mme del Ponte, étaient ensuite envoyés depuis l’aéroport de Tirana (Albanie) vers des cliniques à l’étranger pour être implantés sur des patients qui payaient ». « Les victimes privées d’un rein étaient de nouveau enfermées dans une baraque jusqu’au moment où elles étaient tuées pour d’autres organes. »
« Les dirigeants d’un niveau intermédiaire et élevé de l’UCK étaient au courant et étaient impliqués de manière active dans la contrebande des organes », écrivait Carla Del Ponte qui citait outre Hashim Thaçi, le tout aussi sinistre Agim Ceku, Premier Ministre du Kosovo de mars 2006 à janvier 2008. 1500 Albanais ainsi que 500 Serbes et non albanais sont toujours officiellement portés disparus.
Une prise de conscience tardive: au lendemain de la guerre de Yougoslavie relevait alors Bruno Gollnisch, Mme del Ponte était « une vraie passionaria dans sa traque et sa condamnation acharnée des patriotes serbes et croates alors que demeure une impunité plus que douteuse des criminels de guerre et mafieux bosniaques ou albanais. »
Dans l’hémicycle européen, le 22 avril 2008, Bruno s’interrogeait aussi:« Que faut-il penser quand la Commission et plusieurs de ces mêmes États membres reconnaissent aujourd’hui le Kosovo et ses dirigeants, dont certains sont impliqués personnellement dans un trafic d’organes (…). » Une illustration, une de plus, de toutes les tares de cette Europe là…
Lors de la guerre livrée par l’Otan à la Serbie en 1999, le FN avait été bien isolé dans sa dénonciation de cette agression atlantiste et de ses conséquences. Une fois encore, nous ne nous étions pas trompés. Les 120 000 serbes du Kosovo ont été victimes d’une véritable politique de nettoyage ethnique, soumis aux violences, intimidations et autres vexations de la majorité de la population devenue musulmane et albanaise par le biais de l’immigration albanophone…Là aussi un exemple que devrait méditer M. Macron au lieu d’embrasser chaleureusement un Hashim Thaçi… et de maintenir sur notre sol les pompes aspirantes de l’immigration de peuplement. L’avertissement de Bruno Gollnisch énoncé au pied de la basilique Saint-Denis il y a plus de huit ans garde toute sa terrible actualité: «La Seine-Saint-Denis ne doit pas devenir pour la France ce que fut le Kosovo pour la Serbie : berceau de l’Histoire nationale progressivement submergé, puis amputé par les forces d’une coalition étrangère ! ».