Ouest-France essayait ainsi de susciter l’indignation des braves gens ces dernières heures en relatant que le milliardaire-militant antinational George Soros avait perdu son bras de fer contre le gouvernement hongrois et que son université américaine, l’Université d’Europe centrale (CEU), devrait quitter Budapest pour trouver refuge à Vienne.
«Cet acte n’est pas le premier coup porté par Viktor Orbán (à) George Soros déplore Ouest-France. Au printemps 2018, une autre loi rebaptisée Stop Soros a contraint sa fondation Open Society à fuir à Berlin, en partie car elle finance une association d’aide aux migrants.» Ce refus par les Hongrois de la submersion migratoire, à l’aune des conséquences qu’elle a produit dans les pays de l’ouest européen, est bien évidemment pour beaucoup dans le soutien très large des électeurs au parti de M. Orban, comme l’ont confirmé les élections législatives du mois d’avril dernier.
Le quotidien La Croix note pour sa part avec l’Afp qu’en Turquie également, M. Soros n’a plus la cote:« l’Open Society Foundation du milliardaire a dû fermer après que le président turc Recep Tayyip Erdogan s’en est pris au magnat américain. Il l’accuse de soutenir le philanthrope turc Osman Kavala, écroué en Turquie depuis plus d’un an, soupçonné par les autorités d’avoir financé des manifestations antigouvernementales en 2013 et d’être lié au putsch manqué en 2016. Ce que le milliardaire nie farouchement.»
«L’avenir de l’Université d’Europe centrale précise encore cet article, était l’un des principaux contentieux entre Budapest et les institutions européennes, qui s’inquiètent d’une remise en cause des libertés académiques (sic) dans un pays dont le dirigeant est régulièrement mis en cause (par une caste européiste dont le respect de la volonté populaire et de la démocratie reste à prouver, NDLR) pour ses atteintes à l’État de droit.»
Nous relevions récemment que la presse bien-pensante n’est pas la seule à reprendre les éléments de langage de la gauche et de l’extrême gauche, pour défendre les troubles activités de M. Soros et fustiger la réaction des partis ou des gouvernements qui refusent son activisme, son prosélytisme mondialiste.
Ainsi, au parlement européen, dans le cadre du débat sur les sanctions décidées contre la Hongrie, le groupe PPE, Parti populaire européen classé à droite, au sein duquel nous retrouvons notamment les amis de Laurent Wauquiez, s’est fendu d’une déclaration solennelle anti Orban. «L’extrémisme populiste et nationaliste, la désinformation, la discrimination et les menaces contre l’État de droit représentent la plus grande menace visant la liberté et la démocratie en Europe depuis la chute du Rideau de fer » ont écrit les responsables du PPE. « Nous soulignons que l’Union européenne est fondée sur les valeurs du respect de la dignité humaine, de la liberté, de la démocratie, de l’égalité, de l’État de droit (…). Nous appelons tous les membres et associations du PPE à respecter, protéger et promouvoir ces principes (…). Le texte insistait aussi sur la « liberté de l’université» ,en référence au refus du gouvernement hongrois de signer un accord avec la CEU de George Soros (…).» Sur le plan symbolique il n’est en tout cas pas anodin que pour la première fois depuis 1945, une université américaine soit contrainte de déguerpir d’un pays de l’ex bloc soviétique… mais la liberté est-elle encore vraiment à l’Ouest?
Autre symbole, et pas des moindres, l‘Espagne voit à son tour emerger électoralement, une formation anti-immigration. Le site Breizh-info souligne que «pour sa première vraie participation à un scrutin (élections en Andalousie), le jeune parti patriote Vox a remporté une victoire spectaculaire (saluée par Marine Le Pen, NDLR). Alors que les premiers sondages lui accordaient péniblement un à trois sièges, il en récolte finalement douze avec près de 11% des suffrages.» Une percée qui s’explique aussi par la décision du président Mariano Rajoy (ex président du Parti Populaire, hégémonique à droite) « d’abandonner toute orientation idéologique pour se concentrer seulement sur la gestion de l’économie (…). L’autoritarisme du président Mariano Rajoy , son refus d’engager combat avec la gauche et les communistes sur les questions de société, sa très faible défense de l’Espagne face aux nationalismes périphériques, a conduit toute une frange de militants du PP à quitter le parti pour fonder Vox, une nouvelle formation politique en 2013..»
«Santiago Abascal (dirigeant de Vox) a conduit une campagne électorale éclair, ne mettant jamais ses idées dans sa poche pour plaire aux médias. Les journalistes lui ont mené une guerre continue, dénonçant le danger de l’extrême-droite. Puis les socialistes se sont joint à la curée… »
Bref, toujours les mêmes méthodes d’intimidation alors même, comme le rappelait Bruno Gollnisch le 29 novembre lors de sa participation à Nice au débat contradictoire organisé par le Mouvement européen, que « notre continent est en risque de submersion migratoire. Et la majorité de ce Parlement européen a été et est toujours favorable à l’immigration massive.»
Une question VITALE qu’il s’agit plus que jamais de méditer à six mois des élections européennes, en cette période de fronde populaire résolue contre un Systéme dont la nuisance même repose sur l’idéologie euromondialiste de ses principaux acteurs. Dans son livre qui a fait date, Le Grand remplacement, dont une version augmentée a été rééditée il y a trois ans, Renaud Camus le dit à sa façon, et nous lui laisserons le mot de la fin:
«Aucun épisode depuis quinze siècles, si dramatiques que certains aient pu être, ni la guerre de Cent Ans, ni l‘occupation allemande, n’ont constitué pour la patrie une menace aussi grave, aussi fatale, aussi virtuellement définitive en ses conséquences que le changement de peuple. Au regard de celui-là (…) si grave que soit la crise économique actuelle, si préoccupante la question de la dette, si alarmant le sort de nos compatriotes les plus défavorisés ou les plus menacés dans leur statut économique et social, sont dérisoires (…). C’est d’ailleurs un symptôme évident de la Grande Déculturation, et de la Décivilisation, et de l’effacement du sentiment national que la prépondérance écrasante de l’économique sur le politique, dans le débat ; du prix de l’essence sur le sort de l’Etat; des retraites sur le retrait de l’histoire; de la vie quotidienne des individus, si légitime soit-il de s’en préoccuper, sur le destin de la Nation: comme si la survie d’un peuple en tant que tel était moins importante que le confort de son cheminement hagard vers les poubelles de l’histoire.»