Gökmen Tanis a le profil type, très répandu sous nos latitudes, de l’islamo-racaille basculant dans le terrorisme. L’obs s’en fait l’écho, « des proches rapportent qu’à une époque il aurait été un fervent musulman, portant la barbe et le qamis (vêtement long). Son frère, connu du service de renseignement néerlandais, serait un membre actif d’un mouvement salafiste et aurait combattu en Tchétchénie». L’auteur des assassinats d’Utrecht « avait comparu il y a deux semaines en justice dans plusieurs affaires, dont une de viol. Selon la victime de cette affaire, âgée de 47 ans, il aurait été libéré quelques jours plus tôt. (…). Il a été impliqué (dans de nombreuses affaires) : cambriolage, tentative d’homicide, vol à l’étalage, menace sur des policiers, conduite en état d’ivresse et dégradations notamment. »
En mars 2017, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, actuellement au pouvoir et figure du parti du libéral-européiste, le VVD, avait pris grand soin de muscler son discours à l’approche des élections législatives, pour caresser dans le sens du poil l’électorat le plus hostile aux flux migratoires extra-européens et au communautarisme musulman. La recette est toujours la même : il s’agissait de freiner la progression des « populistes » du PVV de Geert Wilders. M. Rutte s’était aussi opposé au même moment au meeting prévu au Pays-Bas de l’AKP le parti islamo-conservateur turc de Recep Tayip Erdogan. Furieux, M Erdogan avait alors fustigé cette interdiction, qu’il avai assimilé à « des vestiges du nazisme » . « Les Pays-Bas », sont une « république bananière », ils en « paieront le prix» , ils « (rendront) des comptes pour (leur) effronterie » avait-t-il menacé… Il ne s’agit pas bien évidemment d’établir un lien direct entre ses menaces proférées il ya tout juste deux ans et le geste sanglant de Tanis, mais chez cet esprit faible et dérangé par ses addictions, il est possible de penser que cette prose agressive ait pu partiellement produire son effet.
Quant à la fermeté opportuniste de Mark Rutte, elle n’était plus très évidente quelques heures après la tuerie d’Utrecht : « Nous ne cèderons pas face à l’intolérance. Un acte de terrorisme est une attaque contre notre civilisation, contre notre société tolérante et ouverte ». Quelle bouillie verbale ! Le problème justement réside pour le coup dans le laxisme criminel, la trop grande « tolérance » et « ouverture » de la société néerlandaise, qui, comme les autres sociétés ouest-européennes, est ouverte inconsidérément à tous les flux d’immigration…
D’un extrémisme l’autre, Recep Tayyip Erdogan a choisi pour mobiliser sa base électorale de ressortir de sa besace idéologique le thème du choc des civilisations, de l’affrontement Occident versus Islam. Actuellement en campagne en Turquie pour le compte de son parti AKP, le président turc, dixit Europe 1, a affirmé lundi, « lors d’un discours à Canakkale, dans l’ouest de la Turquie », « que l’attentat commis contre deux mosquées à Christchurch ( Nouvelle-Zélande) visait en réalité Ankara. Des propos condamnés par le Premier ministre australien (Scott Morrison) et le vice-Premier ministre néo-zélandais. (Winston Peters). « Ce (cette tuerie dans les deux mosquées de Christchurch, NDLR) n’est pas un acte isolé, c’est quelque chose d’organisé, a déclaré Recep Tayyip Erdogan. Ils sont en train de nous tester avec le message qu’ils nous envoient depuis la Nouvelle-Zélande, à 16.500 kilomètres d’ici.» Le président turc a dit aussi « que les Australiens qui seraient hostiles à l’islam subiraient le même sort que les soldats australiens tués par les forces ottomanes lors de la bataille de Gallipoli, pendant la Première Guerre mondiale.: Il y a un siècle, vos aïeuls sont repartis à pied ou dans des cercueils. Si votre intention est la même que la leur, nous vous attendons. »
Faut-il faire grand cas des propos d’estrade outranciers de M. Erdogan ? La seule invasion subie (consentie) par la Turquie ces dernières années c’est celle des centaines de milliers de migrants de confession musulmane qui y ont été accueillis…pour leur faciliter le passage vers les pays européens. Et pour obtenir du gouvernement turc qu’il ferme le robinet , la Commission européenne – dans le cadre l’accord migratoire conclu avec Ankara en 2015- a accordé en mars de l’année dernière (avec l’impôt des Européens) 3 milliards d’euros à Ankara, officiellement pour l’aider dans son accueil des réfugiés syriens…
Enfin, dans le climat de grandes tensions générées par la poussée communautariste et fondamentaliste qui découle de l’immigration de masse, les propos guerriers du dirigeant turc ne vont pas vraiment dans le sens du vivre-ensemble, d’une cohabitation pacifique. Une question, affirme Bruno Gollnisch, qui ne manquera pas de se poser dans les années à venir avec encore plus d’acuité, si les pays européens ne se dotent pas très vite de gouvernements qui stoppent l’immigration torrentielle… avant que le point de bascule ne soit atteint. Une réaction nationale qui est la condition essentielle de notre avenir…