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Puisqu’ on vous dit que c’est pour votre bien…

Sur le site du Point, Aziz Zemouri consacrait hier un article au sénateur LR marseillais et « gaulliste social » Bruno Gilles. Aprés « la débâcle de LR aux élections européennes combinée aux très mauvais scores de la liste Bellamy dans les bureaux de vote marseillais» , «Bruno Gilles s’est offert le surprenant ralliement de Vincent Vidal, responsable local du parti d’extrême droite et islamophobe Souveraineté identités et libertés (Siel). » « Bruno Gilles serait-il lui-même devenu sensible aux sirènes du  grand remplacement » ? s’interroge M.Zemouri qui ne manque pas de rappeler qu’ en février 2019, cet élu LR «annonçait sur les ondes de Radio Gazelle, une radio communautaire locale, que s’il était élu maire de Marseille, il s’engageait personnellement à ce que le nom du jeune Ibrahim Ali, assassiné par des colleurs du FN à l’âge de 17 ans, soit rajouté à une avenue des quartiers nord.» Petite précision sémantique au passage à l’adresse de l’auteur de l’article: l’assassinat, contrairement au meurtre, induit la préméditation, la volonté de tuer la victime avant d’accomplir son acte, or ce ne fut le cas dans ce terrible drame qui a vu la mort de ce jeune comorien, membre de la bande B-Vice , le 21 février 1995. Cette parenthèse étant fermée, Aziz Zemouri estime non sans raison que la « stratégie politique (de M. Gilles) qui consiste à courtiser l’électorat musulman ou comorien tout en draguant des élus qui dénoncent l’africanisation et l’islamisation de l’Europe laisse songeur.»

Ce qui laisse aussi songeur, et à tout le moins explique que l’immigration de l’aveu même d’Emmanuel Macron – qui ferait une fixette sur le sujet -, sera LA GRANDE QUESTION de la prochaine présidentielle, c’est bien son caractère torrentiel. Jean-Paul Gourevitcvh le rappelait ces derniers jours sur Sud Radio, «nous avons entre 14 et 16 millions de personnes d’origine étrangère en France, immigrés ou descendants directs d’immigrés. C’est 4 fois plus qu’il y a 20 ans. »La journaliste de cette antenne,  Véronique Jacquier, précise de son côté qu’en effet «L’immigration sera le sujet de la campagne présidentielle de 2022, voilà ce que dit Emmanuel Macron en petit comité. On recense en 255.000 primo-arrivants en 2018 et 122.000 demandes d’asile, un chiffre en hausse de 22% par rapport à l’année précédente. Et ce ne sont là que les chiffres de l’immigration légale. Le problème, c’est l’immigration illégale (pas seulement!, NDLR), souligne Véronique Jacquier. Des centaines de milliers de personnes restent sur le territoire national, 330.000 bénéficient de l’Aide Médicale d’État (AME) . À peine une expulsion de clandestin sur dix est réellement exécutée.»

Une immigration, même si oser établir un lien de corrélation directe entre ce torrent migratoire et l’insécurité est un tabou, qui n’est pas pour rien dans l’augmentation de la délinquance, dans l’ensauvagement de notre pays. La lecture du dernier bilan de la délinquance pour le premier trimestre 2019, rendu public en avril, nous apprend que les crimes et délits (plus de 700 agressions quotidiennes) sont en hausse de 7% par rapport à la même période l’année dernière. Même tendance pour les cambriolages souvent opérés par des bandes venues de l’étranger traversant nos frontières passoires (94.516 faits, + 2,4%), les vols à la roulotte (67.562, + 4,7%), les menaces et chantages (33.259 faits + 4,9%), les vols à la tire (41.709 faits, + 16,4%), les viols (5.739 faits, + 19,4%)…

Plus la situation devient cauchemardesque, incontrôlable, constate Bruno Gollnisch, plus les velléités du Système de stigmatiser toute expression déviante de refus des politiques menées se font pressantes. Il s’agit  de renforcer l’arsenal répressif législatif existant, de museler toute contestation du bien fondé de l’immigration, du multiculturalisme. Et ce, au nom bien commode et sous l’égide de la lutte contre la haine qui animerait forcément les opposants à l’immigration, ceux qui doutent de la propagande officielle sur les joies du vivre-ensemble.

Danc ce cadre, nous l’évoquions en février, le gouvernement prépare une modification de la loi «afin de renforcer la lutte contre la cyberhaine, en mettant la pression sur les opérateurs du Net.» « Nous allons mettre en place un parquet spécialisé numérique» assurait la mordante député LREM de Paris, Laetitia Avia, à l’origine de cette proposition de loi « contre la haine sur Internet »,  débattue actuellement en commission à l’Assemblée nationale. «Plainte en ligne, amendes, procédures rapides et maintenant un parquet spécialisé ! Voici notre réponse aux racistes, antisémites, homophobes, cyberharceleurs et autres haineux qui sévissent sur Internet. C’est la fin de l’impunité»,  se réjoussait Mme Avia sur twitter.

Un procédé qui ne fait pas l’unanimité, y compris au sein des récalcitrants de LREM, à l’instar de l’élue macroniste de Saint-Germain-en-Laye, Agnès Cerighelli, actuellement dans le collimateur, comme Agnés Thill, de ses petits camrarades progressistes et du lobby LGBTQ+

«La loi sur la CyberHaine est une loi dangereuse» a indiqué Mme Cerighelli sur twitter. «Au nom de la haine et de l’injure publique qui sont des concepts subjectifs, censure et délit d’opinion vont s’aggraver. Des auteurs de tweets ou de posts risquent d’être fichés et condamnés. La liberté d’opinion est menacée !»

Peu suspects de complaisance pour la haine raciste, antisémite et l’extrémisme en général, les avocats François Sureau et Christophe Bigot ont chacun publié une tribune sur les dangers de la proposition de loi Avia dans Le Figaro.  Me Sureau s’inquète de ce que « le texte entend transférer aux opérateurs de plateformes en ligne la responsabilité de supprimer les contenus estimés haineux dès lors qu’ils leur ont été signalés, sous peine de lourdes sanctions financières. Si le but affiché par la proposition de loi est louable, elle risque de provoquer censure et autocensure sur tous les sujets de société qui font polémique. »

Me Bigot souligne également qu’ «Il ne s’agît pas de militer pour la liberté de proférer des injures raciales, ou d’appeler à la violence à l’égard de tel ou tel groupe – il va de soi que la lutte contre les contenus haineux est éminement légitime – mais d’alerter sur les risques pour la liberté d’opinion entraînés par un tel texte, dont l’effet inévitable sera un risque de surblocage de la part des opérateurs de plate-formes, aux frontières des infractions visées, à savoir les injures ou les incitations à la haine, à raison de la race, de la religion etc… Et ce risque n’est pas une vue de l’esprit (…).»

«Les opérateurs poursuit-il, appliqueront le principe de précaution pour éviter les amendes.Ainsi, le champ d’application du délit d’incitation à la haine raciale a-t-il changé quatre fois en une quinzaine d’années. Le juge oscille, selon les époques, entre la sanction de toute expression faisant naître un sentiment de rejet, et la limitation de la répression à la seule exhortation à commettre un acte de violence, de haine ou de discrimination. Comment les modérateurs des opérateurs aborderont ces évolutions subtiles, qu’il faut suivre au jour le jour? Ils ne le pourront d’évidence pas et par sécurité, au regard des sanctions, appliqueront le principe de précaution.»

C’est ainsi qu’une loi que les naïfs pourraient penser pétrie des meilleures intentions aura pour effet de renforcer les très inquiétantes dérives liberticides, orwelliennes de notre société, au nom du Bien et des Immortels principes. Bref, une nouvelle fois, qui veut faire l’ange fait la bête…

 

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