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L’ « union des droites » : contre ? Tout contre ?

Le site du magazine  Causeur  s’arrête ce mercredi  sur  la Une que le magazine bobo  les Inrockuptibles a consacré aux   « rénovateurs de la droite contre le FN », Nathalie Kosciuszko-Morizet, Bruno Le Maire et  François Baroin. En l’espèce  trois  ex ministres,   « trois mousquetaires de l’UMP débuissonnisée »  est-il relevé en référence au conseiller « maurrassien » honni  de M. Sarkozy, Patrick Buisson, stratège de sa campagne présidentielle.  « Aujourd’hui,  après la courte défaite de leur poulain Sarkozy à la présidentielle,  confirmée par le revers de l’UMP aux législatives, la bride étant lâchée, ils tirent à vue sur leur cible favorite : la  droitisation ». M. Baroin  résume la posture  de  ses petits camarades en affirmant « (ne pas connaître)  un dirigeant à droite digne de ce nom (sic) qui ait la légitimité nécessaire pour s’exprimer au nom de l’UMP et qui soit favorable à une alliance avec le FN ».

 «Un cordon sanitaire entre UMP et FN soit,  commente ironiquement cet article, mais dans ce cas, quelle digue idéologique établir entre Lionnel  Luca et Gilbert Collard ? » Une question à  laquelle l’ex Premier ministre préfère ne pas répondre. En déplacement  lundi près d’Orléans, François Fillon a été  interrogé par un  militant favorable à  un accord avec le Front National.  Le candidat à la présidence de l’UMP a répété que « jamais (il  n’accepterait)  le moindre accord avec un parti qui dit autant de bêtises… »

Bref, face aux trois pieds nickelés  précités, «voilà  le louvoyant Jean-François Copé prévenu! Dans la bataille rangée pour la présidence de l’UMP à l’automne, nos trois hussards de la droite propre n’entendent donc pas faire de la figuration (…).  En attendant, l’attelage NKM-Baroin-Le Maire peut se consoler en lisant les si bienveillantes pages des Inrocks qui témoignent de leur cote de popularité… parmi la gauche branchouille. Si Libé décidait à son tour de les porter aux nues, espérons pour chacun de ces ambitieux que les primaires de la droite en 2016 soient ouvertes, très ouvertes… ».

 Si NKM et  Jean-François Copé n’ont  pas daigné  saluer Marion Maréchal-Le Pen  lors de la séance inaugurale de la nouvelle session parlementaire,   celle-ci  a montré dans l’entretien qu’elle a accordé à Présent la semaine dernière  une meilleure connaissance des vœux de l’électorat sarkozyste que ses représentants autoproclamés.

La benjamine de l’Assemblée nationale a relevé notamment  qu’ « il y a quelque chose à jouer dans le sud de la France. Là-bas les principaux partis politiques sont le Front National, la Ligue du sud (parti de Jacques Bompard, député-maire d’Orange)  et la Droite populaire (l’aile droitière de l’UMP). Et les électeurs là-bas réclament l’union des droites. Le clivage politique est quasi inexistant. Les lignes bougent. De jeunes UMP sont venus militer pour moi. S’il y a une reconquête politique de la droite française, elle partira du sud » affirme Marion qui note encore qu’« on ne pourra pas faire l’impasse sur une collaboration » avec M. Bompard.

 Mais les instances  de l’UMP restent (pour l’instant ?) verrouillées par les tenants du  statu quo, du partage traditionnel  du fromage républicain  entre gauche et droite communiant dans le même rejet des valeurs nationales. Le 13 juin dernier, Jean-François Copé  annonçait   qu’il demanderait   l’exclusion du candidat UMP  et maire  des Saintes-Maries-de-la-Mer,  Roland Chassain. Le crime de ce dernier ? Il s’était désisté en faveur la candidate frontiste Valérie Laupies, dans la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône face au socialiste président du conseil régional de Paca, Michel Vauzelle.

 L’exclusion de M. Chassain n’étant toujours pas effective, M. Vauzelle,  qui a senti de près le souffle de la défaite,    a donc pris la peine d’envoyer un  courrier   à Jean-François Copé, François Fillon et Alain Juppé…pour leur demander le débarquement manu militari de   Roland Chassain, dont  la campagne  avant le premier tour  s’offusque-t-il, « avait été placée sous le signe de son identité de vue avec le Front National. »

 « Trois semaines après vos déclarations fermes et réconfortantes pour tous les républicains de droite comme de gauche (sic), votre candidat qui est le seul à incarner en France l’union UMP-FN est toujours membre de l’UMP » s’insurge l’humaniste Vauzelle . « La question est de savoir si ce militant de l’UMP, maire et conseiller général, est à l’avant-garde de ce que pourrait devenir une partie de la droite dite jusqu’à ce jour républicaine. »

 Une question angoissante pour l’avenir politique de  M. Vauzelle puisque cela  signifierait la fin de l’hégémonie de la gauche en PACA.  Mais  aussi note Bruno Gollnisch, pour les pontes de l’UMP  évoquées plus haut qui,  s’abritant derrière un   discours hypocrite,  entendent continuer de jouir de leur rente de situation  pendant que la France sombre. Etant entendu que pour les nationaux que nous sommes, le vrai clivage n’est pas tant entre droite et gauche qu’entre tenants du systéme mondialiste d’un côté  et les défenseurs des nations et des peuples enracinés de l’autre, une ligne de partage autrement plus signifiante…

 

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