«Un cordon sanitaire entre UMP et FN soit, commente ironiquement cet article, mais dans ce cas, quelle digue idéologique établir entre Lionnel Luca et Gilbert Collard ? » Une question à laquelle l’ex Premier ministre préfère ne pas répondre. En déplacement lundi près d’Orléans, François Fillon a été interrogé par un militant favorable à un accord avec le Front National. Le candidat à la présidence de l’UMP a répété que « jamais (il n’accepterait) le moindre accord avec un parti qui dit autant de bêtises… »
Bref, face aux trois pieds nickelés précités, «voilà le louvoyant Jean-François Copé prévenu! Dans la bataille rangée pour la présidence de l’UMP à l’automne, nos trois hussards de la droite propre n’entendent donc pas faire de la figuration (…). En attendant, l’attelage NKM-Baroin-Le Maire peut se consoler en lisant les si bienveillantes pages des Inrocks qui témoignent de leur cote de popularité… parmi la gauche branchouille. Si Libé décidait à son tour de les porter aux nues, espérons pour chacun de ces ambitieux que les primaires de la droite en 2016 soient ouvertes, très ouvertes… ».
Si NKM et Jean-François Copé n’ont pas daigné saluer Marion Maréchal-Le Pen lors de la séance inaugurale de la nouvelle session parlementaire, celle-ci a montré dans l’entretien qu’elle a accordé à Présent la semaine dernière une meilleure connaissance des vœux de l’électorat sarkozyste que ses représentants autoproclamés.
La benjamine de l’Assemblée nationale a relevé notamment qu’ « il y a quelque chose à jouer dans le sud de la France. Là-bas les principaux partis politiques sont le Front National, la Ligue du sud (parti de Jacques Bompard, député-maire d’Orange) et la Droite populaire (l’aile droitière de l’UMP). Et les électeurs là-bas réclament l’union des droites. Le clivage politique est quasi inexistant. Les lignes bougent. De jeunes UMP sont venus militer pour moi. S’il y a une reconquête politique de la droite française, elle partira du sud » affirme Marion qui note encore qu’« on ne pourra pas faire l’impasse sur une collaboration » avec M. Bompard.
Mais les instances de l’UMP restent (pour l’instant ?) verrouillées par les tenants du statu quo, du partage traditionnel du fromage républicain entre gauche et droite communiant dans le même rejet des valeurs nationales. Le 13 juin dernier, Jean-François Copé annonçait qu’il demanderait l’exclusion du candidat UMP et maire des Saintes-Maries-de-la-Mer, Roland Chassain. Le crime de ce dernier ? Il s’était désisté en faveur la candidate frontiste Valérie Laupies, dans la 16e circonscription des Bouches-du-Rhône face au socialiste président du conseil régional de Paca, Michel Vauzelle.
L’exclusion de M. Chassain n’étant toujours pas effective, M. Vauzelle, qui a senti de près le souffle de la défaite, a donc pris la peine d’envoyer un courrier à Jean-François Copé, François Fillon et Alain Juppé…pour leur demander le débarquement manu militari de Roland Chassain, dont la campagne avant le premier tour s’offusque-t-il, « avait été placée sous le signe de son identité de vue avec le Front National. »
« Trois semaines après vos déclarations fermes et réconfortantes pour tous les républicains de droite comme de gauche (sic), votre candidat qui est le seul à incarner en France l’union UMP-FN est toujours membre de l’UMP » s’insurge l’humaniste Vauzelle . « La question est de savoir si ce militant de l’UMP, maire et conseiller général, est à l’avant-garde de ce que pourrait devenir une partie de la droite dite jusqu’à ce jour républicaine. »
Une question angoissante pour l’avenir politique de M. Vauzelle puisque cela signifierait la fin de l’hégémonie de la gauche en PACA. Mais aussi note Bruno Gollnisch, pour les pontes de l’UMP évoquées plus haut qui, s’abritant derrière un discours hypocrite, entendent continuer de jouir de leur rente de situation pendant que la France sombre. Etant entendu que pour les nationaux que nous sommes, le vrai clivage n’est pas tant entre droite et gauche qu’entre tenants du systéme mondialiste d’un côté et les défenseurs des nations et des peuples enracinés de l’autre, une ligne de partage autrement plus signifiante…