Une loi Taubira, d’essence communautariste, comme l’était déjà la précédente portant son nom en mai 2001, qui reconnaissait la traite négrière et l’esclavage comme crimes contre l’humanité. Loi de repentance invitant les Français à battre leur coulpe. Il s’agit cette fois sous couvert de progressisme, de flatter un lobby gay qu’il ne faut pas confondre avec la majorité des homosexuels, hostile à cette loi et revendiquant avant tout le droit à l’indifférence. Le PS nous l’avions souligné, s’inspire des conseils du club de réflexion Terra Nova qui l’a invité à répondre plus avant aux souhaits des « minorités » et des « communautés organisées », sexuelles, religieuses, ethniques ; un gage de sa survie électorale au fur et à mesure que le peuple français « traditionnel » qu’il a trompé se détourne de lui.
Reflexe communautariste qui imprègne plus largement les partis du Système dont les représentants étaient donc, comme chaque année, nombreux à se presser le 19 mars au traditionnel dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France ( Crif), qui prétend lui aussi, bien faussement d’ailleurs, parler au nom de l’ensemble des juifs de France.
Son président en partance, Richard Prasquier, sans originalité mais en toute logique, a exhorté la classe politique à défendre l’Etat d’Israël, a loué le « sionisme », dénoncé « l’antisémitisme » et « l’islamisme radical » devant une dizaine de ministres en exercice. Manuel Valls, Laurent Fabius, Vincent Peillon, Christiane Taubira, Pierre Moscovici, Najat Vallaud-Belkacem côtoyaient des dizaines d’anciens ministres, des personnalités comme Simone Veil, Arno Klarsfeld, Michèle Alliot-Marie, Harlem Désir, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé, Anne Sinclair, Jean-Louis Borloo ou encore Patrick Devedjian.
Le président Israélien Shimon Peres avait tenu le même discours devant les parlementaires européens à Strasbourg le 12 mars dernier, M. Prasquier a cependant fustigé la « frilosité » et la « faiblesse » de la France dans son refus d’inscrire le Hezbollah au nombre des organisations terroristes et recommandé de redoubler de fermeté vis-à-vis de Téhéran et de la menace du nucléaire iranien.
Pour sa première intervention en tant que président de la république, François Hollande a prononcé un discours convenu, peu ou prou ceux des derniers locataires en date de l’Elysée. Il a réaffirmé que la lutte contre l’antisémitisme passe par l’éducation et l’enseignement de la Shoah qui « doit pouvoir être enseignée partout, dans tous les collèges et les lycées de France, dans nos villages, dans nos cités, dans nos banlieues ». Il est clair que cette précision vise les écoles des quartiers pluriels ou de nombreux professeurs pratiquent l’autocensure sur un certain nombre de sujets et de périodes pour éviter les conflits …
M. Hollande s’est arrêté aussi sur le cas des « tweets antisémites », expliquant qu’il « ne peut y avoir d’impunité pour les auteurs racistes et antisémites ». Ils « doivent savoir qu’ils seront poursuivis et condamnés pour leurs agissements ». Le chef de l’Etat évoquait ici les derniers développements de l’affaire qui avait éclaté en octobre dernier avec le concours de blagues généré par le hashtag #Unbonjuif sur Twitter. Selon plusieurs associations dites antiracistes, ce hashtag aurait été l’occasion « de toutes sortes de tweets et de retweets ouvertement antisémites ».
Force est de constater en effet que si humour il y avait ici, il nous est très largement étranger notions nous alors. Mais l’association proche du PS, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), a décidé de surfer médiatiquement sur cette affaire. L’UEJF a annoncé qu’elle attaquait au pénal Twitter et son président Dick Costolo et qu’elle réclamait 38,5 millions d’euros de réparations (!), pour ne pas avoir répondu à la demande de la justice française d’identifier les auteurs de tweets antisémites. Sur les réseaux sociaux, certains avancent que ce refus de la direction de Twitter fait partie intégrante de la philosophie américaine de cette entreprise qui refuse pareillement de donner aux autorités des pays où la liberté d’expression est réprimée, comme en Chine par exemple, les noms des auteurs de tweets professant des opinions dissidentes.
Le discours de M. Hollande entendait aussi répondre aux propos de Richard Prasquier faisant état d’un récent rapport d’une structure appelée Service de Protection de la Communauté Juive (SPCJ), selon laquelle le nombre d’actes antisémite a augmenté de 58% en 2012 (614 actes antisémites, dont 96 violences contre des individus), et au rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), qui estime que l’intolérance s’installe de manière «préoccupante».
La CNCDH indique une « augmentation toujours plus marquée de la méfiance à l’égard des musulmans » et « un rejet croissant des étrangers, perçus de plus en plus comme des parasites, voire comme une menace ». Un an après l’équipée sanglante de Mohammed Merah et en pleine polémique sur le refus du footballeur Karim Benzema de chanter la Marseillaise, 55 % des personnes interrogées estimeraient que « les musulmans forment un groupe à part dans la société » (+ 4 points par rapport à 2011 et + 11 points par rapport à 2009). 69 % des sondés déclareraient aussi qu’ « il y a trop d’immigrés aujourd’hui en France », soit + 10 points par rapport à 2011 et + 22 points par rapport à 2009.
La Commission établit ainsi un lien entre le résultat de ce sondage et ce qui serait une « une forte augmentation » (+ 23 % en 2012) « des actes et menaces à caractère raciste et antisémite ». 1 539 actes et menaces ont été dénombrés par les services de police et de gendarmerie l’an passé. Mais la CNCDH distingue le « racisme », en « relative stabilité » (+ 2 %) du « racisme anti-musulman » (+ 30 %) et de l’ « antisémitisme » (+ 58 %, pourcentage identique à celui avancé par la SPCJ ). « Cette vraisemblable hausse des actes antisémites restera à confirmer en 2013 », a souligné lors d’une conférence de presse Christine Lazerges, présidente de la CNCDH, faisant état d’ « indicateurs insatisfaisants ».
S’agissant de l’antisémitisme et du racisme anti-musulman, la CNCDH pointe « l’existence de pics » entre mars et avril, dans la foulée de l’affaire Merah. « Face à une situation économique et sociale extrêmement tendue, ce sont bien les Noirs, les Arabes, les Juifs, les femmes et les homosexuels, qui deviennent les premières victimes de la conjoncture », a réagi le pseudopode socialiste SOS racisme dans un communiqué qui, comme d’habitude, tord la réalité des faits pour la plier au chantage idéologique dont cette officine est coutumière.
Pas en reste, dans ses propositions le CNCDH appelle les pouvoirs publics « à trouver les moyens pour lutter contre les préjugés », et ce, « dès la crèche et l’école maternelle » ! Ne doutons pas que le ministre Peillon, chantre la « morale laïque », a reçu cinq sur cinq un message qui recoupe ses préoccupations intimes. Mais est-il encore possible d’intensifier encore plus la propagande gouvernementale sur le sujet ? Aussi surprenant que celui puisse paraître, il faut croire que oui…avec les limites évoquées plus haut en ce qui concerne l’enseignement de la tolérance dans les quartiers pluriels qui selon les humanistes au pouvoir sont l’avenir de la France métissée…
Plus justement constate Bruno Gollnisch, et pour évacuer les mauvais fantasmes (intéressés) des politiciens et des structures en question, la violence dont il est fait état ici n’est pas comparable avec le développement du racisme anti-français autrement plus prégnant mais qui n’intéresse pas la caste au pouvoir, et d’une criminalité violente en pleine expansion dans notre pays en voie d’ensauvagement rapide.
Les menaces et agressions évoquées par le Crif et le CNDCH, et que nous condamnons bien évidemment au-delà même de toute polémique sur leur réalité, s’inscrivent plus largement dans un contexte ou selon les données fournies par Laurent Obertone, 13 000 vols, 2 000 agressions, 200 viols sont commis quotidiennement en France. Selon l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) « les violences aux personnes ont augmenté de 14 % depuis 2005. Moins de parlotte, d’hypocrisie, de démagogie et de dîners mondains, mais plus d’actions efficaces pour s’attaquer aux problèmes du quotidien, c’est cela qu’attendent les Français.