Sur ce même site, Henri Gizardin ironisait sur « la course au patrimoine minimaliste » à laquelle ont pris part dans la foulée de « la pitoyable prestation de François Fillon sur France 2 », « quelques bons et purs élus de gauche comme de droite. »
A les entendre, « tous les ministres et élus seraient pauvres, ce qui n’est pas pour rassurer les citoyens sur leur conduite de l’économie ! Soit ils exerçaient antérieurement une profession libérale ou entrepreneuriale et le doute s’installe sur la réussite de leur activité et leur contribution à la croissance du PIB, soit ils sont fonctionnaires biberonnés à l’argent public et n’ont pas anticipé sur le besoin d’économies pour affronter la dépendance. »
« Et c’est pourquoi la France est si pauvre et devra tôt ou tard se placer sous la généreuse protection du FMI… »
« La vraie fierté devrait être de montrer les fruits d’un travail réellement productif de richesses, contribuant à celle du pays. On comprend que sur ce plan-là, les professionnels de la politique aient des pudeurs de pucelle » notait-il.
Ce souci de transparence s’étendra-t-il aux présidents des conseils régionaux et généraux, aux responsables des collectivités locales, des intercommunalités, aux maires, aux 600 000 élus de France et de Navarre qui après tout, également à leur niveau, et eu égard aux pouvoirs qui sont les leurs, pourraient être suspectés de corruption?
Il y a bien sûr, encore une fois, beaucoup de démagogie, d’hypocrisie derrière tout cela, et il n’y a guère que le patron du PS, Harlem Désir, pour voir dans la publication des patrimoines des ministres « une arme contre les fantasmes », « une arme antipopulisme », « antipoujadisme »…
Bruno Gollnisch le soulignait dans son livre « Une volonté, un idéal », idéalement l’engagement politique consiste à servir et non à se servir. « J’ai eu cette chance exceptionnelle dit-il, de pouvoir gagner ma vie en défendant mes idées et mes convictions ; il se trouve que j’ai eu le bonheur, m’étant engagé, d’avoir la possibilité de vivre en défendant mes idées. »
« Finalement c’est la finalité logique du mandat politique. On ne demande pas un mandat politique pour empocher les indemnités. D’ailleurs si j’avais poursuivi dans la carrière d’avocat international, je serai beaucoup mieux payé qu’avec mon indemnité parlementaire !».
N’en doutons pas, les échecs répétés de ce gouvernement, ses fautes, ses maladresses, la crise qui matraque les Français n’ont pas peu contribué à gonfler la contestation populaire dans la rue au « Mariage pour tous » qui a focalisé toutes les oppositions.
Il n’a échappé à personne que le peuple de droite était très majoritaire dans ce combat là. Et si un sondage TNS Sofres paru en juin dernier indiquait que 64% des électeurs du FN et 55% de l’UMP seraient favorables à des alliances électorales, Jean-François Copé s’est empressé hier sur RTL de qualifier de «voisinage malheureux» la présence du député Gilbert Collard aux côtés d’élus UMP lors de la manifestation de dimanche, rappelant qu’il « (n’accepterait) sur le plan politique aucune collusion avec l’extrême droite. »
Présent samedi à Lyon à l’occasion du quarantième anniversaire de la fédération FN du Rhône et de la présentation des têtes de liste rhodaniennes en vue des municipales de 2014, à l’invitation du Secrétaire départemental Christophe Boudot et de Bruno Gollnisch, Jean-Marie Le Pen a bien vu ce qui était sous-jacent à cette mobilisation populaire contre le mariage homo.
« Il est assez extraordinaire de voir des foules immenses se déplacer de façon quasi permanente » contre ce projet de loi. « Que les gens manifestent contre un projet qu’ils rejettent, c’est normal, mais c’est un phénomène surprenant, y compris pour les gens qui sont au pouvoir, que cela réunisse des centaines de milliers de personnes. C’est assez exceptionnel » a jugé le président d’honneur du FN.
Car , et c’est là autant un motif d’inquiétude pour M Copé, que pour MM. Mélenchon, Désir et Hollande, les Français sentent plus ou moins consciemment que ce Système est à bout de souffle et sont sans cesse plus nombreux à se tourner vers l’alternative incarnée par le Mouvement national.
Si « la France est en pleine tempête, nous ne sommes qu’au début du cataclysme » a relevé Jean-Marie Le Pen, « La situation va s’aggraver au cours des mois à venir et le seul espoir de ce pays ce sera le vaisseau du FN ». Il y aura de la place à bord pour toutes les bonnes volontés.