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Laxisme et calculs boutiquiers : le ras-le-bol des Français

la liberté guidant le peuple gros planCertainement du jamais vu à Hyères un jour de semaine : plusieurs centaines de militants et sympathisants se sont pressés lundi  dans une chaude ambiance pour l’inauguration de la permanence électorale de Bruno Gollnisch par Marine Le Pen –voir l’article de Var Matin mis en ligne hier sur ce blog. Dans les locaux bondés et sur le trottoir deux principaux sujets de conversations tournaient en boucle : le désarroi (l’implosion ?) de l’UMP devant la montée en puissance du FN et l’affaire du bijoutier niçois Stephan Turk. Agé de 67 ans, celui-ci a été mis en examen vendredi pour « homicide volontaire » et « détention illicite d’arme » après son braquage par deux jeunes membres de la « communauté du voyage » armés d’un fusil à pompe et d’un pistolet. Ce commerçant  a tiré à trois reprises et abattu un des deux  braqueurs, Antony Asli, 19 ans, qui l’avait menacé, dépouillé,  agressé, frappé et qui prenait la fuite à scooter.

  Comme l’a redit Marine lundi matin lors de son passage dans la cité des palmiers, Stephan Turk « est la victime du laxisme de l’Etat. Il est victime  de ce sentiment d’abandon qui laisse penser à plus en plus de Français qu’ils sont obligés de se défendre eux même parce qu’ils ne trouveront pas dans les forces de l’ordre et la puissance publique, qui pourtant sont sensés le faire, la sécurité qu’ils sont en droit d’attendre. »

  C’est aussi totalement hors norme et démontre s’il en était besoin l’exaspération de nos compatriotes devant les exactions sans cesse croissante de la voyoucratie, la page Facebook intitulée « Soutien au bijoutier de Nice », dépassait lundi les 1,5 million de « j’aime » ! Et plus d’un millier de personnes se sont retrouvées  hier à Nice  place Masséna  pour un  rassemblement de soutien à ce bijoutier, auquel  s’est raccroché le maire UMP Christian Estrosi

  Le député frontiste Marion Maréchal a rappelé à cette occasion l’inefficacité de notre système judiciaire face à la récidive et pointé elle aussi le laxisme coupable entretenu par les gouvernements de droite et de gauche depuis des années. Ainsi, du constat même  du procureur de Nice, Éric Bedos, le casier judiciaire du jeune braqueur parle de lui-même puisqu’il a été « condamné quatorze fois par un tribunal correctionnel et un tribunal pour enfants » avant de trouver a fin tragique que l’on sait.

 Bruno Gollnisch dans un passé récent avait apporté son soutien à René Galinier, 73 ans,  incarcéré en 2010 à la prison de Béziers (Hérault). Habitant   le petit  village de  Nissan-les-Ensérune, Papy Galinier, victime déjà de trois cambriolages, avait tiré sur deux Roms, blessant les  deux voyous qui avaient violé   son domicile.

 Une affaire, comme il  le notait alors, qui est «une belle illustration de l’inversion des valeurs de cette République soixante-huitarde ». Car  si  ce retraité «est incarcéré pour avoir défendu l’intégrité de ses biens et de sa personne », il a pourtant «  fait œuvre de salut public en se défendant contre deux voyous. Ce qu’aurait du faire la Police… ».

 René Galinier fut  finalement  libéré hier après 70 jours de détention, en partie grâce à  la mobilisation du FN, comme celle des autres courants de l’opposition nationale, qui avait  permis de porter sur la place publique le débat sur le traitement réservé à ce septuagénaire.

 Un homme qui lui aussi,  fut poussé à bout par  la montée d’une délinquance qui est de la responsabilité première d’un gouvernement incapable d’assurer la sécurité des Français.

  Interrogé par les médias lors de l’UDT du FN à Marseille,  Bruno Gollnisch   a rappelé que Stephan  Turk  «avait été cambriolé à multiples reprises. Tout ça est triste bien sûr, mais les responsables sont les politiques  (…). Si Marine Le Pen avait été présidente, le ministre de la Justice aurait donné instruction au parquet de ne pas le poursuivre ou de requérir l’acquittement. »

 « Je suis pour décorer le bijoutier de Nice, je suis pour décorer René Galinier, je suis pour décorer hélas à titre posthume le courageux citoyen de Marignane, Jacques Blondel,  abattu en août par le multirécidiviste Marouen R. alors qu’il tentait de s’opposer à un braquage. »

 « J’estime que ce sont des actes parfaitement civiques que de défendre sa vie, mais ses biens. Et je considère qu’il est sain, juste, légitime, qu’il y ait des risques du métier pour les braqueurs. Dans le cas d’une impuissance de l’Etat, il est normal que les citoyens se défendent. »« La nuit, si on vient chez moi alors que j’ai une épouse, je tire d’abord et je discute ensuite. J’ai aussi d’excellents sabres japonais. »

  L’autre sujet qui anime les conversations frontistes c’est bien  sûr le « un pas en avant  deux pas en arrière »  d’une  UMP en plein désarroi et querelle des chefs. En  l’espèce  sa ligne de conduite brouillonne  en cas de  duel FN-PS.

 De même que Jean-Marc Ayrault vient de contredire  François Hollande en annonçant  que finalement la (pseudo)  « pause fiscale » promise en en août  ne sera finalement  « effective » qu’en 2015,  le Bureau politique de l’UMP  a réaffirmé mardi  son combat » contre tous les extrémismes et les sectarismes » (sic).  En clair son  refus de faire barrage à la gauche socialo-communiste en appelant éventuellement dans une situation donnée  à voter FN.

 Mais de quel « sectarisme » parle-t-on ? s’interroge  avec un certain amusement Bruno Gollnisch,   alors que certains médias  faisaient des gorges chaudes ces derniers jours  de la vidéo virale le  montrant en plein discussion avec le député et ex ministre UMP  Rachida Dati dans les couloirs du Parlement européen.

 «Madame Dati ne me considère pas comme sectaire ! Pas plus, d’ailleurs, que Monsieur (Joseph)  Daul (président du groupe du Parti populaire européen, assimilé UMP, NDLR) ou Brice Hortefeux, avec qui j’entretiens aussi d’excellents rapports réguliers » précise Bruno.

 Tancé par Jean-François Copé (« C’est l’avenir de l’UMP qui est en jeu si on la laisse dériver vers l’extrême droite »), Jean-Pierre Raffarin  (une  «  alerte rouge », la  remise en cause du « pacte fondateur » de l’UMP »),   Luc Chatel, Bruno Lemaire  Frank Riester, Xavier Betrand (« Pas de compromis, pas de compromission »), Valérie Pécresse, NKM et autres,  François Fillon  a précisé son propos.  « A titre personnel, jamais je  ne voterai pour un candidat du Front national »; «J’ai combattu le FN toute ma vie, je n’ai pas l’intention de changer de position ».

 Certes et pour cause.  Jean-Marie Le Pen dans un entretien accordé au Point juste avant l’université d’été notait qu’« Il n’est pas envisageable d’unir des mouvements (le FN et l’UMP , NDLR)  qui ont des politiques radicalement différentes. L’UMP est mondialiste, européaniste, socialiste, toute alliance est donc impossible au niveau national. En revanche, sur le plan municipal, local, où l’on est en rapport avec des hommes, des rapprochements sont possibles. »

 Un vœu partagé très largement par les   sympathisants UMP, vœu rejeté avec horreur par une très large fraction des dirigeants de ce parti liés par des engagements et des pactes qui les obligent à mener une politique intrinsèquement antinationale.  Selon l’Ifop,  70 % des électeurs UMP  sont favorables  à une «normalisation» du FN,  49% d’entre eux (Ils n’étaient  que 32% en 2010),  sont favorables à des alliances au niveau local.

 Un sondage bien  intégré pour le coup par Thierry Mariani, à  la tête du courant dit  de la Droite populaire qui relève l’évidence quand il dit  que les dirigeants de l’UMP ont  « de plus en plus de difficultés à expliquer qu’il y a une frontière infranchissable entre l’UMP et le FN, et donc pas d’alliance possible, notre seule solution est de changer complètement de tactique».

 Le Président d’honneur du FN dans ce même entretien au Point que nous évoquions plus haut,  relevait que les Français sont de moins en moins dupes des combinazione et les petits calculs boutiquiers  des partis du Système…

 « …Les Français sont en train de se rendre compte de l’échec des politiques menées depuis quarante ans. La situation n’est pas nouvelle, mais elle atteint des niveaux nouveaux. L’eau monte, monte, et à un moment, elle arrive aux lèvres. Deux minutes plus haut, c’est la mort, alors que, deux minutes plus bas, ça ne l’était pas encore. On est en train d’arriver au stade critique et les Français le sentent. »

 

 

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