Une grille de lecture bien débile (au sens étymologique du terme) qui a été dénoncée par Claude Bartolone, président PS de l’Assemblée, en marge d’un déplacement à Bondy (Seine-Saint-Denis) avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. «Si on est là simplement pour dire on va améliorer la situation économique et on en reste là, ça ne suffit pas», a déclaré M. Bartolone.
Le bulletin d’André Noël le rappelait de son côté fort justement, M. Hollande « oublie que, dans ce domaine, le bilan de Lionel Jospin, alors premier ministre, était enviable -toute chose relative par ailleurs, NDLR. En 1997, son gouvernement se trouvait devant un chômage record (près de 3,2 millions de demandeurs d’emploi) ; quatre ans plus tard, il fêtait son million de chômeurs en moins. Certes, tout y avait contribué, notamment un redémarrage de la croissance mondiale dont la France allait tirer profit au point de bénéficier de 3 % de croissance moyenne durant les années 1997-2001. Ce bilan flatteur n’a pourtant pas empêché Jospin d’être battu par Jean-Marie Le Pen en 2002… ».
Une donnée que le président socialiste de l’Assemblée a bien intégré lorsqu’il indique que «La République française a besoin de résultats économiques, sociaux et environnementaux, mais a toujours besoin que l’on renforce la règle du jeu qui permet le vivre ensemble».
«On n’est pas là simplement pour être les mécaniciens de la chose économique». «Il ne faut pas exagérer ce que représente la victoire (du FN à Brignoles, NDLR), mais il ne faut pas la sous-estimer non plus». «Au-delà des buts que nous devons marquer aux niveaux économiques et sociaux, il y a qu’est-ce que c’est la France?».
C’est en effet LA bonne question qui est posée ici par M. Bartolone. Il y répond implicitement en soulignant qu’en Autriche, «on constate que l’extrême droite est à 30%, alors que le chômage doit être à 4%». Un constat qu’il aurait pu étendre à la très prospère Norvège ou les « populistes », sur une ligne dure anti-immigration, sont même au pouvoir dans le cadre d’une coalition.
Bien sûr nous ne minorons pas l’importance des problématiques sociales et économiques comme facteur déclenchant du vote FN. C’est sur la faillite des partis euromondialistes, sur leur incapacité structurelle à assurer la prospérité et de notre peuple, que les solutions alternatives prônées par l’opposition nationale rencontrent un écho grandissant au sein de l’électorat. Marine Le Pen le répétait encore hier, comme l’union soviétique, l’Europe mondialiste bruxelloise est vouée à s’écrouler sur elle-même.
Mais si le Front National conquiert chaque jour davantage le cœur des Français, c’est bien aussi parce qu’il répond à cette fameuse question du vivre ensemble en donnant sa définition de ce qu’est la France.
A savoir la nécessité de préserver l’essence de notre nation, son génie particulier menacée comme jamais dans son identité physique, culturelle par l’entreprise de démolition de nos valeurs fondatrices, de nos repères, des piliers de notre civilisation helléno-chrétienne. Le tsunami migratoire que nous subissons est bien la conséquence directe de l’idéologie antinationale de la caste au pouvoir.
Ceux qui s’inquiètent, souvent à juste titre, du prosélytisme des fous d’Allah dans nos banlieues, seraient d’ailleurs aussi bien inspirés de voir que les racailles qui pourrissent la vie des Français dans les zones de non droit, ne se comportent pas tant comme de «pieux musulmans » respectueux des « valeurs de l’islam », même s’ils revendiquent ce marqueur identitaire, que comme des voyous qui ont intégré tous les codes de la sous-culture des ghettos américains.
Ce constat s’est vérifié chez nos voisins. Les émeutes ethniques qui ont embrasé Londres et d’autres villes anglaises en août 2011 furent le fait de gangs de voyous originaires des Antilles britanniques et non de musulmans en provenance du sous-continent indien…
Il n’existe pas de sociétés multiculturelles qui ne soient pas multiconflictuelles. Sociétés qui même en l’absence de conflits ouverts, fonctionnent implicitement sur une forme d’apartheid social plus ou moins hypocrite, et un communautarisme plus ou moins assumé -bien étranger au modèle républicain français–, que ce soit aux Etats-Unis où au Brésil, en Afrique du Sud où au Liban, et maintenant dans de nombreuses villes des pays de l’Union européenne.
C’est l’immigration-invasion qui empêche mécaniquement la nécessaire assimilation sur de nombreux pans de notre territoire, insécurise, tiers-mondise, paupérise, fragilise, déstabilise, la France et les Français. Un phénomène dont sont aussi victimes les Français d’origine non européenne, qui veulent se fondre dans notre communauté nationale.
Une assimilation qui ne peut aussi fonctionner que si la France ne se vautre pas dans la repentance, la honte de soi, le masochisme anti-français. D’où la nécessité d’un Etat qui aurait la volonté de porter avec force nos valeurs, de les revendiquer et d’en être fiers. C’est aussi cela la révolution patriotique prônée par le Front National.
Loin d’être un facteur d’enrichissement, la babélisation de nos sociétés décrite comme une évolution nécessaire, indépassable sur la route du progrès peuplée de citoyens du monde, est un des défis les plus mortels auquel est confronté la France depuis sa longue existence.
Stopper l’immigration permettra ce « vivre ensemble » dont se gargarise le PS et une large fraction de l’UMP. C’est un impératif que le FN est le seul à défendre dans son programme. Cette certitude affirme Bruno Gollnisch, explique aussi l’adhésion croissante de nos compatriotes aux thématiques du FN, crédité là aussi d’avoir vu juste.