Courage qui fait défaut à l’évidence à François Hollande, au gouvernement français, à l’UMPS, aux politiciens des autres pays soumis à l’Union européenne et à la technostructure européiste comme peut le constater tout à chacun après les révélations du repenti Edward Snowden sur l’espionnage auquel se livre l’Oncle Sam sur ses » alliés ». Un article du site du magazine Le Point constate l’évidence quand il signale que « l’avis de tempête n’aura pas duré longtemps (…), le climat entre l’Europe et les États-Unis va rester tempéré (…). Les 28 dirigeants de l’UE réunis à Bruxelles pour leur habituel sommet d’automne ont adopté une position minimaliste : une déclaration commune soulignant « l’intention de la France et de l’Allemagne d’engager des discussions avec les États-Unis dans le but de trouver d’ici à la fin de l’année un accord sur leurs relations mutuelles dans ce domaine. Big Brother peut respirer ! » (…). Les chefs d’État et de gouvernement des Vingt-Huit ont décidé de préserver leurs bonnes relations diplomatiques avec les États-Unis du coup de froid annoncé. «
» L’Oncle Sam était allé jusqu’à écouter le portable privé d’Angela Merkel ! Les cartes allaient-elles être rebattues ? Pour le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso« , qui aime se payer de mots, « c’est une affaire très importante, pas seulement pour l’Allemagne, mais pour l’Europe en général », insistait-il. Mais Mme Merkel s’est contentée d’une pâle déclaration: « S’écouter entre partenaires, ça ne se fait pas. Nous allons réfléchir aux moyens de rétablir la confiance », a-t-elle déclaré. « Il y a un coup d’arrêt à porter et des clarifications à exiger », a affirmé benoitement François Hollande.
Certes, dans l’Opinion, Denis Lacorne, directeur de recherche au CERI-Sciences Po et directeur d’études à l’école doctorale de Sciences Po, spécialiste des Etats-Unis où il a enseigné de nombreuses années, parle d’or quand il indique que » La France espionne elle aussi, elle fait la même chose que les Etats-Unis, mais avec des moyens moins importants. (…) . La révolution, c’est qu’avec les avancées numériques et technologiques d’aujourd’hui, les moyens sont sans commune mesure (…) Or les Etats-Unis » ont des moyens techniques énormes et peuvent traiter des milliards de données en même temps ».
Cité par Le Point, le député du PPE et ex membre de la DGSE, Arnaud Danjean souligne qu’ « on sait depuis ECHELON, le système d’interception des téléphones dans les années 90, que les Américains nous écoutent.La différence, maintenant, c’est qu’ils le font systématiquement, et avec les moyens d’aujourd’hui (…) . Tous les États s’espionnent les uns les autres, mais le font à plus petite échelle. Les Anglais et les pays de l’Est sont mouillés, comme on l’a vu avec d’autres affaires passées. Enfin, concernant l’espionnage anglais, les services européens ne veulent sans doute pas que les Américains sortent certaines affaires dans lesquelles ils ont le mauvais rôle. »
« Je plaide depuis longtemps pour une plus forte autonomie stratégique en matière de défense indique encore M. Danjean par ailleurs président de la Commission Sécurité et Défense (SEDE), une sous-commission de la Commission des affaires étrangères du Parlement européen. « Mais cela provoque beaucoup d’interrogations parmi les autres membres de ma commission. Or ces histoires d’espionnage à grande échelle démontrent que nous devons cesser d’acheter des produits sensibles américains de défense sans sourciller. Nous devons réduire notre dépendance vis-à-vis de l’industrie américaine. Il faut protéger nos intérêts. »
Une nécessité d’autonomie, d’indépendance, qui n’ait jamais suivi d’effets quand les amis politiques de M. Danjean sont au pouvoir. Au sujet de l’accord (SWIFT) conclu entre les Etats-Unis et l’UE, Bruno Gollnisch avertissait déjà il y a trois ans qu’il était lourd de menace en ce que ledit accord portant « sur le transfert des données financières revient un peu à ouvrir et lire le courrier personnel de tous les citoyens européens, ou à placer sous contrôle tous leurs échanges d’emails, au prétexte que les terroristes sont susceptibles de s’envoyer des lettres ou des messages électroniques. »
Un « accord qui ne garantit pas le respect des données à caractère personnel, et encore moins l’usage qui peut en être fait. Et le risque d’ingérence dans la vie privée de millions de citoyens innocents ou dans les transactions financières parfaitement légales d’entreprises européennes, sur simple injonction d’une administration, n’est pas acceptable. J’ai encore à l’esprit l’affaire ECHELON , ce système d’écoutes prétendu à des fins militaires et de sécurité et qui s’est révélé un formidable système potentiel d’espionnage commercial et politique dirigé contre des alliés. »
D’ailleurs, dés 2003, Bruno Gollnisch, au nom du Bureau Politique du Front National dénonçait dans un communiqué « l’existence du système d’espionnage mondialiste ECHELON, immense entreprise d’écoutes illégales mise en place par les Etats-Unis avec la complicité des puissances anglo-saxonnes. » Bruno réagissait aux » indices sérieux », dont les médias se faisaient alors l’écho, » de l’utilisation de ces procédés inadmissibles à l’égard de délégations de divers Etats membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies siégeant à New York , qui font également l’objet de pressions s’apparentant à la corruption et au chantage. » La classe politicienne choisit alors de faire l’autruche sur le scandale ECHELON, se contentant à la marge de molles protestations. La lâcheté complice des partis atlantistes ne date pas de l’élection de Barack Obama.