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Fiscalisme confiscatoire, parasitisme…: l’Etat UMPS doit retirer les mains de nos poches!

injustice fiscaleMarins-pêcheurs, chefs d’entreprises, artisans, agriculteurs, commerçants, ouvriers, notamment ceux de Gad…: entre 15 000 et 30 000 personnes étaient rassemblées samedi à Quimper sous une forêt de drapeaux Gwenn ha Du pour la manifestation Vivre, décider et travailler en Bretagne. Ils entendaient dénoncer bien sûr l’écotaxe (finalement suspendu par le gouvernement) et plus largement l’injustice fiscale. Seules quelques violences marginales ont éclaté près du lieu de rassemblement des manifestants, la bien  nommée place de la Résistance. Mais un quatrième portique (coût unitaire 500 000 euros…)  permettant d’identifier les camions soumis à l’écotaxe,  a été détruit dimanche par les Bonnets rouges à Lanrodec, entre Saint-Brieuc et Guingamp. 

Cette levée de boucliers contre le matraque fiscal n’est pas sans similitude avec le formidable élan de la Manif pour tous.  La mobilisation  des familles qui ont défilé à cette occasion  ne s’expliquait pas seulement en effet par  la simple question du mariage et de l’adoption pour les couples homosexuels.  Elle  relevait plus largement d’un cri du cœur,  d’un refus de la disparition des repères,  d’un attachement résolu à une  identité culturelle  et civilisationnelle que l’Etat non seulement ne défend plus mais s’acharne  bien  souvent à détruire.

Or, cette fronde fiscale  traduit aussi plus profondément  une remise en cause de la légitimité du Système en place, notamment dans une  Bretagne  où le PS détient désormais le haut du pavé. Dans sa remarquable Histoire de France, Jacques Bainville notait que « La question des impôts, lorsque l’imposition doit être très lourde, est redoutable parce quelle provoque des résistances et favorise la démagogie: c’est le cas qui s’est présenté à plus d’un moment de notre Histoire » .

Cette analyse nous la partageons,  mais ici  cette résistance, cette remise en cause du consentement à l’impôt, aux impôts qui accablent  nos compatriotes  est totalement fondée et même vitale. Elle  s’explique par  la découverte par le plus grand nombre que   l’Etat n’assure plus en  contrepartie ce qui doit être son rôle premier , à savoir la PROTECTION et la DÉFENSE DES  LIBERTÉS des Français, notamment dans le domaine social et économique. 

L’image du pays réel  dressé contre un Système qui tue la France, son peuple et ses forces vives, défilant dans toutes ses composantes dans les rues de Quimper ne peut que faire bouillir de rage celles et ceux qui s’acharnent à diviser  les Français pour mieux régner,  par idéologie et/ou par intérêts boutiquiers.   On l’a constaté avec Jean-Luc Mélenchon qui a éructé la semaine dernière contre  la manifestation de ce samedi, fustigeant  « les esclaves (qui) manifesteront pour les droits de leurs maîtres(…). Le patronat et les cléricaux vont faire manifester les nigauds…« 

Un patron d’un  Front de Gauche miné par les stratégies antagonistes , notamment par les vœux des gamellards communistes de continuer à en croquer en s’alliant  aux municipales avec le PS, et qui ne sait plus quoi dire,  quoi faire pour reprendre la main. Un Mélenchon, et cela explique aussi la violence de ses saillies verbales,   qui constate que la colère qui gronde, qui  enfle, contre le socialo-mondialisme gonfle surtout les voiles du FN, y compris sur les terres d’une  Bretagne  sociale-démocrate, jusqu’alors rétive à l’opposition nationale…

Alors  oui,  la question de l’impôt est centrale. La réalité c’est que nos compatriotes constatent depuis des décennies l ‘incapacité de la gauche et de la droite à juguler la fuite en avant budgétaire. Cette  année  la dette publique  de la France va atteindre le taux record de 95% de notre richesse nationale,  environ 2 000 milliards d’euros!

Cela, implique que l’Etat  doit trouver quotidiennement 800 millions d’euros par jour à emprunter pour répondre aux impératifs de financement et les trois quarts de cette somme proviennent  de prêteurs étrangers, des  marchés financiers  dont nous sommes dépendants. Une dette qui  sert à enrichir des intérêts privés au détriment du Bien commun, notamment depuis la loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973 –dénoncée par Marine Le Pen lors de la campagne présidentielle qui interdit à l’Etat de se financer au plus bas taux auprès du Trésor.

Ainsi, le  « service de la dette », c’est-à-dire le  remboursement du capital emprunté plus le paiement des intérêts, représente le  premier poste du budget de l’Etat (hors dépenses de sécurité sociale), devant l’Education nationale, les retraites et la Défense nationale.

Le   remboursement de la dette pèse de manière colossale sur les finances publiques. Sachant que  la France emprunte cette année en moyenne à 2,3%,   cela veut dire que  l’Etat  affecte 2,3% de son PIB (richesse nationale produite) aux frais financiers alors que dans le même temps  notre  croissance économique nominale (prise en compte de l’inflation)  s’établit autour de  de 1%.   Dans ces conditions, il n’est pas difficile de comprendre que  le différentiel entraîne mécaniquement   une augmentation du montant  de la dette  car la charge de celle-ci  est plus élevée que le rythme d’accumulation des richesses .

 Est-ce en créant et/ou en alourdissant 84 taxes ces trois dernières années que l’UMPS  a su inverser ce processus désastreux? Est-ce en augmentant les charges pesant  sur les entreprises  de plus 30 milliards d’euros  entre 2010 et 2013 (record mondial!),  que l’UMPS initiera un cercle vertueux pour sortir la France du marasme? La réponse à ces deux questions est évidemment non!

 Bruno Gollnisch le répète depuis des années, fidèle notamment aux enseignements du (seul) prix Nobel d’économie français, Maurice Allais, la baisse du coût du travail est une des réponses  contre le  chômage.  Pareillement quand on défend le peuple on se doit de défendre  l’entreprise -les Français sont un peuple d’entrepreneurs .

Si la liberté entrepreneuriale est une des conditions de la croissance, et de facto de la réduction de la dette, celle-ci  nécessite  bien évidemment de mettre fin à un   fiscalisme confiscatoire qui devrait être une  priorité du FN au pouvoir;   au même titre que la mise en place d’un  protectionnisme  intelligent et  la disparition d’un  Etat providence dévoyé qui encourage  l’assistanat, le parasitisme, l’immigration de masse et accable en retour tous les Français, à commencer par les plus modestes. 

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