Vincent Trémolet de Villers le notait dimanche sur le site du Figaro commentant cette mobilisation hors norme, «ceux qui se sont arrêtés dans les années 1980 cherchent des lodens ou des forces sombres. C’est faire preuve d’une grande paresse intellectuelle et ne rien comprendre à un phénomène qui traverse toute la société française et dépasse de très loin la Manif pour tous».
«Une grande partie des Français, est en proie depuis des années (…) à une impression obsédante: celle d’être dépossédé». Une «dépossession» qui s’exprime «dans la vie économique» avec le fiscalisme confiscatoire tandis que «(le) mérite propre (du Français), contrarié par l’omnipotence de l’État d’une part et la mondialisation sauvage de l’autre, ne compte plus guère ».
Une «dépossession culturelle» également qui «apparaît plus angoissante encore dans la rupture de transmission que ressentent tous les parents qui ont des enfants à l’école (…). Avec la loi Taubira et ses corollaires PMA, GPA, les manifestants pensent, enfin, assister au stade ultime de la dépossession: le basculement anthropologique. La famille, dernier refuge et pilier de la société, est frappée de plein fouet par une vision expérimentale de la reproduction et de l’organisation sociale. Comme si la technique, le marché et l’individualisme s’emparaient du dernier bastion, les enfants, ou plus précisément la génération».
«Pour exprimer cette impression d’effacement économique, identitaire, culturel, anthropologique» écrit le journaliste du Figaro, «l’essayiste Gaël Brustier parle volontiers de paniques morales. Dans son ouvrage qui caracole en tête des ventes, Éric Zemmour va même jusqu’au Suicide français. Cette angoisse indiscutablement s’exprime avec une force grandissante depuis des années. Dans les urnes avec le coup de tonnerre du référendum de 2005 et la progression continue du Front National, dans les sondages qui témoignent chaque jour un peu plus de l’attente des Français sur la sécurité, l’immigration, l’entreprise, la famille ».
Zemmour, de nouveau l’homme par qui le scandale arrive avec ce dernier essai en date évoqué dans cet article du Figaro. Il y livre une analyse précise, historiquement sourcée, sans concessions ni langue de bois, sur les trahisons dont ont été victimes les Français de la part de leurs « élites ». « Elites » pétries d’idées fausses et molles, qui se sont en outre empressées de se défausser sur une technocratie bruxelloise, par essence antinationale et antidémocratique, du pouvoir et des responsabilités qui leur avaient été confiés par le peuple souverain.
Le suicide français, c’est dire s’il vise juste, a suscité samedi l’indignation de la militante antifrontiste Laurence Parisot. L’ex patronne du Médef, qui tient une chronique sur Europe 1, a jugé le livre de Zemmour «scandaleux». Car «c’est scandaleux de faire ainsi du populisme (sic). (…). Il a une telle façon de dire c’était mieux avant qu’il entretient une illusion de retour en arrière. Et pour moi c’est une définition du populisme».
Il est assez piquant de voir Mme Parisot se permettre faire ce type de reproche, elle dont le job consiste précisément à maintenir l’illusion que nous vivons mieux qu’avant, que la voie euromondialiste dans laquelle la France est dramatiquement engagée de force, est la seule solution, qu’il n’y a pas de plan B. Ce qui est bien sûr un mensonge d’une absolue malhonnêteté affirme Bruno Gollnisch.
Invité, en compagnie notamment de Michel Denisot et Daniel Cohn-Bendit ( !) de l’émission de Laurent Ruquier On est pas couché diffusé samedi soir dans le cadre de la promotion de son livre, Eric Zemmour a été attaqué avec virulence.
Aymeric Caron a pris son ton habituel de donneur de leçons en conspuant l’essayiste pour ses propos sur le caractère torrentiel des flux migratoires et les aberrations pédagogistes de l’éducation nationale mais s’est fait moucher dans les grandes largeurs. Léa Salamé s’est montrée elle aussi très perturbée par cet attachement de M. Zemmour à l’identité française et son refus de l’immigration de peuplement –«Pourquoi vous n’assumez pas que vous votez Marine Le Pen ?» (sic) a-t-elle notamment lancé.
Mais surtout, son ancienne acolyte de l’émission Ça se dispute a été particulièrement choquée par les attaques de Zemmour dans son livre sur l’ouvrage de l’américain Robert Paxton, La France de Vichy (1973). La journaliste y a décelé une forme de réhabilitation d’un régime que Paxton décrit comme « le mal absolu » souligne Zemmour.
Or, dans Le suicide de la France a-t-il expliqué samedi soir, il conteste l’explication de la « doxa dominante » qui veut que « si l’Etat (Français) faisait une distinction entre les Français et les étrangers ça nous menait à Auschwitz. J’explique que c’est faux et beaucoup plus compliqué que cela ». Et de relever cette vérité à savoir que le Maréchal Pétain a sauvé grâce à la préférence nationale 95% des Juifs français.
Zemmour a d’ailleurs évoqué les travaux d’historiens plus objectifs que Paxton, comme le rabbin franco-israélien Alain Michel (L’étoile et la Francisque , Vichy et la shoah ) ou de l’intellectuel Robert Aron auteur en 1954 d’un des premiers livres sur Vichy ( Histoire de Vichy 1940-1044 ). Ajoutons encore que d’autres historiens au-dessus de tout soupçon de complaisance vis-à-vis de Vichy, comme Raul Hilberg et Léon Poliakov, sont arrivés à la même conclusion en comparant le sort qui fut globalement celui des juifs en France avec celui qu’ils subirent dans d’autres pays occupés.
Non, le Maréchal Pétain ne fut pas un monstre et un beau geste mémoriel, de rassemblement, et d’apaisement serait, en ce centenaire de la Première guerre mondiale, d’accéder à sa dernière requête, qui fut de reposer au milieu de ses hommes, à l’ossuaire de Douaumont. Pétain, dont François Mitterrand faisait fleurir chaque année la tombe à l’Ile d’Yeu, le chef habile, humain, adoré par ses poilus, avare du sang de ses hommes, qui mis fin aux assauts meurtriers, aux mutineries, aux « Fusillés pour l’exemple »…
Philippe Pétain qui devant l’Histoire, rappelait d’ailleurs Bruno Gollnisch, « doit avoir la place que mérite la vérité». «La vérité d’un régime corrompu et incapable de dirigeants élus par le Front populaire, qui, dans la catastrophe à laquelle ils ont été incapables de faire face, se sont lamentablement débinés et ont refilé à ce vieillard l’ardoise de leurs erreurs (…). Il y a des gens de bonne foi qui ont suivi Pétain, il y a des gens de bonne foi qui ont suivi De Gaulle.»
« Ce dont je suis sûr en tout cas, indiquait-il encore, c’est que les dirigeants actuels sont 100 fois plus coupables, si tant est qu’il l’ait été, que le Maréchal Pétain. Il avait au moins une excuse, celle d’une armée victorieuse et implacable qui campait sur le territoire national. »
«Tandis que les traîtres qui sont aujourd’hui au pouvoir, c’est en toute connaissance de cause qu’ils bradent la France, qu’ils livrent son économie, qu’ils livrent son identité à l’étranger, portant atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat, pour le seul profit de leurs intérêts abjects. »
C’est parce qu’ils pointent les turpitudes et les trahisons de la caste, que le FN, les esprits libres, objectifs, non formatés sont insultés, vilipendés, moqués, voués aux gémonies par les chiens de garde du Système politico-médiatique. Mais c’est aussi la persévérance de l’opposition nationale à crier la vérité qui lui assure le soutien d’une frange sans cesse croissante du Peuple Français, de la France Résistante.