Dalil Boubakeur, de la Grande Mosquée de Paris, président du Conseil français du culte musulman (CFCM) s’est prêté à cette pantalonnade, rappelant que « l’islam est une religion respectable ». C’est celle en tout cas de nombreux croyants qui le sont tout autant, vivant pacifiquement sur notre sol et qui ne sont assimilables en rien aux tarés-manipulés des milices d’égorgeurs que l’ont voit à l’œuvre au Proche-Orient. Ou aux courants extrémistes salafistes et autres prosélytes du fondamentalisme qui se sont aussi implantés en France. Une réalité qu’il s’agit aussi de regarder en face. Quand bien même s’agirait-il d’une minorité dans nos villes et banlieues plurielles, celle-ci n’a par définition pas le même poids quand elle se niche au sein d’une population stable, en nombre raisonnable condition indispensable de son assimilation, ou au contraire en extension, de 4, 5, 6 (plus ?) millions de musulmans, ce qui représente de facto une masse d’individus non négligeable…
Signe de la confusion intellectuelle qui règne au sein du parti présidé par Nicolas Sarkozy, véritable auberge espagnole, L’Obs mettait en ligne hier la tribune d’un « Militant UMP et juriste », Kévin Duvivier. Celui-ci s’emportait contre « le maintien de cap de la ligne Buisson » consistant à draguer l’électorat frontiste, en pariant sur ses trous de mémoire. Car « en continuant sur cette ligne, Sarkozy est sûr d’une chose : unir la gauche face à lui et perdre le soutien essentiel des centristes en vu des prochaines élections présidentielles. La grande gagnante de cette histoire sera encore une fois Marine Le Pen ». Et de s’insurger pareillement contre « la position du ni ni en cas de duel PS/FN : ni de vote pour le PS, ni de vote pour le FN. Cette position est-elle toujours la même maintenant que le parti se prénomme Les Républicains ? ». « Oui, la laïcité est un principe essentiel de notre pays, de même que la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie » notait-il encore.
Vraiment ? Ce qui devrait être défendu prioritairement par un parti dit de droite conservatrice, c’est l’essence de notre nation, son identité singulière, les valeurs civilisationnelles qui en sont l’âme, qui ont fait sa grandeur, sa singularité. Et non pas reprendre les mots d’ordre de la gauche hors-sol, utiliser ses mots-valises, son terrorisme sémantique. Toutes choses visant à paralyser les capacités de réaction, les défenses immunitaires de notre peuple face à l’agression dont il est l’objet de la part d’une idéologie mondialiste qui déploie se effets pervers dans tous les domaines.
Il ne suffit pas d’ailleurs de se dénommer « républicains » pour défendre la république française. La réalité de ce parti, comme d’ailleurs de son frère ennemi socialiste, c’est qu’il est soumis à une oligarchie supranationale, eurobruxelloise qui lui dicte ses mots d’ordre. Il n’est pas étonnant que ce personnel politique qui n’a que le mot république à la bouche, contribue à le démonétiser par une politique de négation de notre identité française. Or, leur république est devenue idole creuse, une entité abstraite, un mauvais fétiche puisqu’elle ne tire plus sa légitimité de la nation…concept qui n’est pas né en 1789 mais qui remonte aux Capétiens et soit dit en passant.
Nous le notions le mois dernier, Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’IFOP, relevait au terme d’une enquête effectuée par cet institut que «force est de constater que pour deux tiers des Français (65%) ces termes (de « république » et de « valeurs républicaines », NDLR) ne parlent plus vraiment car ils ont été trop utilisés et ont perdu de leur force et de leur signification. Il n’y a qu’un tiers des Français (…), qui se déclare encore sensibles à ces termes quand les politique les emploient, et qui possède une fibre républicaine très développée. Plus on va vers la droite, plus on a tendance à privilégier l’identité nationale. On culmine à 64% au Front National, et à 47% à l’UMP. Cependant, là aussi, un bon quart de l’électorat de gauche se dit plus sensible à l’identité nationale qu’à la République, ce qui n’est pas rien ».
Député PS des Yvelines et ancien ministre de l’Éducation, Benoît Hamon prédisait en novembre dernier la fin de ce Système accusant le gouvernement Valls de «menacer la République en préparant un immense désastre». Hier dans les colonnes de Libération, l’ancien ministre de l’Économie, Arnaud Montebourg écarté en même temps que M. Hamon, pointait l’impasse mortifère dan laquelle les politiques d’inféodations aux dogmes bruxellois ont conduit notre pays. «Toutes les décisions que les gouvernements ont prises depuis quinze ans dit-il, y compris celui auquel j’ai eu l’honneur d’appartenir -et ce n’est pas faute de m’être battu contre ça- ont été aggravantes. On a fait exploser le chômage et le FN». «Nous avons une classe dirigeante qui ne s’intéresse pas aux souffrances des gens. Les alternances se succèdent, elles se ressemblent. ll n’y a pas de démocratie. Donc les gens sont furieux».
Une furia francese qui doit faire tomber ce Système dans les urnes le plus vite possible affirme Bruno Gollnisch, tant il est vrai que sans le soutien d’une majorité du peuple, le travail de reconstruction, de retricotage, de réparation de notre pays abîmé par quarante ans de politiques globalement indignes ne sera pas possible.
C’est là la mission historique de notre Mouvement. En février 2014, l’enquête annuelle Opinionway et du Centre de Recherche Politique de Sciences Po enregistrait un degré d’exaspération voire de désespoir rarement atteint chez nos compatriotes. 50% de sondés se prononçaient pour le rétablissement de la peine de mort ( 35% en 2011), disaient ne plus croire à la démocratie et voulaient « un homme fort qui n’a pas à se préoccuper du parlement ni des élections » pour diriger la France ; 67% affirmaient qu’il y trop d’immigrés en France; 71% indiquaient ne pas faire confiance aux syndicats et 75% manifestaient leur défiance vis-à-vis de l‘Etat et la république , 88% rejetaient catégoriquement les partis politiques. La tâche qui nous attend sera rude !