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Jusqu’à quand ? Jusqu’où ?

caspar david friedrichHier, lors de sa conférence de presse, François Hollande a annoncé, dans une France dont les centres sociaux sont débordés, qui connait une grave crise du logement, compte six millions de chômeurs, huit millions de pauvres et peut être autant d‘immigrés, que notre pays allait accueillir 24 000 immigrés clandestins-migrants-réfugiés supplémentaires. Soit l’effort consenti pour obéir aux injonctions d’Angela Merkel et de l’Onu, que nous évoquions sur ce blogue la semaine dernière, le «machin » pressant l’UE d’accueillir 200 000 individus supplémentaires. Un formidable appel d’air et un catastrophique encouragement pour les dizaines de millions de candidats au départ des pays du sud vers l’Europe. Rappelons qu’en juin, après avoir finalement ouvert officiellement la porte et les cordons de la bourse pour installer d’ores et déjà  chez nous 9 000 clandestins, le président de la république et le Premier ministre Manuel Valls avaient annoncé  leur refus de toute politique des quotas visant à répartir les immigrés. Mais ce n’était que pour mieux accepter aujourd’hui des « quotas contraignants» dans le cadre d’un « mécanisme obligatoire et permanent» de répartition des immigrés illégaux, baptisés « réfugiés » en novlangue. A l’occasion de la sortie de son «roman noir des demandeurs d’asile », préfacé par de Jean-Yves Le Gallou, Philippe Randa expliquait dans Présent que derrière les drames de « l’immigration-colonisation » se cache aussi un juteux business. « Les associations pro-immigration jouent la pitié, non seulement pour culpabiliser  l’homme blanc, mais aussi pour récolter des fonds : l’un n’empêche pas l’autre, mais surtout, l’un est très profitable à l’autre ».

Des maffias qui « sont régulièrement dénoncées, mais très difficilement mises en périls (…). Les multiples associations politisées à outrance – dont beaucoup sont financées sur fonds publics – n’hésitent jamais à monter aux créneaux, sous tous les prétextes possibles, pour entraver l’action des forces de l’ordre ; quant à la Justice où les membres du Syndicat de la Magistrature sont si nombreux, tout lui est bon pour laisser le temps aux pseudo-réfugiés de s’échapper dans la nature, de récupérer par des filières parfaitement au point de  faux-papiers  (…) puis de lancer la procédure de naturalisation, aidés par les mercenaires de la cause imigrationniste : militants associatifs, avocat (…) ». Et Philippe Randa de rappeler encore qu’«entre 2008 et 2012, les frais de dépenses liées aux contentieux des étrangers pour les préfectures ont doublé : de 8,5 millions d’euros, ils sont passés de 16,6 millions d’euros. Les  cochons de contribuables  apprécieront ! Chaque dossier rapporte entre 600 et 3 000 euros et certains avocats traitent jusqu’à 1000 dossiers par an. Des chiffres explicites, non ? »

Dans ce contexte, les appels de maires LRPS en faveur de l’accueil dans leur ville de « réfugiés » se sont multipliés, de la même tonalité que le courrier adressé par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve « aux maires de France »,  les invitant dimanche « formuler des propositions d’accueil » d’immigrés clandestins.

Alors que le pape François a demandé aux 12  000 paroisses françaises, et plus largement à toutes les communautés catholiques d’Europe, d’accueillir chacune une famille de réfugiés, le député-maire de Roanne, Yves Nicolin (Les Républicains) s’est signalé en affirmant ne vouloir prendre que « des réfugiés chrétiens ». Un parti-pris que ne partage pas son collègue sarkozyste, Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne, qui s’est dit prêt à accueillir tout le monde sans distinction.

Même son de cloche  de Martine Aubry à Lille, de Roland Ries à Strasbourg, « capitale de l’Europe citoyenne » (sic), Ivon Robert à Rouen, Johana Rolland à Nantes, tandis que plusieurs présidents socialistes de conseils régionaux, notamment ceux d’Auvergne, de « Haute » et de « Basse » Normandie, ont débloqué plusieurs dizaines de milliers  d’euros pour constituer un fonds d’aide aux immigrés.

Bien sûr, le lobby immigrationniste a donné également de la voix, via le petit monde culturel, avec l’appel lancé  à l’initiative du comédien Alex Lutz, par 66 artistes dans le Journal du Dimanche,  intitulé « Une main tendue ». Pour sa part, le ministre de la « culture », l’inénarrable Fleur Pellerin, a souhaité  vendredi à Perpignan qu’un  grand rassemblement «populaire» ait lieu le  11 septembre au musée de l’Histoire de l’immigration à Paris, date de commémoration des attentats de 2001 symbolisant un «moment de fraternité», pour manifester la solidarité des Français avec les «  migrants » d’Afrique et du Moyen-Orient.

Mme Pellerin était  certes plus dans son rôle quand elle a dénoncé, comme l’a fait François Hollande ou encore Catherine Pégard, la présidente de l’établissement public du château de Versailles, les tags (qualifiés d’antisémites) infligés durant la nuit de samedi à dimanche à la la sculpture hideuse de l’artiste  Anish Kapoor, installée dans le parc du château, baptisée « coin sale » (dirty corner)  ou « vagin de la reine » selon les versions. Un énième épisode médiatique qui ne manquera pas de faire grimper la cote des œuvres de M. Kapoor, il n’y a pas de petits bénéfices… Mme Pellerin s’est dite «choquée» par cette «atteinte à la liberté de création et d’expression» pour laquelle la France s’est battue durant «plusieurs siècles». «Cet acte nauséabond constitue un pas de plus vers l’obscurantisme ».

L‘obscurantisme constate Bruno Gollnisch, c’est surtout un qualificatif qui sied parfaitement à la politique tout à la fois criminellement laxiste et régressive, en ce quelle est destructrice de notre identité, de ce gouvernement soumis à l’euromondialisme. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, plutôt représentatif des opinions publiques et des exécutifs des pays de l’ancien bloc de l’Est qui sont les plus hostiles à l’accueil des immigrés non européens, l’a déclaré tout de go.« Aujourd’hui a-t-il dit, nous parlons (d’accueillir) de centaines de milliers (d’immigrés) , l’an prochain, nous discuterons de millions et, d’un seul coup, nous nous retrouverons en minorité sur notre propre continent dans une Europe chrétienne. »

Ce qui invite à poser la question qui trotte dans la tête de nombreux européens et qui est aussi un objet de débat dans la presse américaine -voir dernièrement le Washington Post. Pourquoi les immigrés-réfugiés-clandestins-migrants  ne gagnent-ils pas des pays musulmans, notamment les plus prospères?

Ce devoir d’hospitalité que le Coran encourage vis-à-vis des musulmans, qui doit profiter aux  membres de l’Oumma,  a été honoré par des pays comme la Jordanie, la Turquie ou le Liban, non sans conséquences parfois funestes sur la stabilité de ces pays, nous pensons notamment au Pays des cèdres.

Mais pour quelles raisons les pétromonarchies du Golfe  sont-elles rétives à cet accueil? Le Bulletin d‘André Noël cite l’avis de Roland Lombardi, chercheur à l’Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman d’Aix-Marseille Université : « Alors que les pays du Golfe sont bien plus proches de la Syrie que ne l’est l’Europe, des milliers de Syriens font le choix de l’UE. Face à l’Eldorado européen accueillant, l’Arabie saoudite et ses voisins présentent un visage violent et hostile à tout migrant, susceptible d’introduire avec lui des idées subversives et indésirables pour la stabilité de ces régimes. »

Il ajoute : « Il est plus facile et surtout plus attirant de rejoindre l’Europe que les pétromonarchies du Golfe. L’Europe est toujours considérée comme un Eldorado, un pays de Cocagne. Un havre de prospérité, de sécurité et de paix, grâce aux politiques migratoires laxistes de l’Union européenne depuis des années, les différentes aides sociales et médicales accordées aux réfugiés».  Jusqu’à quand ? Jusqu’où ? Cette Europe bruxelloise mondialiste,  à laquelle notre classe politicienne a décidé de faire allégeance,  évoque plus que jamais la description de l’éthologue américain Robert Ardrey : « un train de munitions qui fonce, tous feux éteints, dans le brouillard nocturne. »

 

 

 

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