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Cop 21 ou écologie véritable?

ecologieLa COP 21, c’est-à-dire a 21ème édition de la conférence  sur le climat, a débuté comme chacun le sait ce début de semaine à Paris, en présence de très nombreux chefs d’Etat et de gouvernement. Une Cop  présidée par  Laurent Fabius qui  a dit, comme François Hollande,  qu’il entendait parvenir à un accord «universel et contraignant»  avec les 196 pays signataires. « Nous avons une obligation de succès» car «l’enjeu est beaucoup trop important et la menace climatique beaucoup trop grande pour que nous puissions nous contenter d’un accord minimal»a expliqué M. Fabius.  «Il  n’y aura pas d’objectifs de réduction juridiquement contraignants » déclarait cependant le secrétaire d’Etat  John Kerry dans le Financial Times  le 12 novembre dernier. Le Sénat et la Chambre des représentants des Etats-Unis, dominés par des Républicains, pourraient refuser de ratifier un éventuel traité, comme ce fut le cas pour les accords de Kyoto en 1997. Quant au Premier ministre indien, Narendra Modi, il a de nouveau rappelé que la communauté internationale doit laisser «de la place pour la croissance des pays développés» et ne peut «imposer la fin» des énergies fossiles. ««La justice climatique demande qu'(…)on laisse suffisamment de place pour la croissance des pays en développement».

Les contraintes fiscales liées à la politique dite «écologique» du gouvernement Valls, les Français les subissent déjà pleinement. Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, annonçait en octobre «un rapprochement» entre les fiscalités de l’essence et du diesel, en l’espèce  «une baisse des taxes sur l’essence et une augmentation corrélative sur le diesel », afin de les «égaliser». Au final,  les taxes sur l’essence sont restées les mêmes… et celles sur le gazole augmenteront  de 3,5 centimes au 1er janvier 2016.  

 François Hollande promettait la main sur le cœur une  pause fiscale, la fin de l’envolée des taxes et impôts ? C’était pour rire !  Six milliards d’euros  vont être pris dans les poches des contribuables français d’ici 2017  au profit de  la  taxe carbone, autrement nommée  Contribution climat énergie (CCE). Last but not least, il ne faut pas omettre la Contribution au service public de l’électricité (CSPE), ponctionnée directement sur nos factures d’électricité qui va aller crescendo pour atteindre 1,1 milliard l’année prochaine. Une taxe (une «contribution» en novlangue socialo-fiscaliste) qui servira nous dit-on à financer les surcoûts liés aux obligations d’achat de l’électricité d’origine renouvelable (biomasse, éolien, photovoltaïque…)  produite par les particuliers.

Au sujet des énergies renouvelables, István E. Markó, professeur et chercheur de chimie organique à l’Université catholique de Louvain (Belgique),  président de l’European Chemical Society,  souligne sur son blogue  qu’elles ne sont pas en l’état, « compétitives avec les énergies fossiles et nucléaires. Sans les gigantesques subventions étatiques payées par les contribuables, ces énergies intermittentes au coût exorbitant n’auraient jamais vu le jour (…). Le scandale du transfert des taxes des pauvres vers les plus nantis, qui peuvent se payer des panneaux solaires et des Tesla S, des compagnies électriques qui s’enrichissent grâce aux certificats verts, et des banques qui prennent au passage leur obole, n’a que trop duré. Le Groupe Intergouvernemental pour l’Étude du Climat, (GIEC) a organisé, avec la complicité de certains politiques, un gigantesque transfert d’argent de tous les citoyens vers quelques heureux bénéficiaires. C’est une honte éthique… Le pire est que cela a été orchestré par des partis de gauche ».

« Il est triste que la climatologie, cette jeune et belle science, soit ainsi dévoyée à des visées politiciennes et au dogmatisme idéologique » note encore ce scientifique, catalogué comme un affreux et dangereux déviationniste  puisque à l’instar du   géochimiste Claude Allègre, du  géophysicien Vincent Courtillot, des  astrophysiciens Willie Soon et Sallie Baliunas, il relie les modifications climatiques essentiellement aux cycles du soleil et très peu à l’activité humaine.

Nous l’avons déjà, dit, les dogmes du GIEC qui impute à la seule activité humaine le réchauffement climatique, sont  remis en question, en tout ou partie,  par une large fraction de la communauté scientifique qui a peu,  ou très rarement,  accès à la parole médiatique. Outre ceux déjà cités ici, nous évoquions les noms de Sami Solanki, spécialiste de physique solaire, du météorologiste Henrik Svensmark,  de Gerd Wendler, directeur du Centre de recherche climatique de l’université d’Alaska, du mathématicien Benoît Rittaud, du polytechnicien Christian Gerondeau…Pour ne rien dire de  Philippe Verdier chef du service météo de France Télévisions, écarté de son poste à cause de  son livre relayant le scepticisme  sur la doxa officielle et obligatoire sur le climat,  ce qui fait donc de lui aux yeux de nos dirigeants,  un mauvais citoyen du monde

«Les déclarations alarmistes se succèdent à un rythme effréné, entretenu par la colossale machine de propagande de l’ONU écrit le professeur Markó. Rien ne nous est épargné, ni la sècheresse et les feux de forêts en Californie, ni le dernier ouragan traversant l’Asie. Tout événement météorologique pouvant inquiéter un tant soit peu le public est immédiatement relié au changement climatique anthropique (…).  Le vice-président du GIEC, le Professeur Jean-Pascal van Ypersele, n’a pas hésité à nous promettre l’apocalypse finale : des sécheresses et des pluies extrêmement intenses, des récoltes de céréales en chute libre, une montée catastrophique du niveau des océans… et de blâmer le CO2 produit par l’homme. Et d’exiger que l’on arrive à une décarbonisation totale de notre société d’ici 2100 ! Sinon, la température de la Terre augmentera de plus de 2°C, niveau au-delà duquel une fin atroce nous attend ».

« Le vice-président du GIEC semble ignorer (?) que cette limite de +2°C dans l’élévation de la température moyenne de notre planète ne repose sur aucune preuve scientifique. Ce chiffre a été lancé par des climatologues allemands dirigés par le Pr Schellnhuber, directeur du Potsdam Institute for Climate Impact Research, sous la pression d’Angela Merkel. Plus tard, le Pr. Schellnhuber déclarera :  Cette limite de +2° n’a rien de magique ; c’est seulement un but politique. Le monde ne disparaîtra pas immédiatement, même en cas de réchauffement plus puissant ».

Or «de nombreuses publications scientifiques récentes revoient à la baisse l’impact du réchauffement dû au doublement de la quantité de CO2 atmosphérique. Le Pr Jean Jouzel, également vice-président du GIEC, affirmait récemment que le réchauffement observé de la Terre était de l’ordre de 0,01°C par an ! D’ici 2100, la Terre verrait sa température augmenter de 0,85°C si rien ne changeait. On est loin, très loin, des +2°C politiques et des +4 à +5°C extravagants issus des modélisations les plus folles. La non-fiabilité des modèles climatiques a été clairement dénoncée par Hans von Storch, l’un des plus éminents climatologues allemands, qui n’hésite pas à déclarer : « Les modèles climatiques sont faux à plus de 98% !  Et pourtant, ce sont les résultats erronés de ces modèles non fiables qui servent de base de travail aux décideurs politiques ».

« Le coupable est, évidemment, le CO2 émis par l’homme, et uniquement celui-là. Rappelons qu’il n’y a aucune preuve scientifique de l’influence du CO2 sur la température du globe (…). Toutes les prédictions effectuées par les climatologues modélisateurs se sont toujours révélées erronées. Toutes, sans exception! Le nombre et la violence des ouragans a diminué au lieu d’augmenter, les glaces en Antarctique ne cessent de croître depuis près de 30 ans, la banquise arctique qui devait disparaître depuis 2008 est toujours là et elle récupère admirablement, la vitesse de montée des océans a fortement diminué, les ours polaires qui étaient en voie de disparition ont vu leur population multipliée par 7 depuis 1970 et la planète a verdi de 21%, en partie grâce à la croissance du taux de CO2 atmosphérique. »

Ce  qui est pour le coup certain et ne souffre pas de remise en cause, c’est que ce sont, ces dernières décennies,  l’explosion démographique, l’extension aux pays émergents des modes de consommation et de développement propres jusqu’alors aux pays occidentaux,  qui ont fortement  impacté les équilibres environnementaux.

Dans un communiqué publié à l’occasion du lancement de la COP 21, le Front National  a opportunément  rappelé que « la réduction des gaz à effet de serre serait en décuplée si l’on acceptait de remettre en cause un modèle économique de libre-échange mondialisé, structurellement mauvais pour l’environnement ». Dans la même optique écologiste, le FN est  aussi favorable au rétablissement de nos frontières qui permettent notamment  d’imposer des droits de douane spécifiques sur les marchandises produites dans les pays ne respectant pas les normes environnementales. «Produire à un point A, dans des pays ne respectant aucune norme environnementale, transformer à un point B, acheminer chez nous ces productions pour les consommer, puis renvoyer nos déchets à l’autre bout du monde : c’est cela qui nuit à la planète.»

« À l’inverse produire au plus près des lieux de consommation est l’assurance d’une diminution immédiate des émissions polluantes, ne serait-ce que par la réduction des flux de transport, et la garantie, d’un bout à l’autre de la chaîne, du respect des normes environnementales (…). Lutter contre les dérives clairement identifiées du libre-échange mondialisé pourrait également commencer par l’arrêt immédiat des négociations autour du TAFTA, le Traité de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Union européenne. Le nivellement par le bas des normes sanitaires et environnementales qui découlerait de ce Traité serait dramatique, aussi bien pour la nature que pour nos populations. »

Bruno Gollnisch l’a souvent dit et rappelons-le une nouvelle fois ici, « le patrimoine de la France s’incarne dans un peuple et dans une civilisation, mais aussi dans un terroir, avec ses paysages, sa faune et sa flore. Il y a une  cohérence complète  entre la vision du monde qui est celle du FN et les questions écologiques, le lien évident entre la  défense de l’identité nationale et celle de notre environnement. Les valeurs portées  par le FN, son refus  de la marchandisation du monde, en font par essence un mouvement écologiste,   l’écologie  étant  la défense de l’harmonie entre la nature et l’activité humaine. » Or, comme le relevait Jean-Marie Le Pen,  « le matérialisme effréné qui inspire depuis des décennies la politique gouvernementale a détruit cette harmonie. Ceux qui se réclament aujourd’hui de l’écologie n’ont pas arrêté ce phénomène, car ils utilisent le mot pour recycler trois idéologies particulièrement toxiques : le communisme, le mondialisme et le nihilisme».

Les ravages de ce matérialisme nous les connaissons: pollution de l’air, de l’eau, des sols; une agriculture  vouée au productivisme ; des conditions d’élevage effrayantes, le mépris de la vie animale avec des  conséquences désastreuses sur la santé humaine ; la   transformation de certains villages en cités dortoirs; la  volonté d’étendre l’immigration à des communes jusqu’à présent préservées; la remise en cause par Bruxelles des libertés traditionnelles; la construction de grands ensemble sans âme et criminogène par les technocrates et les grands groupes du BTP, bailleurs de fonds des partis du Système ; la prolifération de grandes zones commerciales…

Pour autant, le FN ne souhaite pas le retour au néolithique, ne vit pas dans la  nostalgie stérile et incapacitante du « monde d’avant ». Nous avons  confiance  dans le génie créatif de l’homme, -notamment dans sa capacité  à faire émerger des  sources d’énergie viables et non polluantes-  quand celui-ci est guidé   par le principe du respect de l’ordre naturel,  par  le bon sens,  susceptible de   mettre en œuvre une authentique politique écologique.

C’est pourquoi  nous invitons  également les Français à se méfier des prévisions apocalyptiques qui se succèdent depuis vingt ans. Sous prétexte de protection et de défense (légitimes) des ressources naturelles,  elles  tendent à  conduire à l’établissement d’un système totalitaire mondial: la volonté d’amener les Européens à renoncer à leur liberté personnelle et à l’indépendance de leur pays.

Ce qui est aussi le but plus ou moins explicite des grandes messes environnementales qui imposent l’idée d’une collaboration obligatoire, « contraignante et universelle »  de toutes les nations, sous le contrôle d’institutions internationales et d’un pouvoir mondial fort. Les louables intentions  écologiques  ainsi travesties  étant alors le masque,  le vecteur  d’une idéologie  révolutionnaire antinationale.

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