La séance de calinothérapie des maires voulue par Emmanuel Macron a été accueillie pour le moins avec une grande réserve et sans beaucoup d’illusions mercredi soir par les élus qui avaient fait le déplacement. Elle a été également boycottée par beaucoup d’entre eux qui n ‘avaient pas envie d’entendre à quel point on les aime …malgré les désengagements financiers de l’Etat. La réalité là encore est implacable et les maires ruraux sont en première ligne pour la constater: la France périphérique est en voie de paupérisation accélérée sur fond de disparition/destruction des commerces de proximité, des emplois, des lignes de chemin de fer, des services publics…
Toutes choses, c’est désormais une évidence admise par tous, qui expliquent la colère et l’angoisse exprimées par le mouvement des gilets jaunes, la flambée du prix du pétrole n’étant qu’une donnée parmis d’autres. Coïncidence des dates, une étude de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) publiée mardi sur le site de l’Insee , a confirmé que les politiques sociales et fiscales menées par les gouvernements européistes et immigrationnistes appauvrissent les Français. Ainsi, sous les quinquennats de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, entre 2008 et 2016, les hausses d’impôts ont dépassé 21 milliards d’euros. Le revenu disponible moyen des ménages a ainsi baissé de 1,2 %, soit 440 euros, une perte se montant à 470 euros pour la classe moyenne.
Les maires de France ont été très nombreux à manifester leur sympathie pour les gilets jaunes, et M. Macron avait jugé habile de recevoir les édiles sur son terrain à l’Elysée. Et ce, plutôt que de se rendre au congrès de l’Association des maires de France (AMF) qui débutait la veille, auquel il avait pourtant promis de se rendre l’année dernière…Dans ce palais de l’Elysée, lieu solennel et qui en impose , il était en effet plus facile de maintenir un dialogue avec les élus sous une forme plus policée, moins directe.
Cela sera-t-il suffisant pour désarmer leur colère ? Car si la fonction de maire, d’élu de proximité, reste celle pour laquelle nos compatriotes manifestent le plus d’attachement et d’empathie, le ras-le-bol des élus, notamment dans les petites communes rurales, est patent. Selon le sondage réalisé par l‘Association des maires ruraux de France (AMRF) , près de 6 maires sur 10 disent que si l’élection avait lieu aujourd’hui, ils décideraient ne pas se représenter. Au nombre des principales raisons de la sinistrose des élus ruraux, ces derniers pointent « la toute-puissance des intercommunalités qui rogne les pouvoirs des maires», «les contraintes budgétaires (baisse des dotations, absence de visibilité, etc.) », «Les normes (contraintes réglementaires et complexité des démarches », «le mépris des représentants de l’État»…
Enfin, et nous concluerons sur cette remarque, Emmanuel Macron et son gouvernement sont dans leur rôle quand ils promettent que l’Etat sera « intraitable » vis-à-vis des voyous et autres gilets noirs encagoulés qui ont phagocyté depuis samedi sur l‘île de la Réunion le mouvement des gilets jaunes pour casser du flic (on déplore de nombreux blessés au sein des forces de l’ordre), piller, brûler, saccager, détruire .
L’Afp le rapporte, à la Réunion « île (qui) affiche un taux de chômage de 22,8% et un taux de pauvreté de 40%, selon l’Insee », « toutes les tentatives pour désamorcer le mouvement se sont avérées jusqu’à présent vaines. Dernière en date, celle du président de région Didier Robert, qui a annoncé le gel de la hausse d’une taxe spécifique à La Réunion sur les carburants, sans dissuader pour l’heure les gilets jaunes. »
Faut-il en arriver à de telles extrémités pour se faire entendre? La tentation de le croire existe en tout cas dans un pays comme la France où beaucoup, et pas seulement chez les militants de la gauche de la gauche, expliquent que depuis l’épisode révolutionnaire de 1789, les avancées sociales ont toujours été conquises par l’épreuve de force, la violence, l’insurrection pour faire plier ou se débarasser du pouvoir en place. Le chemin des urnes est pourtant bien moins douloureux et dangereux pour peu qu’on ait le simple courage de voter pour une véritable alternative au Systéme. C’est-à-dire comme Bruno Gollnisch le croit, pour un RN porteur dans son programme de l’indispensable Révolution patriotique que nous appellons de nos voeux. Les millions d’abstentionnistes de France et de Navarre – et ils sont nombreux chez les sympathiques gilets jaunes! -, seraient bien inspirés de s’en souvenir.