INTERVENTION DE BRUNO GOLLNISCH
Parlement européen – 07/09/2010
Monsieur le Président, je ne défends pas le gouvernement français. M. Sarkozy et M. Hortefeux ont été députés au Parlement européen. Ils auraient dû savoir que les traités dont ils ont été partisans – traité de Maastricht, traité d’Amsterdam, traité de Nice, traité de Lisbonne, dont Sarkozy se targue d’avoir été un des artisans principaux – allaient ouvrir effectivement nos frontières à tous ceux qui souhaitaient s’y installer.
Mais je suis quand même malgré tout étonné et stupéfait, d’abord de la méconnaissance juridique de nos collègues qui ont oublié que les citoyens de l’Union européenne d’Europe centrale et orientale n’ont pas encore le droit définitif d’établissement sur notre territoire. Ils ne l’acquerront qu’en 2013.
Et puis, ensuite, tout de même, on parle de minorité opprimée, mais est-ce que vous pensez sérieusement, mes chers collègues, que si les Roms ne se sont pas intégrés depuis six siècles dans les pays d’Europe centrale ou orientale, où ils résident, c’est simplement parce que les Roumains, les Bulgares, les Hongrois, sont méchants, c’est parce les Slovaques, les Tchèques, les Slovènes, les Serbes les persécutent ?
Votre angélisme en réalité est une autre forme de racisme, un racisme qui s’applique en fait aux populations indigènes, celles qui, comme dans mon pays, ne souhaitent pas que 12 millions de Roms viennent s’y installer et la seule solution, vous l’avez indiqué, c’est de sortir de cette Europe-là.
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