L’agence de notation Moody’s confirmait la semaine dernière (l’apparente) solidité du triple A décernée à la France –voir notre article en date de ce jour-, après l’annonce du plan de restructuration de la banque Dexia. Il était cependant précisé que la volonté du gouvernement français de renflouer le secteur bancaire était un sujet d’inquiétude pour la santé de nos finances. Marine Le Pen était hier dans le quartier de la Défense pour dénoncer justement le soutien apporté aux banques en difficulté avec l’argent des Français, et le concept de « bad bank», une « structure de défaisance » que la France et la Belgique pourraient mettre en place pour sauver la banque Dexia.
« Je le dis très clairement a affirmé la candidate de l’opposition nationale, les banques d’affaires doivent se débrouiller avec leur actif pourri. Ce n’est pas aux contribuables de venir sans cesse payer pour elles, sans aucunes contreparties. » La présidente du FN a fustigé la notion même de « bad bank, une idée exécrable parce qu’elle confirme l’idée que ces banques avides d’argent ne prennent jamais de risques : il y aura toujours l’Etat et le contribuable derrière eux en cas de pépin !»
Pour autant, et l’hebdomadaire Minute, comme le site Novopress l’ont relayé, il n’y a pas de fatalité aux ravages exercés par la dictature d’un capitalisme sans foi ni loi sur nos économies nationales, via le secteur bancaire.
Ainsi en Hongrie, information soigneusement occultée par les « grands médias » français appartenant aux groupes financiers, le parlement hongrois a adopté le mois dernier une loi qui « permet désormais aux Hongrois ayant souscrit des crédits en francs suisses, euros ou yens, via des produits financiers complexes de banques étrangères, d’ effectuer leur remboursement en forints, la monnaie nationale ! Les ménages pourront donc rembourser à un taux de change fixe préférentiel (…). Les endettés pourraient avoir accès à des crédits en forints pour financer leurs transactions, ce qui reviendra à reconvertir ces crédits dans la monnaie hongroise. Ce sont donc les établissements de crédits qui devront éponger la différence. »
Il est rapporté que « depuis sa nomination, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a décidé de « mettre fin à l’ère des banquiers afin de protéger les gens dupés par une pratique qui leur fait porter tous les risques et toutes les pertes . Comme l’indique le journal Minute, depuis mai 2010, le gouvernement Orban a imposé une taxe exceptionnelle aux banques et aux multinationales étrangères. Le gouvernement hongrois a même réussi a rapatrié 11 milliards d’euros accumulés dans les fonds de pensions étrangers vers les caisses de l’Etat. »
« L’UE a prévenu que ce projet de loi pourrait être illégal, déséquilibrer le marché du crédit et freiner la faible croissance économique de la Hongrie. » Dans les faits est-il encore expliqué, « l’UE et les banques n’ont qu’une peur : que les peuples européens prennent conscience que de simples mesures sont en capacité de changer les choses. Avec cette question : qui doit gouverner la destinée d’un Etat, les banques ou le peuple ? Les Hongrois ont choisi de prendre leur destin en mains. » Les Français savent aussi que cette possibilité là leur est offerte a rappelé Bruno Gollnisch, par le vote Le Pen et FN en 2012 !
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