La multiplication et l’aggravation des législations françaises et des pratiques gouvernementales qui portent atteinte aux libertés publiques préoccupent de plus en plus de nombreux juristes français et européens. Il est vrai que sous le prétexte de policer le discours, s’instaure, dans notre pays, une véritable et implacable police de la pensée. La répression des libertés publiques, instaurée notamment par la loi Gayssot, vise dorénavant à priver de leurs biens, de leurs droits civiques, de leurs emplois et même de leurs droits familiaux, des personnes avec lesquelles on peut être en total désaccord, mais qui n’en sont pas moins des citoyens honnêtes.
Sur ce sujet, on ne peut qu’approuver le propos de l’ancienne communiste, Madeleine Rebérioux, historienne et présidente d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme, selon laquelle « la vérité historique récuse toute autorité officielle. L’URSS a payé assez cher son comportement en ce domaine pour que la République française ne marche pas sur ses traces. »
Persécuté par le pouvoir politique dans mes activités académiques (unanimement jugées irréprochables par mes propres élèves) pour le seul « crime » d’avoir rappelé, en dehors de mon enseignement, la vérité sur les crimes soviétiques à Katyn et de m’en être remis, pour tout le reste, au libre jugement des historiens, je veux néanmoins affirmer que tous les citoyens ont le droit de débattre de tous les sujets et d’entendre tous les avis.
J’appelle tous les Français a défendre simplement le principe de la liberté dans une société où elle ne cesse de se restreindre, sous prétexte de lutte contre le racisme, la xénophobie, le révisionnisme, l’homophobie etc… C’est par un combat de résistance aux pratiques répressives qui poussent à la criminalisation des personnes que nous ferons reculer l’obscurantisme et l’intolérance qui ont submergé la nation et l’Europe. En effet, en Belgique, on a eu, là aussi, recours à une procédure judiciaire pour interdire pour « crime » d’opinion le principal parti d’opposition du pays, le Vlaams Blok. Cet acte de guerre contre un mouvement politique d’opposition disqualifie le gouvernement belge et au delà, les dirigeants européens restés silencieux et donc complices, pour donner au monde entier des leçons de démocratie. Rebaptisé « Vlaams Belang », la droite nationale ressort de cette épreuve renforcée et créditée de près de 30 % dans les sondages.
Les peuples apprennent à résister à l’oppression et se réveillent pour défendre la liberté d’expression. Cette liberté qui, selon les propres termes de la Cour européenne des Droits de l’Homme (arrêt Hadyside du 7/12/1976), « vaut non seulement pour les « informations » ou « idées » accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent l’Etat ou une fraction quelconque de la population ».
PS : merci à tous ceux qui m’ont adressé un message de soutien, message auquel j’ai été très sensible, même si je n’ai pas toujours le temps d’y répondre personnellement.
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