Ce n’est pas un rapport que nous votons aujourd’hui, c’est un acte de foi et même un acte de mauvaise foi. Contrairement à ce que vous en dites, Messieurs les rapporteurs, ce texte crée un super-État, centralisé, omnipotent, totalitaire, mais privé d’identité et d’âme.
État centralisé, parce que tout se décidera à Bruxelles, dans tous les domaines, et que toutes les décisions, législatives ou non, nationales ou locales, devront être conformes aux lois européennes et aux intérêts exclusifs de l’Union. Le principe de subsidiarité restera bafoué, comme il l’est depuis douze ans.
État omnipotent, parce que l’Union européenne devient compétente dans absolument tous les domaines et que toutes les politiques sont ou seront communautarisées.
État totalitaire, parce que le véritable pouvoir appartient à une poignée de fonctionnaires: les technocrates de la Commission qui monopolisent l’initiative législative et les juges de Luxembourg, contrôleurs tatillons de l’orthodoxie européiste. Leur point commun: nommés, ils ne sont soumis à aucun contrôle démocratique.
État sans âme ni identité, enfin, qui renie ses racines helléno-chrétiennes, accepte d’intégrer la Turquie malgré l’opposition des peuples, ne croit qu’à la mondialisation, à la concurrence et au marché.
Alors, aujourd’hui comme lors du référendum organisé dans mon pays, je vote non.