Monsieur le Président, mes chers collègues,
L’industrie européenne connaît aujourd’hui des difficultés majeures. Elle est soumise en effet à un redoutable effet de ciseaux entre d’un côté, l’ouverture unilatérale des marchés européens à la concurrence mondiale sauvage et de l’autre, les politiques dogmatiques de l’UE : politique de concurrence qui empêche toute émergence de champions européens ou le soutien d’activités nouvelles que le marché seul ne pourrait faire émerger, règlementations en tous domaines qui multiplient les contraintes et les coûts…
Que devient la compétitivité industrielle quand on voit les 1.200 pages de la directive REACH sur l’industrie chimique, véritable monstre réglementaire à laquelle personne ne comprend rien, sauf qu’elle risque, en l’état, de multiplier les fermetures d’entreprises et les délocalisations, et de sonner le glas de la recherche européenne dans ce secteur.
Toutes les propositions de M. Vlasto ne sont pas mauvaises. Mais le défaut majeur de son rapport est de considérer la mondialisation ultra-libérale comme un fait inéluctable et fondamentalement bénéfique. Et de ne voir de solutions, comme d’habitude, que dans davantage d’Europe.
A force de se fourvoyer dans cette direction, l’Union européenne n’a, jusqu’à présent, réussi qu’à créer du chômage, de la pauvreté, de la déception et du rejet.