Monsieur le Président, mes chers collègues,
Qu’à donc à offrir la zone euro aujourd’hui ? Le taux de croissance le plus faible des pays industrialisés. Le chômage. L’augmentation du coût de la vie. Les contraintes budgétaires absurdes. L’explosion de la dette publique. Une politique de change inexistante et un euro surévalué. Une Banque Centrale européenne focalisée sur les craintes d’inflation, à tel point qu’elle s’apprête aujourd’hui à relever ses taux directeurs au risque de compromettre l’activité économique et l’emploi. L’euro a provoqué beaucoup de désillusions et de dégâts, qui seront aggravés par une divergence croissante des économies de la zone.
Au lendemain de l’adhésion des nouveaux Etats membres, des sondages parus dans la presse occidentale montraient que si leurs citoyens étaient favorables à une adhésion qui les ancrait définitivement du côté des démocraties, ils n’en saisissaient pas toutes les implications. Nombre d’entre eux, notamment, étaient, et sont sans doute toujours, persuadés que le passage à l’euro était une possibilité et non une obligation.
La question est moins de savoir si un pays peut ou non introduire les pièces et les billets en euro dès qu’il adopte la monnaie unique. La question est de savoir si ses citoyens sont d’accord et s’ils en ont compris toutes les conséquences. Ils doivent être impérativement consultés par référendum