Monsieur le Président, mes chers collègues,
A Hong-Kong, la Commission s’apprête à sacrifier notre agriculture et notre sécurité alimentaire. Elle s’apprête à soutenir l’Accord sur le Commerce des Service, le fameux AGCS qui n’est rien d’autre qu’une directive Bolkestein à l’échelle planétaire. Elle entend abaisser encore nos droits de douane, pourtant déjà les plus faibles du monde. Et elle ne défendra que mollement les intérêts européens contre le dumping de toutes natures, le piratage et la contrefaçon, ou le nécessaire respect d’un minimum de normes sociales et environnementales par ses concurrents.
C’est avec une constance et un aveuglement remarquables que ce Parlement se félicite des bienfaits de la mondialisation et qu’il réserve ses considérations sur la protection et la diversification des économies, la nécessaire prise en compte des intérêts nationaux, la liberté de choisir le rythme et la vitesse de la libéralisation, ou encore la préservation de l’emploi, aux seuls pays en développement.
Et puisque cette assemblée se répète, je me répèterai aussi. Le commerce mondial est inégal. Il est déloyal. Mais ce sont les pays européens et leurs peuples qui en sont les principales victimes.