Monsieur le Président, la majorité de ce Parlement vient de décider, pour des raisons politiques, de ne pas défendre mon immunité. Je note cependant avec satisfaction que ma défense a été partagée par de nombreux collègues n’appartenant pas à ma formation politique, d’autant plus que toutes les mises en cause qui existaient dans l’avant-projet de rapport de Mme Wallis ont disparu, comme l’a exigé la majorité de la commission, sans doute pour soulager sa conscience.
Cette décision a été prise pour un motif absurde et inhabituel: je me serais exprimé en dehors du cadre de mes activités parlementaires, ce qui est faux! Mais dans les circonstances politiques actuelles, le fait d’avoir obtenu la suppression de tous les passages qui pouvaient m’être hostiles quant au fond est une demi-victoire. L’hypocrisie étant l’hommage que le vice rend à la vertu, je considère l’artifice de procédure utilisé par mes adversaires politiques comme la preuve de leur embarras – le mot est faible – sur le fond du dossier.
Il n’en reste pas moins que tout cela intervient au moment même où de nombreuses voix, dont celles de MM. de Villepin, Chirac et…
(Le Président interrompt l’orateur)