Le budget 2006 est le dernier des perspectives financières 2000/2006 et aussi le dernier avant l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie au 1er janvier 2007. Brièvement, trois remarques : la part de l’agriculture et du développement rural, dans le budget total, n’est plus que de 43 % ce qui enlève aux Britanniques un argument de poids pour dire que la PAC coûte trop cher.
Ensuite, quoi qu’en disent le Parlement européen et la Commission, le budget est en progression constante et non contrôlée : l’augmentation en crédits de paiement est de 5,4 % soit supérieure à celle de tous les budgets nationaux.
Enfin, l’accord intervenu entre le Conseil et le Parlement est le fruit d’un marchandage peu glorieux négocié dans le dos des citoyens européens : le Conseil a obtenu ce qu’il voulait sur la PESC ; en échange, le Parlement a préservé ses priorités : la culture, la jeunesse, l’écologie ou la propagande fédéraliste.
Le seul qui ne soit pas satisfait de ce budget est le contribuable européen qui voit ses impôts augmenter pour payer, entre autres, la contribution financière de son pays à l’Union européenne.
La France a payé en 2005 : 16,7 milliards d’euros. Qu’en sera-t-il en 2006 dans une Union à 25, en attendant mieux ?