La directive de la Commission européenne sur la libéralisation des services portuaires n’est ni plus ni moins qu’une directive Bolkestein appliquée aux ports. Elle revient devant cette assemblée, alors même qu’elle avait été rejetée, dans sa version précédente et quasi identique, il y a quelques mois. Comme la directive Bolkestein, ce texte organise le dumping social sur le territoire même de l’Union. Comme elle, il menace des emplois. Comme elle, il ne garantit rien: ni compétitivité, ni croissance, ni efficacité, ni sécurité. Rien que la « libéralisation », au nom de la sacro-sainte concurrence. Et tant pis pour les conséquences réelles.
Sans doute, les ports européens ne sont pas aussi compétitifs qu’il serait souhaitable. Sans doute faut-il désengorger les voies de transport terrestres. Sans doute y aurait-il beaucoup de choses à dire sur certains monopoles syndicaux et leurs abus. Mais ce n’est pas en détruisant des emplois, en proposant des textes idéologiques sans études d’impact, en ouvrant nos économies à la concurrence mondiale déloyale que vous résoudrez ces problèmes.
Notre objectif primordial doit être de défendre l’emploi européen des travailleurs européens et pour nous, au Front National, l’emploi français des travailleurs français. Notre rejet est sans appel.