Monsieur le Président, nous parlons des clauses concernant le respect des droits de l’homme que l’Union impose aux pays avec lesquels elle traite, soit! Mais avant de chercher la paille qui est dans l’œil de nos voisins, ne devrions-nous pas ôter la poutre qui est dans le nôtre?
Ainsi, dans mon pays, en France, comme ailleurs dans l’Union, la dictature du politiquement correct devient tout à fait insupportable. On peut théoriquement tout dire de l’immigration massive, mais si on est contre, on est condamné pour incitation à la haine raciale. Si l’on évoque, comme récemment, l’islamisation de l’Alsace, même en tant qu’élu, on fait l’objet d’indignes condamnations qui ne déshonorent que ceux qui les ont prononcées. On peut, en théorie, tout dire de l’histoire contemporaine mais, en pratique, on peut le faire à condition de s’en tenir aux dispositions d’une loi d’inspiration communiste, sinon on risque la prison. Pour avoir contesté cette loi lors d’une conférence de presse politique, j’ai moi-même perdu, du moins provisoirement, ma chaire à l’université de Lyon. Si l’on dit préférer la famille naturelle aux unions homosexuelles, on risque encore d’être condamné, comme l’a été tout récemment un député français appartenant à la majorité gouvernementale. Un maire n’a pas le droit de préférer un de ses compatriotes à un étranger dans l’attribution d’un logement social et un particulier ne peut pas, lui non plus, exercer cette sorte de préférence dans aucun domaine. Je pourrais multiplier les exemples.
Chaque groupe, chaque lobby, chaque minorité, chaque déviance a développé ses moyens de pression, d’intimidation, de persécution de la majorité du peuple, avec la complicité active ou passive des autorités. Dans ces conditions, mes chers collègues, avant d’imposer à nos partenaires une clause que vous interprétez d’une façon parfaitement unilatérale, commencez donc par balayer devant notre porte, vous ferez œuvre utile.