Nous sommes en partie d’accord sur les constats faits dans cette résolution: inquiétude face à la dépendance énergétique de nos pays, et de ses possibles conséquences économiques et sociales; nécessité de promouvoir des sources d’énergie renouvelable indigènes, plus respectueuses de l’environnement, d’investir dans l’efficacité énergétique ou de rechercher de nouvelles économies d’énergie. Il y manque d’ailleurs des considérations sur l’épuisement annoncé des ressources mondiales en hydrocarbures.
En revanche, nous ne sommes pas d’accord sur le rôle que s’est auto-octroyé la Commission dans le secteur énergétique, rôle qui ne figure pas dans les traités, que même votre Constitution européenne réduisait à la constatation de la situation existante, mais que ce Parlement veut développer.
La libéralisation du marché de l’électricité et du gaz ne produit qu’une hausse du prix de l’énergie pour le consommateur, des ruptures d’approvisionnement, et un mouvement de concentration d’entreprises généralisé. Même mon pays, dont près de 90 % de la production électrique vient du nucléaire ou des énergies renouvelables, et traditionnellement excédentaire, connaît aujourd’hui ce type de problèmes. Grâce à Bruxelles !
La seule logique du marché n’est pas compatible avec la poursuite d’objectifs stratégiques nationaux ou la sauvegarde des intérêts vitaux d’un pays. Les États doivent rester les seuls maîtres de leur politique énergétique.