Nicolas Sarkozy prétend vouloir aller chercher « un par un les électeurs du Front National » par un nouveau discours sur l’immigration. Mais comme d’habitude, la fermeté affichée du Ministre de l’Intérieur s’efface devant la réalité de ses actes. Après la discrimination positive, après le droit de vote des immigrés aux élections locales, après l’institutionnalisation de l’Islam en France, voici l’aggravation de l’immigration made by Sarko. Même à la fourchette à escargots, il va être difficile de récupérer l’électorat FN.
Le projet de loi sur l’immigration « choisie » de (par ?) M. Sarkozy contient de rares mesures de bon sens, que les débats parlementaires, terrorisme intellectuel gauchiste oblige, se chargeront sans doute d’éradiquer : regroupement familial soumis à des conditions de ressources provenant du travail, léger durcissement des conditions d’obtention d’une carte de résident. Ce qui démontre a contrario l’incroyable laxisme de la législation actuelle, que le FN ne cesse de dénoncer. Il comporte également des failles majeures : pérennité du titre de séjour de dix ans automatiquement renouvelable, non suppression des pompes aspirantes de l’immigration (notamment les modes automatiques d’acquisition de la nationalité…), ou encore persistance des possibilités de régularisation « au fil de l’eau »… La liste n’est pas exhaustive.
Mais surtout, c’est la philosophie même de la loi qui est inacceptable. Elle ne supprime pas l’immigration de peuplement, elle y ajoute une immigration de travail. C’est criminel dans un pays qui compte au moins cinq millions de chômeurs réels et des dizaines de milliers de jeunes sans formation ni qualification. Plus criminel encore quand le gouvernement, via M. Borloo, estime que « l’avenir » de la France est dans les banlieues, où les taux de fécondité sont plus importants qu’ailleurs. Elle condamne à la non intégration, par exclusion persistante de l’emploi, les immigrés bien trop nombreux déjà présents sur notre territoire. Elle organise de fait le pillage des élites du tiers monde, en les incitant à venir en France, ou à y rester une fois leurs études terminées. Elle promet ainsi une aggravation des situations de sous-développement qui alimentera l’immigration non « choisie », et de la désintégration sociale et identitaire de la France.
Il faudra qu’un jour, quelqu’un explique à M. Sarkozy qu’il ne suffit pas, pour être crédible sur l’immigration, de plagier un Villiers ayant lui-même pillé par tactique politique les slogans et le programme du FN. Il faut agir en conformité à ses propos. Cette leçon importante pourrait lui être donnée en 2007, par le Peuple français.
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