Une certaine excitation flotte aussi dans l’air, car les patriotes savent que le discours qui sera prononcé dans quelques heures par Jean-Marie Le Pen matérialisera officiellement l’entrée des nationaux dans la joute présidentielle. Une allocution importante en effet puisque, le président du FN l’avait annoncé dans les jours qui ont précédé, celle-ci a été l’occasion de développer les propositions de politique alternative qu’il défendra au cours de la campagne, de réitérer son appel au « rassemblement national ». Déjà, les représentants de la presse française et étrangère se pressent autour de la statue équestre de Jeanne d’Arc au pied de la laquelle Jean-Marie Le Pen, entouré par les membres du Bureau politique, déposera sa gerbe, encadré par les porte-drapeaux du CNC. Devant l’Eglise Saint-Augustin, les militants du Front National de la Jeunesse se regroupent et donnent de la voix, et ils n’en manqueront pas tout le long du parcours comme ont pu en juger les Parisiens ! Sous une forêt de micros et de caméras, l’arrivée du candidat national fut saluée par une longue clameur et de vibrants « Le Pen président ! ». Prenant la tête de la manifestation avec le Bureau Politique, devancés par un camion surmonté de trois énormes ballons bleu blanc et rouge siglés « Le Pen président 2007 », le candidat national et les dirigeants frontistes ouvrent la marche derrière une banderole sur laquelle est inscrit « Le Pen à l’Elysée, du travail pour les Français ». Derrière eux, les dynamiques cohortes du FNJ sur leurs talons, la manifestation s’ébranle, jeunes nationaux qui donnent le la des slogans, scandés à pleins poumons, et qui couvrent presque la musique des deux orchestres qui ont pris place sur les camions plateforme. « Français réveille-toi, tu es ici chez toi », « Bleu Blanc Rouge, la France aux Français », « France, Le Pen, liberté » ou encore le savoureux « Le Pen à l’Elysée, Chirac à la Santé » résonnent dans une chaude ambiance.