Invitée lundi du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, Marine Le Pen a été interrogée sur l’affaire Clearstream. « Une affaire d’Etat, une de plus, une affaire grave pour l’image de la France » a-t-elle noté, relevant qu’ « à l’ UMP tout est foireux, même les coups bas ! ». Elle y a vu la manifestation d’un « règlement de compte » entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin, lesquels « embarquent la France dans une opération minable ». « Personne n’est crédible aujourd’hui pour diriger le pays à part le Front National », a poursuivi la dirigeante frontiste, et « on se focalise sur cette affaire pour éviter d’évoquer les vraies difficultés ». « Nous nous préparons à toutes les situations », notamment à des élections anticipées, a ajouté Marine Le Pen. Car Sarkozy, « le petit américain », « n’est pas une alternative crédible », président d’un parti « qui n’a pas réussi la moindre réforme ». En cette période de crise de régime, la vice-présidente du FN a réitéré l’appel des nationaux en faveur d’une Union patriotique, sa conviction qu’ « une charte commune est possible entre patriotes », d’autant que « ceux qui défendent la nation ne sont pas nombreux dans la classe politique ». « Je crois qu’avec ceux là, quelles que soient les divergences, il est envisageable de constituer une grande force nationale, même avec Philippe de Villiers avec qui nous avons des divergence sur l’islam ». « L’important n’est pas l’âge d’un candidat mais l’âge de ses idées » a-t-elle conclu, et les notions de « nation », de « mondialisation », des questions comme celle du « recours au referendum », « au scrutin proportionnel », sont « au centre du débat politique » et du programme du FN depuis des années. « Les idées portées par le FN sont des idées jeunes », « Jean-Marie Le Pen passera le second tour et même le troisième ! ».