Même analyse, toujours sur France 5, mardi de la part de Pascal Perrineau qui estime que le peuple « n’est pas en phase avec Philippe de Villiers mais en phase avec Jean-Marie Le Pen », qui a une grosse « longueur d’avance » sur celui-ci, incarne mieux les aspirations populaires. A fortiori en cette période de « malaise politique » sans précédent, le candidat des nationaux ayant toujours été « en dehors du système », a-t-il lui aussi relevé. Et ce, a contrario du président du MPF qui représente l’archétype du « personnel de la Vème République », « énarque » ayant fait carrière « dans la préfectorale », « ex ministre chiraquien » et président du Conseil général de Vendée… grâce aux soutien des élus UMP, ajouterons-nous, qui peuvent demain, si ils le veulent, lui faire perdre son trône. Une épée de Damoclès à l’aune de laquelle on vérifiera dans quelques mois la sincérité de la « rébellion » villiériste contre ses complices de la droite courbe… Ce que pointait le Secrétaire général du FN Louis Aliot dans les colonnes de Minute la semaine dernière : « Quand le ministre de l’Intérieur va commencer à se rendre compte que son protégé est en train de compromettre sa présence au second tour de l’élection présidentielle, là, il aura quelque souci à se faire pour le maintien de son fief vendéen ». Or, précise l’hebdomadaire, « des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent à l’UMP pour réclamer que plus aucune faveur ne lui soit faite, et que l’UMP parte à l’assaut (du Conseil général de Vendée). Fatalement si (M. de Villiers) ne décolle pas dans les sondages, il lui faudra à un moment se poser la question : une candidature de témoignage vaut-elle le risque d’être dépossédé de la Vendée ? ».