Cette pulsion totalitaire de l’établissement belge se fait jour comme par hasard à une période de forte poussée des intentions de vote pour le VB en Belgique. Un sondage commandé par un journal flamand, Gazet van Antwerpen, et publié le 3 mars, indiquait que la coalition emmenée par le Vlaams Belang dans le cadre des élections municipales à Anvers arriverait largement en tête avec 34,2% des voix. En outre 38% des sondés se disaient « tout à fait d’accord » avec l’entrée du VB dans la majorité, 20% « plutôt d’accord » (FDA Quotidien du 10/03/2006). Et contre le Vlaams Belang les entorses au droit sont de mise, comme l’a révélé en avril le scandale qui a éclaté qui a permis d’apprendre que les appels émanant du portable de Filip Dewinter, de sa secrétaire personnelle, du secrétaire de groupe au sein du parlement flamand et d’un responsable du service de sécurité du VB, ont été listés, sans leur autorisation et illégalement, par la justice (FDA quotidien du 14/04/2006). Ces derniers jours, la procédure visant à supprimer le financement public du Vlaams Belang a été enclenchée, « première application d’un dispositif légal bouclé en octobre 2005 qui permet de couper les vivres aux partis prônant la haine et la discrimination » (sic), indique une dépêche de l’agence Belga. « En vertu de la loi entrée en vigueur en octobre 2005, un tiers des membres qui siègent à la commission (mixte Chambre et Sénat) de contrôle des dépenses électorales ont la possibilité de demander au Conseil d’Etat de supprimer, partiellement ou entièrement, pour une période de 3 mois à un an, la dotation des partis politiques dont le programme est contraire à la Convention des droits de l’homme ». « La section administrative du Conseil d’Etat dispose d’un délai de 6 mois pour décider si les valeurs fondamentales de la démocratie ont été bafouées et, le cas échéant, de le priver, en tout ou en partie, des deniers publics ». Au sein de la coalition au pouvoir en Belgique, seul le (petit parti) VLD ne soutient pas cette initiative liberticide. Une affaire à suivre de près puisque l’on sait d’expérience que, pour garder postes et prébendes et complaire aux donneurs d’ordres (et bailleurs de fonds) mondialistes, de nombreux politiciens belges, comme leurs homologues français, sont prêts à tout.