A contrario, Jean-Marie Le Pen avait tendu une main franche à Philippe de Villiers, l’avait invité à une vraie rupture courageuse d’avec les partis du déclin, à un pacte loyal d’union patriotique et de redressement national. Il n’a pour l’instant récolté en retour de la part du président du MPF qu’insultes et invectives. Dernière saillie en date de celui qui appela à voter Chirac au second tour de la présidentielle de 2002, l’entretien qu’il a accordé à Israël Magazine. Questionné par David Reinharc, le président du MPF a violemment attaqué le porte-parole de la France Française. Au mépris de la vérité, il a réitéré sa lecture biaisée des propos du candidat de la droite nationale sur la crise iranienne, et déclaré, comme un vulgaire cadre de l’UMP ou le dernier des militants de ras le front, que les « intolérables dérapages de Le Pen ne m’ont malheureusement jamais surpris venant de lui ». Enfin, M. de Villiers a joué la carte communautaire, s’auto-désignant, un peu à l’instar d’un Nicolas Sarkozy, comme le candidat naturel de nos compatriotes de confession israélite : « les juifs de France sont les premiers touchés par (le) phénomène de l’islamisation », a-t-il avancé, « et ils savent qu’ils peuvent compter sur ma détermination pour les défendre. Nous défendrons ensemble la civilisation contre la barbarie ». Un bel exemple de démagogie électoraliste qui achève de décrédibiliser M de Villiers et qui en a choqué plus d’un, comme en témoignent les réactions des internautes à cet entretien largement diffusé sur internet.