A chaque fois que les violences des bandes embrasent les cités, Nicolas Sarkozy se saisit de l’évènement pour pointer son nez à la télévision et assurer au bon peuple que force restera à la loi. Il était donc logique que cet adepte de la méthode Coué, qui n’a pas su infléchir la progression des violences depuis 2002, ressorte le même discours mardi, devant les caméras, depuis le commissariat de Gagny. Au moment où les forces de l’ordre tentaient de reprendre le contrôle des quartiers de Montfermeil et de Clichy-sous-Bois, après des affrontements qui ont vu plusieurs centaines de jeunes incendier véhicules et bâtiments publics et attaquer tout ce qui porte un uniforme –voir notre précédente édition. Emeutes qui se sont poursuivies dans la nuit de mardi à mercredi avec l’incendie, notamment, d’une voiture de police, des actions de guérilla urbaine qui ont fait quatre blessés parmi les forces de l’ordre. Pour l’anecdote, le jeune qui se trouvait avec Zyed et Bouna, décédés à Clichy-sous-bois le 27 octobre dernier dans un transformateur EDF en tentant d’échapper à la police, drame qui avait déclenché les émeutes que l’on sait, a été arrêté dans la nuit alors qu’il participait aux émeutes. Comme l’a noté Bruno Gollnisch, avant l’automne dernier, Nicolas Sarkozy promettait de nettoyer les banlieues au karcher, assurant sa propre promotion, ainsi que celle de cette marque de nettoyeurs à haute pression. Les émeutes de novembre lui ont répondu. Et face à cette nouvelle flambée de violence, loin des belles paroles lénifiantes, les Français attendent « la réaction du nettoyeur de la place Beauvau » et « surtout des actes ». Mais, pour ce faire, c’est bien un changement radical de politique qu’il s’agirait de mener, ce que souligne le Délégué général du FN qui, au nom du Mouvement national, « adresse sa sympathie aux fonctionnaires blessés lors de ces affrontements », et assure que le FN « prépare la politique cohérente et ferme, prenant en compte tous les aspects du problème, qui mettra fin à une situation chaque jour plus insupportable ».