Les médias sont revenus mercredi sur la descente effectuée rue des rosiers par une trentaine de suprémacistes noirs du groupuscule Tribu Ka, apparemment pour en découdre avec des organisations comme le Bétar ou la Ligue de Défense juive –voir notre précédente édition. Le leader de la Tribu Ka, Stellio Gilles Robert, alias Kemi Seba (« étoile noire »), a adhéré voici sept ans à la section française de l’organisation américaine Nation of Islam de Louis Farakhan, avant de s’en éloigner et de participer à la fondation en 2003 du « parti kémite (« parti noir »). Il crée dans la foulée la Tribu Ka, groupuscule mystico-racialiste, où sont notamment à l’honneur les thèses délirantes sur « les origines négroïdes de la civilisation égyptienne » et de la philosophie grecque -excusez du peu- et autres considérations afrocentristes ravalant les « leucodermes » (terme utilisé pour désigner les blancs) au rangs de créatures grossières ; convictions que les membres de cette « tribu » partagent avec les organisations extrémistes afro-américaines notamment… L’intimidation menée rue des rosiers dimanche rend médiatiquement visible, s’ajoutant aux ratonnades anti-blancs qui ont défrayé la chronique depuis un an, la diversité des haines ethniques propre aux sociétés plurielles. Car, comme l’a souligné le président de l’Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française (Agrif), Bernard Antony, « jusqu’à il y a peu, on le sait, la bête immonde raciste ne pouvait être que racialement blanche et d’origine plus ou moins chrétienne ». En marge de cet incident, rapporte encore M. Antony, « selon des informations non encore vérifiées, on apprend encore que des patrouilles des services d’ordre anti racistes du MRAP et de la LICRA se seraient affrontées rue Cadet, non loin du siège du Grand Orient ». Et ce alors que se déroulait mardi, devant la 17 ème chambre correctionnelle de Paris, le procès intenté par le Mrap de Mouloud Aounit à Alain Finkiekraut, coupable d’un jeu de mots qui assimilerait les membres du Mrap à des « judéophobes ». Le procureur, Mme Sandrine Alimi-Uzan, a requis la relaxe de M. Finkielkraut (jugement le 4 juillet). Quand la France multi-ethnique s’enrhume, ce sont tous les lobbies antiracistes qui toussent. Et les Français qui continuent de trinquer.