Monsieur le Président, mes chers collègues,
Le rapport de Mme Mann est très critique envers la politique des Etats-Unis, trop axée à son goût sur les intérêts nationaux. Je respecte, sans la partager, cette opinion, mais j’aimerais constater le même niveau d’exigences et d’indignation quand ce parlement débat des relations de l’Europe avec des pays où existent encore des camps de concentration et le travail forcé.
Pour en revenir au coeur du sujet, je ne verrais pas d’objection à renforcer la coopération économique entre les Etats-Unis et les pays d’Europe, si était cela mutuellement profitable à toutes les parties. En revanche, il n’y a aucune utilité, pour ce faire, à créer « un marché transatlantique sans entraves », un véritable marché intérieur sur le modèle européen, avec son lot d’harmonisations législatives et réglementaires, et qui a vocation à s’étendre à l’ensemble du continent américain. Nous ne parlons plus de zone de libre échange, mais bel et bien d’une intégration économique totale. Avant l’intégration politique ?
Ce rapport est symptomatique d’une Europe qui refuse d’imposer le respect des intérêts des Etats membres et de leurs populations pour les intégrer, les fondre et les faire disparaître dans un vaste ensemble planétaire.
Nous ne pouvons que le rejeter.