Le sondage Sofres, qui signale au passage que, pour 53% des Français interrogés, la candidature de Philippe de Villiers « n’aura pas d’impact sur la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour », tend à démontrer que 53% des sondés estiment que le candidat national est « démagogique », 81% « raciste », 83% « dur et brutal ». Mais comme le note Olivier Martinelli, Directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen et invité à réagir à cette analyse, « la société bouge, plus dure elle aussi, plus violente, conflictuelle, glissant vers la droite, donc vers nous ». D’autant que le dur langage de la vérité, d’une réalité décrite sans fards aux Français par le président du FN, le singularise par rapport aux docteurs Morphine du système. « Je suis impopulaire parce que j’ai joué le rôle de Cassandre, on finira d’un coup par me reconnaître cela », prédit encore Jean-Marie Le Pen. Cette enquête d’opinion révèle aussi que 68% des Français questionnés considèrent que Jean-Marie Le Pen « est un homme de conviction », 64% qu’il est « le seul à parler de certains problèmes », 34% qu’il « possède des valeurs morales » et 23% qu’il est « à l’écoute des Français ». Bref, déplore Le Nouvel Obs, « Le Pen est encore jugé sévèrement », mais « il n’est plus diabolisé », Claude Askolovitch pointant plus loin les succès médiatiques remportés par Marine Le Pen dans son entreprise visant à montrer le FN sous son vrai visage, un Mouvement national tourné vers l’avenir, ancré dans le réel et apte à gouverner.