Jean-Marie Le Pen était mardi matin l’invité de Jean-Michel Apathie sur RTL, pour évoquer de prime abord la proposition formulée par Ségolène Royal qui a plongé ses frères ennemis du PS dans la confusion la plus totale, mais recueillerait selon les sondages l’approbation d’une majorité des électeurs de gauche. En l’espèce, la compagne de François Hollande a plaidé pour un encadrement militaire des jeunes délinquants après un premier acte délictueux afin de leur éviter la prison. « A mon sens (cette proposition) c’est de la bouillie pour les chats » a estimé le candidat national, « nous sommes entrés dans la période des soldes où les entreprises vendent leur invendus », « Mme Royal lance des idées démagogiques, dont celle-ci qu’on n’attendait pas de sa part : l’appel au soldat ! ». Car pour « faire encadrer les délinquants par des militaires, il faudrait pour cela qu’il y ait encore une armée », or il n’y en a plus », a souligné le président du FN, rappelant que l’époque où il y avait 700 000 conscrits bénéficiant d’un « encadrement pédagogique » est belle et bien révolue. L’armée française étant réduite « à sa plus simple expression », l’idée lancée par Mme Royal est irréaliste, « ridicule », a-t-il ajouté, pronostiquant que « l’assaut de démagogie entre M. Sarkozy et Mme Royal était prévisible et va sans doute se développer dans les mois à venir ».